Rojava

En apprendre plus sur

Cynisme

Une trahison. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’attitude de Donald Trump à l’égard de ses alliés kurdes. On ne sait si le retrait américain de la zone frontalière sera confirmé : cette perspective rencontre une forte opposition au sein de l’administration américaine. Mais l’intention du Président n’est pas douteuse : il veut abandonner les Kurdes à leur sort.

Rappelons-nous. Quand les alliés ont voulu empêcher les terroristes de l’Etat islamique de s’installer dans leurs terres de conquête, il a fallu trouver des soldats capables d’affronter les islamistes sur le terrain. Les puissances occidentales ne souhaitaient pas déployer des troupes au sol, en dehors de quelques centaines de combattants des forces spéciales : elles se sont tournées vers les Kurdes. Dans leur intérêt, bien sûr, mais aussi dans celui des Occidentaux, ces soldats courageux se sont retrouvés en première ligne. C’est en grande partie grâce à leur abnégation et à leur efficacité que les enclaves créées par Daech sont tombées une à une.

Et voici que pour toute reconnaissance, les Etats-Unis, mollement désapprouvés par les Européens - notamment les Français, pourtant proches des Kurdes -, envisagent très sérieusement d’abandonner purement et simplement leurs alliés aux coups de l’armée turque. Cynisme et double jeu : tels sont les principes qui gouvernent cette trahison annoncée. Nul simplisme dans ce diagnostic. On sait que la Turquie, depuis des lustres, redoute plus que tout la constitution d’un embryon de Kurdistan autonome à sa frontière, qui servirait de point d’appui et de référence à la forte minorité kurde présente sur son sol. Mais cette affaire complexe est justiciable d’une négociation entre les parties, qui assurerait la sécurité de nos alliés. On prévoit la désertion. Elle resterait comme une tache sur l’honneur des démocraties.

Cette catégorie contient 102 articles

Le Parlement européen condamne l'invasion militaire turque

Le Parlement européen condamne l'invasion militaire turqueJeudi 24 octobre 2019 à 16h33

Dans une résolution adoptée le jeudi 24 octobre 2019 le Parlement européen :

Syrie : les forces russes à la frontière syro-turque, les Kurdes se replient

Syrie : les forces russes à la frontière syro-turque, les Kurdes se replientJeudi 24 octobre 2019 à 00h34

lexpress.fr | Le 23/10/2019

En début de soirée ce mercredi, plusieurs véhicules blindés arborant des drapeaux russes sont entrés dans la ville frontalière syrienne de Kobané.

« C’est la fin des Kurdes de Syrie » : peur et désespoir des réfugiés chassés par la Turquie

« C’est la fin des Kurdes de Syrie » : peur et désespoir des réfugiés chassés par la TurquieJeudi 24 octobre 2019 à 00h07

lemonde.fr | Allan Kaval (Kurdistan irakien, envoyé spécial) | Le 23/10/2019

Face aux bombes et aux milices, au retour du régime de Damas et de l’EI, près de 300 000 Syriens ont vu leur pays se refermer sur eux, comme un piège.

Syrie : Vladimir Poutine se porte garant du retrait des forces kurdes à la frontière turque

Syrie : Vladimir Poutine se porte garant du retrait des forces kurdes à la frontière turqueMercredi 23 octobre 2019 à 23h47

lemonde.fr | Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Benoît Vitkine (Sotchi, envoyé spécial) | Le 23/10/2019

Conformément à l’accord signé avec la Turquie, police militaire russe et gardes-frontières syriens ont commencé à patrouiller dans le nord-est du pays.

 

Ces supplétifs syriens qui combattent pour la Turquie

Ces supplétifs syriens qui combattent pour la TurquieMercredi 23 octobre 2019 à 18h50

Le Figaro | Minoui, Delphine, correspondant à Istanbul | Le 23/10/2019

ILS ONT tout connu de la guerre syrienne. Tout vécu, aussi, au point de s’allier avec la Turquie pour assurer leur survie.

Syrie : accord entre Poutine et Erdogan

Syrie : accord entre Poutine et ErdoganMercredi 23 octobre 2019 à 18h36

Le Figaro | Par Alain Barluet | Le 23/10/2019

Le chef du Kremlin et le président turc se sont entendus pour partager le contrôle dans le nord-est du pays.

Question du Sénateur Bruno Retailleau au gouvernement

Question du Sénateur Bruno Retailleau au gouvernementMardi 22 octobre 2019 à 18h20

Président du groupe les Républicains au Sénat

Erdogan, crimes et impunité

Erdogan, crimes et impunitéMardi 22 octobre 2019 à 17h41

Le Point | Par Guillaume Perrier, envoyé spécial à Fesh Habour | 17/10/2019

Syrie. Ankara a attendu le départ des troupes américaines pour envahir la zone contrôlée par les Kurdes.

Bernard Bajolet : « Le lâchage des Kurdes, une question pour la crédibilité de la France »

Bernard Bajolet : « Le lâchage des Kurdes, une question pour la crédibilité de la France »Lundi 21 octobre 2019 à 18h30

lemonde.fr  | Propos recueillis par Nathalie Guibert | Le 21/10/2019

Entretien. Pour Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure jusqu’en mai 2017, l’alliance avec les Kurdes était notre seul atout dans les négociations sur l’avenir de la Syrie.