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Bulletin N° 167 | Février 1999

 
tags: N° 166-167 | janvier-février 1999

ABDULLAH ÖCALAN A ÉTÉ LIVRE A LA TURQUIE Où IL RISQUE LA PEINE DE MORT

La longue errance du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a pris fin le 15 février à Nairobi au Kenya où il s'était réfugié à l'ambassade de Grèce depuis une douzaine de jours. Ocalan qui avait, le 16 janvier, quitté de son gré Rome "pour ne pas embarrasser davantage le gouvernement italien et éviter l'éclatement de sa fragile coalition" avait tenté, en vain, de trouver refuge en Biélorussie, en Russie, en Grèce et au Pays-Bas. Tous les pays européens avaient, d'un commun accord, décidé de lui fermer leur espace aérien et l'accès de leurs territoires. Le 1er février, l'amiral grec Naxakis l'avait ramené de Saint Pétersbourg à Athènes à bord d'un avion privé et essayé de forcer la main du gouvernement grec pour qu'il donne asile au dirigeant kurde objet d'une véritable chasse à l'homme.

Craignant des réactions imprévisibles d'Ankara, voire même un conflit armé, le ministre grec des Affaires étrangères, M. Pangalos avait décidé d'expulser cet hôte indésirable au plus vite.

C'est donc par les soins des autorités grecques qu'Ocalan et sa suite étaient envoyés à Nairobi "en attendant de trouver un autre pays d'accueil" selon la version officielle grecque. Pourquoi Nairobi, fief du Mossad israélien et plaque tournante de la CIA qui depuis les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie maintient une centaine d'agents dans la capitale kenyane ? Aucune explication sérieuse n'a été avancée par Athènes qui dément toutefois qu'il y ait eu un arrangement préalable avec les Américains sur le sort d'Ocalan. Toujours est-il que le jour même de l'arrivée de celui-ci à Nairobi Ankara en a été informé. Par qui ? On a d'abord cité le Mossad qui avait informé les Turcs du départ de Damas du chef du PKK et de son arrivée à Moscou. Les Israéliens ont démenti. Cependant les responsables américains, après un démenti officiel, ont reconnu (voir revue de presse pp 163 et 182) avoir joué un rôle actif tout au long des pérégrinations d'Ocalan et dans son épilogue kenyan. Le 4 février ils ont informé les Turcs qu'Ocalan pouvait leur être remis "bientôt".

Le jour même, le sommet de l'Etat turc se réunissait et arrêtait une série de mesures pratiques pour le rapatriement du chef kurde et son emprisonnement. Le plus difficile, pour le gouvernement turc, aura été de trouver un avion ayant un rayon d'action suffisamment long pour faire le voyage de Nairobi sans escale. Les Américains se sont occupés de tout le reste : forcer la main aux Grecs pour livrer le chef rebelle kurde à la police kenyane et obtenir des autorités kenyanes de mettre celui-ci dans l'avion des services turcs stationnant sur une piste à l'écart de l'aéroport de Nairobi. "La police kenyane m'a conduit à l'aéroport m'affirmant m'embarquer dans un avion en partance pour les Pays-Bas. L'ambassadeur grec, après une rencontre avec le ministre kenyan des Affaires étrangères, m'avait assuré que tout était désormais réglé, que le gouvernement néerlandais avait accepté de m'accorder l'asile et que je pouvais quitter le Kenya en toute sécurité. Or une fois embarqué dans cet avion que je croyais néerlandais, j'ai été accueilli par un commando cagoulé qui, en turc, m'a souhaité "la bienvenue en Turquie". Ils m'ont ligoté et drogué. Je me suis réveillé en vol. L'avion s'est posé à deux reprises, probablement en Israël et en Chypre du Nord. Puis on m'a emmené en hélicoptère à Mudanya et de là à l'île d'Imrali" a raconté Ocalan à son avocat, Me Okçuoglu, lors de leur premier entretien, le 25 février.

Pourquoi Washington a-t-il rendu aux Turcs ce service éminent ? Plusieurs hypothèses sont avancées. Depuis l'accord de paix signé entre les deux partis kurdes irakiens en septembre 1998 et prévoyant l'élection d'un Parlement et d'un gouvernement régional kurdes, Ankara ne cesse d'agiter le spectre d'émergence d'un État kurde sous protection américaine et de menacer de normaliser ses relations avec Bagdad. Faisant un pas de plus dans ce chantage, le Premier ministre turc Ecevit, connu pour ses sympathies pro-Saddam, avait d'ailleurs invité à Ankara le vice-président irakien, Tarek Aziz. Les Américains y auraient vu le risque de voir les Turcs leur interdire l'utilisation de la base aérienne d'Incirlik, qui occupe une place importante dans le dispositif militaire américain d'encerclement et de déstabilisation de l'Irak. En décidant de faire un cadeau à Ankara en lui livrant son ennemi public N°1, Washington aurait cherché à apaiser les craintes turques de création d'un Etat kurde, renforcer l'alliance turco-américaine et du même coup affaiblir sérieusement le PKK qui s'oppose à la normalisation de la situation au Kurdistan irakien et à la politique américaine en Irak.

