Le Monde | par Alain Frachon | 23 mars 2018
Sans les Kurdes, la barbarie de l'organisation dite Etat islamique (EI) sévirait encore. Les djihadistes disposeraient toujours de leurs points d'appui en Syrie et en Irak. Les " hommes en noir " asserviraient les populations locales. A Mossoul, en Irak, les djihadistes fabriqueraient de la voiture piégée à la chaîne – pour tuer et mutiler ici et là. A Rakka, en Syrie, ils entraîneraient de jeunes Européens, convertis à leur cause, pour qu'ils repartent semer la mort – à Bruxelles, Paris et ailleurs.
Le Point N° 2376 l 15 mars 2018
L'éditorial de Franz-Olivier Giesbert
Avec l'affaire des Kurdes de Syrie, principaux artisans de la victoire contre Daech, l'Occident est arrivé au bout du bout de la bêtise et de l'ignominie. Avec un cynisme sans fond, le voici qui laisse la Turquie, son« alliée», les exterminer avec l'aide des soldats de feu l'Etat islamique.
Le Figaro | Georges Malbrunot | lundi 5 février 2018
Lors de leur échange téléphonique, le président turc ne s’est pas engagé sur une date de fin de l’offensive antikurde.
DIPLOMATIE Recep Tayyip Erdogan veut obtenir « des garanties sur la gouvernance locale d’Afrine » avant d’arrêter l’offensive militaire qu’Ankara mène depuis le 20 janvier contre cette enclave dans le nord-ouest de la Syrie, dominée par ses ennemis, les combattants kurdes du PYD. C’est en substance, selon une source diplomatique informée, ce que le président turc a réclamé samedi lors d’un entretien téléphonique d’une heure avec Emmanuel Macron. « Si les Turcs obtiennent ces garanties, l’opération militaire s’arrêtera », souligne-t-on à l’Élysée. « Mais tant que le PYD sera maître de cette zone, peuplée non seulement de Kurdes, mais aussi d’Arabes, la Turquie ne sera pas satisfaite », ajoute-t-on.
ledevoir.com | André Poupart | 1 février 2018
J’ai eu le privilège d’être invité au Kurdistan d’Irak à six reprises pour des séjours plus ou moins prolongés à titre de conseiller, de professeur et de conférencier. La première fois en passant par la Syrie et en traversant le Tigre dans une barque (type chaloupe Verchère) ; ensuite, à travers la Turquie, de Diyarbakir à Barbour, le poste-frontière ; et enfin, directement d’Europe à Erbil, au Kurdistan, par avion Airbus.