Liberation.fr | Par MARC SEMO
En Syrie, au moins 300 000 Kurdes ont été déchus de leur nationalité.
Nul ne sait précisément combien sont - au moins 300 000, peut-être le double - les Kurdes syriens sans papiers dans leur propre pays. «C’est la seule population de cette importance au Moyen-Orient qui est condamnée à vivre clandestinement sur son propre territoire», relève Kendal Nezan, président de l’Institut kurde de Paris. L’histoire des Kurdes - au moins 35 millions de personnes écartelées principalement entre quatre pays (Turquie, Iran, Irak, Syrie) - a été le plus souvent tragique. Mais le sort des Kurdes syriens massivement déchus de leur nationalité par le régime baasiste, est assurément l’un des plus poignants.
Liberation.fr | Par CAROLE RAP, correspondante à Montpellier
Mamoun et Berivan : «En prison, la première fois, j’avais 12 ans»
Mamoun et Berivan ont une petite fille d’un an. Lui a 25 ans. Il est étranger chez lui. Apatride. «En 1962, mon père s’est vu retirer la nationalité et, en 1973, ses terres ont été confisquées car il n’avait pas de papiers, donc pas droit à la propriété.» Son seul document officiel est le «papier rouge» dont sont munis les ajânib comme lui, mais qui n’apporte aucune garantie.
AFP
PARIS — Face au désaveu des juges et aux critiques des associations sur le transfert en centres de rétention des Kurdes débarqués en Corse, Nicolas Sarkozy a confirmé lundi la volonté de la France de combattre l'immigration clandestine en les reconduisant à la frontière.