L'arrestation d'Ocalan annoncée par la chaîne kurde MED-TV quelques heures après son départ de Nairobi a déclenché une vague de manifestations kurdes à travers l'Europe et le Proche-Orient. Un peu partout, des représentations diplomatiques de Grèce, du Kenya, d'Israël et de Turquie ont subi des occupations parfois violentes. A Berlin, la police israélienne a ouvert le feu sur les manifestants kurdes tentant d'entrer de force dans le consulat d'Israël et tué 4 Kurdes. À Londres, une adolescente kurde a tenté de s'immoler par le feu. En Iran les manifestants kurdes scandant des slogans hostiles à la fois à la Turquie et à la République islamique ont été mitraillés par la police à Ourmiah, Mahabad et Sanaddadj. En Turquie des attentats suicides ont fait plusieurs morts. (Voir p.3)

Dans une déclaration lue sur MED-TV, le conseil de présidence du PKK a d'ailleurs annoncé "l'extension de la guerre à toutes les régions, à toutes les cibles militaires, économiques et touristiques de la Turquie et appelé ses partisans en Europe à éviter la violence, à manifester dans le respect des lois des pays d'accueil.

L'affaire Ocalan a provoqué aussi des crises gouvernementales en Grèce, où trois ministres ont dû démissionner, et au Kenya. En Israël, de nombreuses voix se sont élevées pour demander que tout soit fait afin d'éviter à l'Etat hébreux d'apparaître comme l'ennemi des 25 à 30 millions de Kurdes du Proche-Orient.

En Turquie, l'arrestation d'Ocalan a donné lieu à des manifestations ultra-nationalistes bruyantes et violentes sur le thème de "Grande Turquie", "indivisible Turquie", "Mort au PKK", "Mort à Ocalan", etc. Les media se sont livrés à une débauche de propagande nationaliste et militariste à quelques semaines des élections. Les autorités annoncent un procès rapide auquel les avocats et observateurs étrangers ne pourront pas assister. Plusieurs pays européens, dont la France, ont exprimé le vu d'un "procès équitable" pour Ocalan, tout en sachant que celui-ci allait comparaître devant une cour de sûreté de l'Etat qui n'est pas considérée comme une juridiction indépendante et impartiale par la Cour européenne des droits de l'homme.

Depuis son rapatriement forcé en Turquie, le 16 février, A. Ocalan est détenu dans l'île prison d'Imrali. Après une garde-à-vue de sept jours il a été présenté devant un juge qui l'a écroué. Toute l'île vidée de ses autres occupants est déclarée zone interdite. Seules les personnes habilitées par l'état-major des armées peuvent utiliser une ferry-boat opérée par des militaires pour se rendre sur l'île. Il s'agit du personnel de sécurité ou des équipes des services de renseignement militaire et civil, des procureurs et des juges chargés de son interrogatoire. Le 24 février, deux de ses avocats ont été autorisés à lui rendre visite en présence de deux officiers cagoulés des forces spéciales turques, d'un juge et d'un greffier. La visite a duré 20 minutes. Les deux avocats n'ont pu interroger leur client que sur son état de santé et les circonstances de son enlèvement. Menacés de mort par des éléments de la police et des groupes d'extrême droite, les avocats ont, le 26 février, tenu une conférence de presse pour dire qu'ils renonceraient à la défense d'Öcalan si le gouvernement n'assure pas leur protection.

Voici le témoignage de Mme. Semsi Kiliç qui a accompagné Abdullah Ocalan tout au long de son périple (trascription par AKIN de son interview du 21 février sur MED-TV).

Le dirigeant du PKK a quitté l'Italie le 16 janvier à la suite de négociations et d'accords conclus avec le gouvernement italien. Pendant des jours, nous avons discuté avec les représentants envoyés directement par d'Alema sur l'avenir de notre dirigeant.

