Revue des Deux Mondes | Valérie Toranian | 4 Juillet 2022
Le sacrifice des Kurdes de Syrie, en lutte contre l’État islamique depuis 2012, sera donc le prix à payer pour que la Turquie lève son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. Car ne nous y trompons pas, obtenir l’extradition de réfugiés kurdes et la levée de l’embargo sur la vente d’armes à la Turquie est une victoire politique. Mais l’objectif à peine voilé de cet accord est surtout de monnayer le silence de l’Occident lorsqu’aura lieu la prochaine offensive contre les Kurdes de Syrie. Une opération qu’Erdogan lancera probablement dans les semaines qui viennent. Le Conseil de sécurité turc a déclaré le 26 mai que « Les opérations existantes et nouvelles à mener visent à débarrasser nos frontières sud de la menace terroriste. » On ne peut pas être plus clair.
LE MONDE | Anne-Françoise Hivert (Stockholm (Suède), correspondante régionale) | 28/06/2022
Députée sans étiquette, cette ancienne peshmerga, d’origine kurde iranienne, est citée par le président turc Erdogan pour justifier son refus d’accepter l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
Lemonde.fr | Par Marie Jégo(Istanbul, correspondante)
Le président Recep Tayyip Erdogan espère notamment prendre le contrôle de Kobané, actuellement aux mains des Kurdes syriens. Et raviver ainsi le sentiment nationaliste de l’électorat, à un an de l’élection présidentielle.