Rojava

En apprendre plus sur

Cynisme

Une trahison. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’attitude de Donald Trump à l’égard de ses alliés kurdes. On ne sait si le retrait américain de la zone frontalière sera confirmé : cette perspective rencontre une forte opposition au sein de l’administration américaine. Mais l’intention du Président n’est pas douteuse : il veut abandonner les Kurdes à leur sort.

Rappelons-nous. Quand les alliés ont voulu empêcher les terroristes de l’Etat islamique de s’installer dans leurs terres de conquête, il a fallu trouver des soldats capables d’affronter les islamistes sur le terrain. Les puissances occidentales ne souhaitaient pas déployer des troupes au sol, en dehors de quelques centaines de combattants des forces spéciales : elles se sont tournées vers les Kurdes. Dans leur intérêt, bien sûr, mais aussi dans celui des Occidentaux, ces soldats courageux se sont retrouvés en première ligne. C’est en grande partie grâce à leur abnégation et à leur efficacité que les enclaves créées par Daech sont tombées une à une.

Et voici que pour toute reconnaissance, les Etats-Unis, mollement désapprouvés par les Européens - notamment les Français, pourtant proches des Kurdes -, envisagent très sérieusement d’abandonner purement et simplement leurs alliés aux coups de l’armée turque. Cynisme et double jeu : tels sont les principes qui gouvernent cette trahison annoncée. Nul simplisme dans ce diagnostic. On sait que la Turquie, depuis des lustres, redoute plus que tout la constitution d’un embryon de Kurdistan autonome à sa frontière, qui servirait de point d’appui et de référence à la forte minorité kurde présente sur son sol. Mais cette affaire complexe est justiciable d’une négociation entre les parties, qui assurerait la sécurité de nos alliés. On prévoit la désertion. Elle resterait comme une tache sur l’honneur des démocraties.

Cette catégorie contient 102 articles

Trump à Erdogan: « Ne jouez  pas  au dur ! Ne faites  pas l’idiot! »

Trump à Erdogan: « Ne jouez  pas  au dur ! Ne faites  pas l’idiot! »Jeudi 17 octobre 2019 à 14h30

lemonde.fr  | Gilles Paris (Washington, correspondant) | Le 17/10/2019

La guerre en Syrie, miroir de la présidence de Donald Trump

Le ton de la lettre du président américain à son homologue turc est un nouvel exemple de sa désinvolture sur le conflit syrien

Désinvolture, reprise à son compte de la propagande étrangère, missive stupéfiante à un homologue, insultes contre son opposition : la crise syrienne a continué d’agir, mercredi 16 octobre, comme un puissant révélateur de la présidence de Donald Trump.

Qui sont les rebelles syriens qui se battent avec les Turcs?

Qui sont les rebelles syriens qui se battent avec les Turcs?Jeudi 17 octobre 2019 à 04h22

lefigaro.fr | Alexis Feertchak | 16/10/2019

«Armée nationale syrienne». L’appellation est trompeuse. Il ne s’agit pas de l’armée de Bachar al-Assad mais des milliers de combattants syriens qui se battent aux côtés des Turcs contre les Kurdes au nord-est de la Syrie. Accusés de nombreuses exactions, ces supplétifs sont pour certains originaires de la région, pour d’autres proviennent de groupes islamistes et djihadistes installés dans la province voisine d’Idlib.

Syrie : face à la pression russe, Erdogan contraint à un exercice d’équilibriste

Syrie : face à la pression russe, Erdogan contraint à un exercice d’équilibristeMercredi 16 octobre 2019 à 18h01

Le Monde | Par Marie Jégo | Le 16/10/2019

Moscou enjoint au président turc de normaliser ses relations avec le régime de Bachar Al-Assad, le dictateur syrien honni par Erdogan.

Le Nord-Est syrien à l’aube d’une crise humanitaire

Le Nord-Est syrien à l’aube d’une crise humanitaireMercredi 16 octobre 2019 à 17h51

lemonde.fr | Allan Kaval (Erbil (Kurdistan irakien), envoyé spécial) | Le 16/10/2017

Le retour des troupes syriennes a contraint les ONG à quitter la région

Il y a dix jours, les vastes territoires contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS, à dominante kurde) dans le nord-est de la Syrie constituaient une zone de stabilité relative dont la reconstruction après des années de guerre avait commencé.

Vladimir Poutine, arbitre et grand gagnant du chaos syrien

Vladimir Poutine, arbitre et grand gagnant du chaos syrienMercredi 16 octobre 2019 à 17h22

Le Monde | Par Benjamin Barthe et Benoît Vitkine, Moscou, Beyrouth - correspondants | Le 16/10/2019

Grâce au retrait américain, le président russe s’est imposé en « médiateur numéro un » entre Damas, son allié, les Kurdes, lâchés par Washington, et Ankara

« Pourquoi nous, journalistes, avons dû nous résoudre à quitter le Nord-Est syrien »

« Pourquoi nous, journalistes, avons dû nous résoudre à quitter le Nord-Est syrien »Mercredi 16 octobre 2019 à 16h08

Le Monde | Par Allan Kaval avec Laurence Geai | Nos envoyés spéciaux | b16/10/2019

Ils expliquent leur départ de la région kurde après l’intervention de Damas.

Depuis 2015, le nord-est de la Syrie, contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), à dominante kurde, était le dernier endroit du pays où il était possible pour des journalistes étrangers de travailler dans une relative liberté et sans risque sécuritaire majeur.

Les Kurdes victimes d'un tueur en Syrie ! Fête de Turc

Les Kurdes victimes d'un tueur en Syrie !  Fête de TurcMercredi 16 octobre 2019 à 15h05

Le Canard enchaîné | Par Erik Emptaz | Le 16/10/2015

L’offensive sanglante d’Erdogan

ALLIÉE mais non alignée », c’est la politique étrangère de la France version Macron. Cette devise revendiquée à coups de volontarisme et de com’ a plusieurs fois fait ses preuves dans les sommets internationaux ou les visites officielles. Mais, si, dans la caillasse bombardée du nord de la Syrie, c’est plus compliqué, c’est moins la faute de son auteur que celle de ses alliés. Des alliés qui, de Trump à Erdogan, sans oublier Poutine, ont un sens de l’alliance très nettement moins aligné que le sien.

Turquie : «On paye le prix de mauvais choix faits au départ»

Turquie : «On paye le prix de mauvais choix faits au départ»Mercredi 16 octobre 2019 à 10h27

Libération | Par Hala Kodmani | Le 16/10/2019

Pour Bayram Balci, le président turc a montré, avec l’entrée de son armée en Syrie, qu’il pouvait s’imposer. Le chercheur déplore l’absence de stratégie occidentale depuis le début de la crise syrienne.

Contesté par les républicains, Trump menace soudain Ankara de sanctions

Contesté par les républicains, Trump menace soudain Ankara de sanctionsMercredi 16 octobre 2019 à 10h00

Le Figaro | Picard, Maurin | 16/10/2019

IMPUISSANTS face au chaos syrien, les États-Unis s’efforcent de réparer les dégâts induits par le retrait aussi soudain qu’inattendu des quelque 1 000 à 2 000 hommes des forces spéciales déployés dans le nord-est du pays.

 

Djihadistes : Paris face à l’urgence en Syrie

Djihadistes : Paris face à l’urgence en SyrieMercredi 16 octobre 2019 à 09h49

Le Figaro | Par Georges Malbrunot | Le 16/10/2019

Un émissaire d’Emmanuel Macron est allé à Bagdad pour évoquer le transfert des Français du Nord-Est syrien.