Certaines décisions ont été prises. Elles concernaient l'engagement de l'Italie de trouver un pays tiers où notre leader aurait la chance de pouvoir résider. D'Alema et le gouvernement italien ont fait des promesses. Cependant à ce stade notre direction ne voulait pas exercer davantage de pression et abuser de la bonne volonté et l'hospitalité du gouvernement italien et de son peuple. Vu la possibilité de dérobade du gouvernement italien notre laader a modifié ses projets. Il a décidé de quitter l'Italie pour un certain temps pour que le processus légal pour l'obtention du droit d'asile puisse suivre son cours dans une atmosphère favorable. Il espérait que l'initiative (Kurde pour trouver une solution politique pacifique du problème Kurde) présentée aux membres de l'union européenne après son arrivée en Europe pourrait recevoir un accueil plus positif.

Notre dirigeant est parti en Russie le 16 janvier. Il avait l'intention de revenir en Europe après un court séjour en Russie. Il voulait aller aux Pays-Bas. Il voulait présenter à la Cour de justice internationale un rapport sur le génocide perpétré par l'état turc au Kurdistan. Il voulait révéler la vraie nature de l'état turc. Il était toujours recherché. Jusqu'au 29 janvier notre leader est resté à Moscou, ensuite il partit pour Athènes avec l'intention de retourner en Europe. A Athènes les négociations avec les autorités ont repris. Comme vous pouvez le penser, des pourparlers ont été menés avec le premier ministre grec Simitis, le ministre des affaires étrangères, Pangalous, le ministre de l'intérieur, Papolopulos, le ministre d'Etat et le chef de la sécurité. Vu les négociations avec ces personnalités et à la suite de notre long travail à Athènes, nous avons estimé que cela pouvait contribuer sur le plan international à promouvoir le droit des Kurdes à l'autodétermination.

Je voudrais souligner que je n'incrimine pas le gouvernement grec dans son ensemble, mais certaines personnalités de participer à la conspiration internationale. Cependant, comme le temps passait et les événements se déroulaient, les détails de la participation directe de ces personnalités grecques dans la conspiration lancée par la Turquie, la CIA et le MOSSAD et de leur pression sur le gouvernement, nous sont apparues de façon plus claires.

Jusqu'au 30 janvier les autorités ont fait, comme d'habitude, des promesses très nettes pour garantir la sécurité de notre dirigeant. Elles disaient qu'elles pouvaient faire beaucoup, mais avaient besoin de temps. Par exemple, elles assuraient qu'elles mobiliseraient l'opinion publique mondiale et l'union européenne. C'est sur la base de ces assurances des cercles grecs que notre dirigeant a décidé de partir pour résider pendant un certain temps dans un autre pays européen. Ensuite il retournerait de son asile temporaire en Italie, Grèce ou Pays-Bas pour reprendre sa mission européenne. Les autorités de la Grèce, ce pays européen, nous ont assuré que des pourparlers avec les autres pays étaient engagés. Des garanties ont été obtenues et il n'y avait pas de problème, il pouvait partir. Fort de ces garanties notre dirigeant nous a dit que nous pouvions maintenant poursuivre notre voyage. Pour dire la vérité à ce moment là il était difficile de lire dans les sentiments de notre dirigeant. Cependant permettez-moi de dire que d'après nos observations de la situation et connaissant bien notre dirigeant, je pouvais voir qu'il pressentait la tournure des événements. Nous lui avons dit que ce voyage pourrait bien se terminer à Ankara, que ça pouvait être un piège. Il nous a dit lui-même que ce serait la dernière démarche de la conspiration. A notre avis, au moment où nous quittions l'immeuble, le voyage du président pourrait bien se terminer à Ankara et que nous ne devrions pas partir. Notre leader a dit: "Même si nous restons, si les conspirateurs ont préparé un tel plan, comme l'ont dit les kenyans et les grecs, ils nous élimineront dès ce soir, ils le feront". Notre président s'est bien rendu compte du piège préparé par les représentants grecs tels que Simitis et Pangalous et quelques autres, ce que valaient les garanties et pourquoi Simitis et Pangalous cherchaient toujours à nous rassurer par des appels téléphoniques que tout irait bien. La direction se rendait compte de cette mascarade. C'est pourquoi il cherchait constamment à nous rassurer, nous quatre, qui protestaient et essayaient de le dissuader de partir. Il s'est efforcé pendant près d'une heure à nous calmer. Nous sommes restés avec lui pendant des jours et des jours et nous nous sommes demandés si ce serait le dernier coup de la conspiration. Comme le temps passait, les forces impliquées dans le complot devenaient de plus en plus apparentes et visibles. Bien sûr personne ne souhaitait que ce soit vrai. Avant le départ ils nous ont dit que nous aurions une escorte, mais personne d'entre nous n'y croyait vraiment.

