Washington récuse l'idée d'un soutien à un "séparatisme" kurde en Syrie
WASHINGTON, 18 mars (AFP) - 21h41 - Les Etats-Unis ont récusé jeudi l'idée que leurs appels à l'arrêt de la répression des Kurdes en Syrie puisse constituer un encouragement au "séparatisme".
"Nous ne soutenons pas le séparatisme. Nous soutenons l'exercice pacifique des droits des gens dans le contexte de l'intégrité territoriale", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli, interrogé sur ce sujet lors d'un point de presse.
L'idée d'un soutien américain à un séparatisme kurde en Syrie "relève de la plus haute spéculation", a-t-il assuré.
Le vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, avait accusé mercredi des "parties étrangères d'exploiter" les troubles dans les régions à forte population kurde du pays qui "sont terminés car personne n'est capable de porter atteinte à l'unité nationale". Le dirigeant syrien n'avait toutefois pas donné de précisions sur les pays ou groupes étrangers visés.
Le département d'Etat avait demandé mercredi à Damas de "cesser de réprimer les manifestations politiques non-violentes en Syrie" et affirmé que les Kurdes protestaient contre "l'inégalité des droits".
Le collectif des mouvements kurdes de Syrie a appelé pour sa part, jeudi, après six jours d'affrontements qui ont fait selon eux 40 morts, à un retour au calme et à l'arrêt de la "répression" antikurde.
Les Kurdes de Syrie, estimés à 1,5 million, représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le Nord. Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ils affirment revendiquer des droits politiques et administratifs "dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays".