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POINT SUR LA SITUATION EN TURQUIE

CILDEKT
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Liste
NO: 93

13/4/1998

  1. L'ENLÈVEMENT DE SEMDIN SAKIK PAR L'ARMÉE TURQUE AU KURDISTAN IRAKIEN
  2. 300 MAIRES TURCS SOUS INSTRUCTIONS JUDICIAIRES
  3. LA COUR DE CASSATION A INFIRMÉ À L'UNANIMITÉ LE VERDICT CONCERNANT LES ÉTUDIANTS - MANIFESTANTS DU PARLEMENT TURC
  4. OFFRE DE CESSEZ-LE-FEU D'OCALAN
  5. SÉRIE DE PRISES D'OTAGES DANS LES PRISONS TURQUES
  6. LA TORTURE RESTE SYSTÉMATIQUE LORS DES INTERROGATOIRES TURCS
  7. ABDULLAH VARLI RELACHÉ LE 27 MARS REMIS EN PRISON LE 3 AVRIL
  8. LA DÉTRESSE DES RÉFUGIÉS KURDES DE TURQUIE EN IRAK
  9. LU DANS LA PRESSE TURQUE: CÉLÉBRATIONS DU NEWROZ SELON TURKISH PROBE DU 29 MARS 1998


L'ENLÈVEMENT DE SEMDIN SAKIK PAR L'ARMÉE TURQUE AU KURDISTAN IRAKIEN


Une équipe de 40 hommes de forces spéciales turques transportés à bord de deux hélicoptères ont kidnappé dans la matinée du 13 avril Semdin Sakik, haut commandant du PKK qui s'était récemment réfugié auprès du PDK de Massoud Barzani. L'opération aéroportée a eu lieu près de la bourgade de Qasrok, située entre les villes de Dohouk et Aqra à environ 60 km de la frontière turque. S. Sakik, son frère et les quelques gardes kurdes irakien qui les accompagnaient vers Erbil, capitale kurde irakienne, ont été surpris par cette embuscade militaire turque préparée dans le plus grand secret , apparemment à l'insu du Premier ministre et du Ministre de la défense. Arrêtés, Sakik et sa suite ont été transportés par hélicoptères à Diyarbakir, en Turquie.

Sakik, dit également Zeki sans-doigts, était le commandant militaire le plus célèbre du PKK. En conflit avec le chef de cette organisation, il s'était, le 16 mars, réfugié auprès de Barzani. Celui-ci s'était publiquement engagé le 23 mars à ne pas le rendre à la Turquie et avait déclaré qu'il serait libre de ses mouvements dans le Kurdistan irakien. Le chef du PKK, Ocalan, dans deux longues interventions sur MED-TV avaient accusé Sakik de « trahison » et appelé la Turquie à le faire arrêter.

Dans un communiqué rendu public en début de l'après-midi du 13 avril, le secrétariat de l'état-major des armées turques annonce que l'opération du kidnapping de S. Sakik « dans le nord de l'Irak » a été décidée à la suite du refus réitéré des Parti de démocratique du Kurdistan irakien de le remettre aux autorités turques.

De son côté, le PDK, dans un communiqué publié quelques heures après le kidnapping. « condamne fermement l'opération turque et tient responsables les autorités turques pour cet acte grave et pour la sécurité des personnes enlevées, dont nos propres hommes ». « Cet acte sape gravement les relations de bon voisinage et constitue une violation grave de la souveraineté de notre pays » ajoute ce communiqué qui indique par ailleurs que le kidnapping est intervenu alors que « Semdin Sakik, son frère ainsi que leurs gardes du corps étaient en train d'être transférés vers un endroit plus sur dans la région d'Erbil ».

La Turquie considère le Kurdistan irakien comme son arrière-cour et y intervient à sa guise, en toute impunité. Depuis 1992 elle y a effectué 57 incursions militaire.

300 MAIRES TURCS SOUS INSTRUCTIONS JUDICIAIRES


Selon le ministre de l'Intérieur, Murat Baseskioglu, les procédures judiciaires concernant 300 maires turcs sont en cours d'instruction. "J'ai le pouvoir de les destituer de leurs fonctions, mais je ne le ferai qu'en m'appuyant sur le rapport de l'inspection" a déclaré M. Baseskioglu. Il a ajouté que le fondamentalisme n'était pas le seul objet des instructions. Le ministre de l'Intérieur, souvent interpellé à ce titre par les députés du parti islamiste, le Parti de la Vertu (FP), affirme que "ce n'est pas une affaire personnelle, il y a des rapports très pertinents de l'Inspection les concernant" et a ajouté que l'ancien gouvernement islamiste avait étouffé les dossiers mettant en cause Tayyip Erdogan et Melih Gökçek, respectivement maires islamiste d'Istanbul et d'Ankara. Le ministre turc a avancé que le premier avait fait l'objet de 24 informations judiciaires, dont 11 non-lieux alors que le parti islamiste était au pouvoir et le second 25 informations, dont 17 non-lieux toujours sous le gouvernement islamiste.

LA COUR DE CASSATION A INFIRMÉ À L'UNANIMITÉ LE VERDICT CONCERNANT LES ÉTUDIANTS - MANIFESTANTS DU PARLEMENT TURC


Le jugement des 8 étudiants de l'Université de Haceteppe, condamnés en première instance à 99 ans puis à 10 ans de prison pour avoir déployé le 28 février 1996 une pancarte au Parlement turc a été le 2 avril 1998 à l'unanimité cassé par la Cour de Cassation turque. Les étudiants voulant protester contre l'importance des frais d'instruction à l'université avaient considéré le Parlement turc comme un lieu approprié d'expression de la nation, mais les juges n'avaient pas entendu de cette oreille. Pour statuer, la Cour de cassation s'est fondée sur un article du Pacte de Paris disposant que "nul ne doit être privé de son droit d'accès à l'éducation" et a considéré que la nature de l'action des étudiants ne pouvait être définie dans le cadre de la "loi sur les manifestations et réunions" régie par l'article 2911.

Suite à cet arrêt, les étudiants comparaîtront à nouveau devant le 15ème Tribunal pénal d'Ankara.

OFFRE DE CESSEZ-LE-FEU D'OCALAN


Selon le quotidien turc Hürriyet du 8 avril 1998, le chef du PKK, Abdullah Ocalan, a envoyé une lettre au Premier ministre turc, Mesut Yilmaz et au chef d'état-major turc, Ibrahim Hakki Karadayi pour proposer un cessez-le-feu dans la guerre du Kurdistan qui dure depuis août 1984.

Cependant, la Turquie, par la voix du président S. Demirel a rejeté l'offre de cessez-le-feu du PKK. « L 'Etat ne peut négocier avec des briguants» a déclaré, le 11 avril, le président turc à la presse.

Selon le « super-gouverneur » des provinces Kurdes, Aydin Arslan, cité par A.F.P.,, le 11 avril, en 14 ans de conflit armé opposant les troupes turques à la guérilla du PKK plus de 29100 personnes, dont « 4600 membres des forces de sécurité, 4500 civils et plus de 20.000 terroristes séparatistes ont trouvé la mort ».

SÉRIE DE PRISES D'OTAGES DANS LES PRISONS TURQUES


Les établissements pénitentiaires turcs connaissent de nouveaux troubles. Mardi 31 mars des détenus en révolte retenaient plus de 40 gardiens et le directeur adjoint de la prison de haute sécurité d'Umraniye à Istanbul en otages. 11 gardiens étaient également retenus à la prison de Bursa, 6 autres à celle de Sakarya et 2 autres à Aydin. Les établissements d'Ankara, de Canakkale et de Bergama prenant pareillement part au mouvement, 10 prisons au total s'associaient au mouvement de révolte. Les détenus se plaignent des mauvaises conditions de détention et surtout de la brutalité policière, notamment lors des transferts. Les détenus révoltés demandent que le ministère de la Justice renonce à transférer des détenus et abandonne toute tentative d'isolement des prisonniers en cellules individuelles.

Dans les prisons turques, les détenus vivent ensemble dans des dortoirs par groupes de 10 à 60. Selon les autorités, le refus de ces derniers réside dans le fait que ces conditions permettent la formation des groupes à l'intérieur de la prison, les règlements de compte meurtriers entre membres d'organisations rivales y étant d'ailleurs chose fréquente. Les autorités désignent également deux organisations clandestines d'extrême gauche, le Parti et le Front Révolutionnaires de Libération Populaire (DHKP-C) et l'Armée de Libération des Ouvriers et Paysans de Turquie (TIKKO) d'être à l'origine de cette série d'actions coordonnées.

Mercredi 1 avril, à la suite d'un accord avec le procureur d'Istanbul, Ferzan Citici, les représentants des détenus ont décidé de libérer tous les otages. Selon le ministre de la Justice, Oltan Sungurlu, 55 membres du personnel de prison étaient retenus en otages par 350 sur 751 membres du DHKP-C. Le ministre turc a déclaré qu'il ne comprenait pas les raisons de ce mouvement contestataire et a rassuré les familles qui s'étaient attroupées devant les portes de prisons qu'aucune intervention militaire n'aura lieu pour éviter toute effusion de sang.

En janvier, plus d'une centaine de détenus kurdes appartenant majoritairement au PKK et à l'extrême gauche avaient observé une grève de la faim par rotation orchestrée par le DHKP-C pendant 55 jours dans plusieurs prisons de Turquie pour protester notamment contre les conditions de détention.

En 1997, sept détenus avaient été tués par la police lors d'une émeute dans une prison d'Istanbul. 10 autres prisonniers kurdes sont morts à la suite des incidents similaires en 1996 à la prison de haute sécurité de Diyarbakir.

En juillet 1996, 12 détenus, membres d'organisations clandestines d'extrême gauche, avaient trouvé la mort à l'issue d'une grève de la faim qui avait duré 69 jours, mouvement le plus grave qu'aient connu les prisons turques.

La Turquie compte près de 600 prisons et quelque 60 000 personnes y sont incarcérées, dont 9 000 condamnés ou inculpés pour des actions à caractère politique.

LA TORTURE RESTE SYSTÉMATIQUE LORS DES INTERROGATOIRES TURCS


La commission parlementaire des droits de l'homme, présidée par Mme. Sema Piskunsut (DSP) est en visite au Kurdistan pour compléter ses investigations sur les conditions de détention dans les prisons et commissariats turcs. Au cours de leur enquête à Diyarbakir, Urfa, Batman et Mardin, les membres de la commission ont constaté de nombreuses irrégularités et ont déclaré qu'ils y avaient eu preuve de la pratique systématique de la torture. Ils ont reconnu d'avoir découvert de nombreux instruments de torture dans les lieux inspectés malgré l'effort de dissimulation et de maquillage que la police avait fourni pour détourner les regards. Câbles utilisés pour les chocs électriques d'une intensité de 48 volts, attaches pour la suspension, ont été découverts dans les salles d'interrogation aux départements de police de Batman, de Diyarbakir et autres postes de police de la région. Les membres de la commission ont également entendu de nombreux témoignages choquants appuyés par des centaines de photos de victimes torturées. En une semaine d'investigation, 2000 victimes ont été auditionnées, des milliers de documents et 50 heures de film vidéo ont été recueillis. De plus, de nombreux anneaux en fer employés pour la pendaison palestinienne y ont été retrouvés. Selon les enquêteurs, les petits anneaux servent à pendre les victimes au plafond et les cerceaux sont utilisés pour les rouler sur le parquet. Des sacs de sable leur semblent également être des instruments de torture. Par ailleurs, les enquêteurs ont constaté dans de nombreux départements de police que les parquets étaient mouillés et que certains étaient en dessous des normes régulières de la santé.

Toujours selon les membres de la commission, les mauvais traitements des prisonniers ont souvent lieu lors des transferts. Au reste, des médecins associés à la commission parlementaire ont constaté des traces de torture sur de nombreux prisonniers.

Face à ces constatations tragiques, les responsables de la police locale n'ont eu que des réponses ridicules à fournir aux enquêteurs. A la demande insistante de la commission, une liste appelée "liste des fugitifs", contenant des milliers de noms livrés par les détenus, a été remise aux parlementaires. Sema Piskinsut, constatant l'illégalité de la procédure a déploré que des noms soient inscrits sans aucun fondement et aucune investigation. Les responsables locaux ont quant à eux "plaisanté" en disant "vous aussi vous êtes fichée Mme la présidente". Interrogés sur la raison pour laquelle aucune femme n'assiste aux interrogatoires, un responsable a rétorqué spontanément qu'"aucune personne ayant des enfants ne pouvait supporter cela". Un autre a avancé sans gêne que "l'interrogatoire était une tâche très plaisante".

ABDULLAH VARLI RELACHÉ LE 27 MARS REMIS EN PRISON LE 3 AVRIL


Abdullah Varli, membre du parti de la Démocratie du Peuple (HADEP) a été placé vendredi 3 avril 1998 en détention par décision de la Cour de Sûreté de l'État (DGM) d'Ankara. Arrêté dans le cadre de la procédure judiciaire contre HADEP, interrogé puis relâché, Abdullah Varli avait été libéré 27 mars dernier. A la demande du procureur, Talat Sark, M. Varli a été de nouveau appréhendé et enfermé en prison le 3 avril 1998.

LA DÉTRESSE DES RÉFUGIÉS KURDES DE TURQUIE EN IRAK


Un reportage de la BBC du 31 mars 1998 expose la situation tragique des réfugiés kurdes, pris au piège entre les autorités turques et irakiennes. Voici des extraits de ce reportage: ( ) Quatre ans après avoir fuit la Turquie, des milliers de réfugiés kurdes sont pris au piège au nord de l'Irak. Encerclés par des mines, ils sont forcés de vivre dans des installations de fortune.

Bagdad les empêche d'aller vers le sud et des factions kurdes alliées de l'armée turque refusent de leur accorder le retour vers le nord. Environ 7000 personnes se sont installées près d'une base militaire irakienne à Sheikhan. Le correspondant de la BBC, Roger Omaar est le premier journaliste à visiter le camp. Même les besoins les plus élémentaires nécessaires à la vie humaine manquent. Pour simplement s'approvisionner en eau ou en bois, ils doivent quitter le camp et traverser les champs jonchés de mines. Inévitablement, certains sont malchanceux. Ces derniers mois, 16 personnes ont été blessées pour avoir marché sur des mines enfouies. Étant dépourvus de tout soutien médical, ils ont recours à des morceaux de bois et autres débris trouvés aux alentours pour reconstituer leur "vrais faux membres".

Les Nations Unies et la Croix Rouge essayent de fournir les denrées de première nécessite aux réfugiés. Mais les relations avec l'Irak, suivies des sanctions infligées au pays par la communauté internationale rendent leur travail de plus en plus laborieux.

Un médecin irakien et une infirmière allemande, mariée à un Kurde, elle-même réfugiée, sont les seules personnes autorisées à apporter assistance sur le terrain. "Je peux dire que le peuple kurde vit dans mon c ur et je veux rester avec eux, je veux les aider autant que je peux" a déclaré à la BBC l'infirmière Medea Mustafa.

Cependant chaque jour de nouveaux obstacles apparaissent pour le "peuple oublié". Présumés avoir été kidnappés par des agents turcs, les époux de nombreuses femmes se sont évaporés du camp. "Pour parler des droits de l'homme il est essentiel d'avoir le statut d'être humain. Il est nécessaire d'avoir sa propre place et sa propre maison et de préserver sa propre identité" résume la triste existence des Kurdes de Turquie, Ali Ghan, leader du camp."

LU DANS LA PRESSE TURQUE: CÉLÉBRATIONS DU NEWROZ SELON TURKISH PROBE DU 29 MARS 1998


Les festivités de Newroz se sont déroulées dans une atmosphère de fêtes virtuelles en Turquie. Seules les célébrations autorisées étaient permises, chaque personne faisait l'objet de fouilles minutieuses à l'entrée des lieux désignés et toute personne habillée de couleurs kurdes (rouge, jaune et vert) était refusée.

A Ankara, un groupe de manifestants désirant fêter le Newroz s'est rassemblé au Sihhiye Square et s'est dirigé vers Tandogan. La police a érigé des barricades à l'entrée de Tandogan et a fouillé les manifestants. Des journalistes portant caméras et pancartes étaient présents sur les lieux. Parmi ces derniers, Suna Bayraktar, reporter au magazine Kaldirac, a été placé en garde à vue pour avoir refusé de lâcher sa pancarte.

3500 personnes participaient aux festivités d'Ankara. Après une minute de silence, le message de Murat Bozlak, président du Parti de la Démocratie (HADEP), incarcéré à la prison d'Elmadag a été lu à l'assemblée. Dans son message, Murat Bozlak déclarait que le Newroz était une fête pour tous les peuples. "Ce sont ces peuples privés de liberté et de paix qui allument ce feu. Nous partageons le même esprit avec tous les peuples du monde. C'est le jour pour entendre la voix du peuple et lutter pour la liberté" a-t-il ajouté.

Newroz a été célébré à Istanbul par diverses manifestations. La police a désigné Kazlicesme comme lieu de célébration. 20 000 personnes y ont été rassemblées conjointement par le Parti de la Liberté et de la Solidarité (ÖDP), le HADEP, le Parti du Travail (Emek) et le Parti Socialiste du Travail. 10 000 officiers de police mais également de nombreux militaires y avaient été déployés. Les forces de sécurité ont placé en garde à vue les personnes qui étaient vêtues des couleurs rouge, jaune et vert.

Izmir également était de fête. A Kusadasi, les journaux locaux et des chaînes de télévision ont été forcés par la police de diffuser et de publier des articles à propos de certaines activités de Newroz. Les festivités ont débuté à la place de la République d'Izmir sous étroite surveillance, les individus masqués et portant le drapeau du PKK ont été rapidement dispersés par le comité d'organisation dont le président Hacay Yilmaz a ouvert les festivités par un discours.

La célébration du Newroz a commencé à Van par des activités organisées par le gouverneur provincial au parc de la Culture. Un groupe qui ne participait pas à ces activités s'est réuni devant les locaux de HADEP en dansant et allumant un feu sans autorisation préalable. Scandant des slogans en faveur d'Abdullah Ocalan, chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), ils se sont dirigés vers le parc municipal. La police, les militaires et deux hélicoptères qui suivaient le groupe se sont opposés aux manifestants. Trois policiers ont été blessés par des jets de pierre au cours de l'accrochage. Une fois dispersé, la police est intervenue contre d'autres manifestants qui s'étaient réunis à nouveau dans la même avenue. Au cours de la confrontation, 13 personnes ont été blessées et hospitalisées.

A Diyarbakir, les festivités ont commencé à 7 h du matin. Des enfants ont allumé des feux de Newroz dans certaines banlieues, Batikent, Ziyapasa, Sento, Gursel et Dicle et 15 personnes ont été placées en garde à vue par les forces de police. Newroz y a été célébré sans incidents violents contrairement aux craintes.

Sanliurfa a été la ville où il y a eu le plus de gardes à vue durant le Newroz. La tension s'est aggravée lorsque des groupes ont débordé des lieux de célébration désignés au préalable par le gouverneur. 36 personnes ont été arrêtées à la suite des événements.