Les troubles en Syrie exploités par des parties étrangères (Khaddam)
DAMAS, 17 mars (AFP) - 21h27 - Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a accusé mercredi des "parties étrangères", qu'il n'a pas identifiées, d'exploiter les troubles sanglants dans les régions kurdes du nord de la Syrie.
"Les incidents qui ont eu lieu dans certaines parties du pays sont terminés car personne n'est capable de porter atteinte à l'unité nationale syrienne", a ajouté devant la presse M. Khaddam, le premier responsable syrien de ce rang à évoquer publiquement ces heurts.
Ceux-ci ont éclaté le 12 mars entre les Kurdes et des forces de l'ordre et entre cette minorité et des tribus arabes dans la région de Hassaké (520 km au nord-est de Damas) près des frontières de Turquie et d'Irak, et dans celle d'Alep. Au moins 30 Kurdes et cinq Arabes ont été tués selon un dernier bilan.
Selon M. Khaddam, les troubles "sont exploités par des parties étrangères". Il a refusé d'en dire plus sur ces "parties".
Le dirigeant syrien a indiqué que "des dirigeants kurdes ayant de bonnes relations avec la Syrie ont dénoncé ces incidents et nous ont affirmé qu'il leur importait que la sécurité et l'indépendance de la Syrie soient préservées".
M. Khaddam a accusé "les médias d'avoir gonflé les incidents" mais reconnu que "des destructions à grande échelle avaient été commises" par les émeutiers kurdes. "La loi sera appliquée à tous ceux qui ont commis des actes de vandalisme", a-t-il dit.
Plusieurs centaines de kurdes Syriens ont été arrêtés par les forces de l'ordre, selon des associations syriennes de défense des droits de l'Homme.
Ces troubles ont été évoqués lors d'une visite mercredi du président syrien Bachar Al-Assad en Arabie saoudite où il a été reçu par le prince héritier Abdallah.
M. Assad s'est entretenu du même sujet dimanche à l'aéroport de Damas avec le président égyptien Hosni Moubarak.