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L'OBS | N° 2798 | 21/06/2018
DOSSIER | COUVERTURE
Deux ans après le putsch avorté, le président turc brigue un nouveau mandat. Ses réseaux en Occident sont puissants, et ses ambitions géopolitiques, sans limites. Mais la campagne électorale a été plus difficile que prévu. Jusqu’où le “reis” peut-il aller ?
Par SARA DANIEL
Paris Match | Par Flore Olive / Photos Frédéric Lafargue | mardi 22/05/2018
Jeune Yézidie d’Irak, elle avait 16 ans en 2014. Après l’assassinat de ses parents, elle est capturée par des membres de Daech. Placée chez un homme qui la déflore en la violant, maltraitée puis revendue à une famille comme servante, elle est rachetée par un autre musulman, franco-marocain, avec lequel elle aura deux enfants. Récupérée par son peuple yézidi, Khadija est devenue une paria. Arrachée à ses enfants, elle voit sa vie tourner à l’enfer.
Le Monde diplomatique | Par Akram Belkaïd
Le 19 mars, l’armée turque a pris la ville syrienne d’Afrin, tenue depuis 2012 par les troupes arabo-kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Cette victoire galvanise la propagande guerrière d’Ankara, qui menace d’étendre ses opérations à l’est de l’Euphrate. Allié à l’extrême droite, M. Recep Tayyip Erdogan, qui prépare sa réélection en 2019, s’en prend à ses partenaires occidentaux.
Le Figaro | Par Jean-Jacques MEVEL | 16/04/2018
C’EST LE BAL des hypocrites. L’homme qui a décidé de tourner les talons, le président turc Erdogan, jure en maniant l’invective qu’on ne l’a jamais accepté comme partenaire. L’UE s’estime trahie dans ses avances de bonne foi mais n’a toujours pas trouvé les mots pour prononcer la séparation. D’ici peu de jours, et un an après le référendum qui a fait basculer la Turquie dans l’autocratie, la Commission Juncker va publier son examen rituel des progrès d’Ankara vers l’adhésion à l’UE. De la valse lente, le mouvement a sombré dans la pantomime. L’exercice pourrait être le dernier. Et le pouvoir turc retournera, comme à son habitude, le document par envoi recommandé à des auteurs qui n’y croient plus.
Libération | lundi 26 mars 2018 | Par Nedim GÜRSEL(*)
L’escalade militaire dans le nord de la Syrie ne marque pas seulement un tournant dans ce conflit, mais aussi le retour d’une martyrologie exacerbée au sein du pays d’Erdogan, qui participe ce lundi à un sommet avec l’Union européenne.
Depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2015, la Turquie n’est plus un pays démocratique, comme ses dirigeants le prétendent, à chaque occasion, surtout à l’égard des responsables de l’Union européenne. Avec ses écrivains et ses journalistes incarcérés, ses universitaires et ses artistes poursuivis en justice, ses opposants kurdes réprimés, elle dérive chaque jour davantage vers un autoritarisme qui la rapproche, sur le plan politique, de ses voisins russe et iranien. L’Etat de droit n’existe plus, la justice a perdu son indépendance, et les médias, à quelques exceptions près, ont perdu leur tête. Il faudrait désormais parler non pas de dérive autoritaire, comme on a l’habitude de le faire, mais de «péril totalitaire».
lemonde.fr | 28.02.2018 | Par Collectif
Trente-cinq prix Nobel appellent, dans une tribune au « Monde », le président turc à libérer sans délai journalistes et écrivains incarcérés.
Nous partageons l’inquiétude de nombreuses personnes en Turquie, de ses alliés et des institutions multilatérales dont elle est membre
David Kaye, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, est allé jusqu’à qualifier ces procédures judiciaires de « simulacre de procès »