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Cynisme

Une trahison. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’attitude de Donald Trump à l’égard de ses alliés kurdes. On ne sait si le retrait américain de la zone frontalière sera confirmé : cette perspective rencontre une forte opposition au sein de l’administration américaine. Mais l’intention du Président n’est pas douteuse : il veut abandonner les Kurdes à leur sort.

Rappelons-nous. Quand les alliés ont voulu empêcher les terroristes de l’Etat islamique de s’installer dans leurs terres de conquête, il a fallu trouver des soldats capables d’affronter les islamistes sur le terrain. Les puissances occidentales ne souhaitaient pas déployer des troupes au sol, en dehors de quelques centaines de combattants des forces spéciales : elles se sont tournées vers les Kurdes. Dans leur intérêt, bien sûr, mais aussi dans celui des Occidentaux, ces soldats courageux se sont retrouvés en première ligne. C’est en grande partie grâce à leur abnégation et à leur efficacité que les enclaves créées par Daech sont tombées une à une.

Et voici que pour toute reconnaissance, les Etats-Unis, mollement désapprouvés par les Européens - notamment les Français, pourtant proches des Kurdes -, envisagent très sérieusement d’abandonner purement et simplement leurs alliés aux coups de l’armée turque. Cynisme et double jeu : tels sont les principes qui gouvernent cette trahison annoncée. Nul simplisme dans ce diagnostic. On sait que la Turquie, depuis des lustres, redoute plus que tout la constitution d’un embryon de Kurdistan autonome à sa frontière, qui servirait de point d’appui et de référence à la forte minorité kurde présente sur son sol. Mais cette affaire complexe est justiciable d’une négociation entre les parties, qui assurerait la sécurité de nos alliés. On prévoit la désertion. Elle resterait comme une tache sur l’honneur des démocraties.

Cette catégorie contient 102 articles

Un convoi de civils kurdes et de journalistes étrangers bombardé par l’armée turque en Syrie

Un convoi de civils kurdes et de journalistes étrangers bombardé par l’armée turque en SyrieLundi 14 octobre 2019 à 00h41

lemonde.fr | avec AFP | 13/10/2019

Le bombardement par l’armée turque ou ses alliés a fait au moins 10 morts, selon un premier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Les pays européens peinent à faire entendre raison à Ankara

Les pays européens peinent à faire entendre raison à AnkaraLundi 14 octobre 2019 à 00h33

lemonde.fr | Par Marc Semo | 13/10/2019

Si les mises en garde de plusieurs capitales, dont Paris et Berlin, montrent l’isolement croissant de la Turquie, elles n’auront guère d’effets sur l’offensive menée dans le nord-est de la Syrie.

Syrie : Macron convoque un conseil restreint de défense, Damas envoie des troupes dans le nord du pays

Syrie : Macron convoque un conseil restreint de défense, Damas envoie des troupes dans le nord du paysLundi 14 octobre 2019 à 00h20

lemonde.fr | 13/10/2019

Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont appelé ensemble, dimanche 13 octobre dans la soirée, la Turquie à cesser son opération contre les forces kurdes en Syrie. « Notre conviction est que cette offensive prend le risque d’une part, et nous ne constatons d’ores et déjà sur le terrain, de créer des situations humanitaires insoutenables et, d’autre part d’aider Daech à réémerger dans la région », a déclaré M. Macron, qui a convoqué dimanche à 22 heures un conseil restreint de défense sur la Syrie.

Hamit Bozarslan : " Pour Erdogan, la turcité doit dominer dans cette région."

Hamit Bozarslan : Samedi 12 octobre 2019 à 18h30

Franceculture.fr

Quelle analyse peut-on faire et quelles conséquences tirer de l'intervention turque au nord-est de la Syrie ? L'historien spécialiste du Moyen-Orient Hamit Bozarslan est notre invité.

« Ce que fait Erdogan aux Kurdes, c'est du nettoyage ethnique »

« Ce que fait Erdogan aux Kurdes, c'est du nettoyage ethnique »Samedi 12 octobre 2019 à 17h59
lepoint.fr | le 11/10/2019 | Par Romain Gubert

Pour Patrice Franceschi*, auteur de « Mourir pour Kobané », laisser le champ libre à Erdogan contre les Kurdes est une « faute morale et politique ». Entretien.
Propos recueillis par Romain Gubert
Ce qui se passe aujourd'hui, ce n'est pas du tout un affrontement entre l'Occident et Orient (…). C'est un affrontement entre le monde libre et le totalitarisme

Intervention turque en Syrie : « La fuite en avant d’Erdogan »

Intervention turque en Syrie : « La fuite en avant d’Erdogan »Samedi 12 octobre 2019 à 15h08

lemonde.fr | Par Ahmet Insel, Politiste | le 11/10/2019

 

Le politiste turc Ahmet Insel considère, dans une tribune au « Monde », que l’intervention décidée par le président turc en Syrie poursuit surtout des buts de politique intérieure, alors que la population exprime un mécontentement croissant à l’égard du régime

Tribune. Les dictatures et les autocraties en déclin précipitent souvent leur chute par des aventures militaires hasardeuses. En prenant le risque de s’enliser en Syrie, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pourrait avoir fait le pas de trop et accélérer la fin de son règne autocratique. Largement condamné par la communauté internationale, combien de temps peut-il espérer continuer cette offensive quand bien même son pays, de par sa position géostratégique, continue d’être pour les Occidentaux un allié essentiel ?

Bombardements turcs en Syrie : 100 000 personnes en fuite, les kurdes résistent

Bombardements turcs en Syrie : 100 000 personnes en fuite, les kurdes résistentSamedi 12 octobre 2019 à 01h02

L'Express Actu | le 12/10/2019

Au moins 41 combattants kurdes ont déjà été tués dans l'assaut turc en Syrie depuis mercredi, dont 17 civils, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Syrie : 5 djihadistes auraient fui une prison après des bombardements turcs

Syrie : 5 djihadistes auraient fui une prison après des bombardements turcsSamedi 12 octobre 2019 à 00h57

L'Express Actu | 12/10/2012

Dans le même temps, une émeute a éclaté ce vendredi dans le camp d'Al Hol, dans le nord de la Syrie, où vivent des milliers de familles de djihadistes.

Général Abdi : « Il faut une zone d’exclusion aérienne »

Général Abdi : « Il faut une zone d’exclusion aérienne »Samedi 12 octobre 2019 à 00h41

Le Figaro | Par Georges Malbrunot | le 12/10/2019

LE GÉNÉRAL Mazloum Abdi est le commandant des Forces démocratiques syriennes, l’alliance kurdo-arabe, alliée des Occidentaux contre Daech, cible depuis lundi de l’offensive turque contre le Nord-Est syrien.

La Turquie poursuit son avancée en Syrie

La Turquie poursuit son avancée en SyrieSamedi 12 octobre 2019 à 00h30

Le Figaro | Par Picard Maurin | le 12/10/2019

Les Européens ont montré à l’ONU leur impuissance diplomatique, tandis que les forces turques progressaient au Kurdistan.