Aussitôt que le leader est monté en voiture et avant que nous ayons le temps de monter dans la nôtre, les voitures démarrèrent en vitesse et furent séparées l'une de l'autre. Quand notre voiture est arrivée à l'aéroport, nous avons vu notre dirigeant dans la sienne. Nous l'avons suivie jusqu'à un Stop devant une porte marquée "Police". Tout de suite des policiers sont arrivés en courant de tous les côtés, ont encerclé la voiture du dirigeant du parti et l'ont fait partir hors de vue. Nous ne pouvions ni sortir de notre voiture, ni la faire bouger à cause de la foule de policiers tout autour. Trois policiers ont accompagné le dirigeant dans sa voiture. D'autres nous ont amené à l'aéroport international et nous ont débarqués là. Ils ont laissé la voiture de l'ambassadeur grec quelque part ailleurs pour nous séparer et nous n'avons pu nous retrouver pendant un long moment. Nous avons couru vers l'endroit où nous l'avons vu en dernier; mais c'était trop tard. Il n'était nulle part en vue. Nous sommes retournés avec l'ambassadeur là où nous avions laissé nos amis. L'ambassadeur a essayé de téléphoner partout sans résultat. Une seule fois il a eu Pangalous. Nous nous sommes rapprochés pour écouter et comprendre. Pangalous lui donna l'ordre "de laisser tomber ceux qui étaient autour de lui (c'est-à-dire nous) et de partir". Mais l'ambassadeur ne nous abandonna pas là/ Nous sommes restés un bon moment pour voir. Ensuite nous sommes retournés à l'ambassade. Ceux qui ont participé à ce complot international contre le dirigeant de notre parti en collaboration avec Israël, le MOSSAD, la CIA et le Kenya, voulaient nous éliminer également après avoir ramené notre dirigeant en Turquie pour ne pas laisser de témoins oculaires. Ils voulaient nous livrer, nous quatre, à la police kenyane ou à la Mafia ou à n'importe quelle force pour enterrer cette affaire dans le mystère et le silcence. Mails ils n'ont pas réussi. Un des policiers a fait une déclaration publique dès son retour en Grèce. Il a dit qu'il a été envoyé au Kenya par son gouvernement pour droguet Ocalan et le déposer là où la sécurité nationale turque viendrait le chercher. Il a dit qu'il avait honte de prendre part à une telle entreprise, mais n'était pas un traître. Il ne trahirait ni les Kurdes ni son propre peuple. Ce policier grec appartenait au service de la sécurité de la Grèce et avait surveillé Mr Ocalan depuis quelque temps. Personne ne voulait prendre part à ce jeu que j'appelle le secteur GLADIO (?) du gouvernement Pangalous-Simitis. Pangalous et certains membres de son gouvernement sont avec GLADIO qui mène de telles opérations internationales. Notre dirigeant a été kidnappé de cette façon et remis à l'état turc. Il est intéressant de noter que tout au long de cette affaire, Papadopoulous a constamment cherché à éliminer les témoins oculaires et les empêcher de venir en Grèce. D'après nos observations tous les lessages zet les directives de Pangalous aux autorités d'ambassades étaient orientés vers l'élimination de témoins oculaires tels que nous et non seulement les renvoyer ailleurs. Parce que les témoins oculaires ont beaucoup de choses à dire. L'ambassadeur de Grèce se prépare à partir d'ici, le gouvernement du Kenya la presse à quitter le pays. Ceux qui ont participé à ce complot devraient être condamné par le peuple grec et l'opinion publique internationale. Notre peuple doit connaître ces détails. Cependant, la connaissance de ces faits ne devrait jamais mener à la violence. Nous devons en tenir compte. Les dernières prises de position de notre dirigeant avaient pour objectif de transformer le PKK et tout le mouvement pour la libération du Kurdistan en un parti politique. Tous ses efforts allaient dans ce sens. Son dernier voyage était prévu pour La Haye où il devait exposer à la Cour de justice internationale les crimes de l'état turc, sachant bien que cela pourrait être le dernier prétexte pour la conspiration internationale. Il portait des messages pour l'Allemagne. Il voulait que le gouvernement allemand mette fin à sa politique de 15 ans de criminalisation à l'égard de notre peuple. Il voulait que les européens sachent que leurs efforts à présenter et à persécuter le PKK comme un groupe terroriste sont à la base des actes de violence. C'est l'Allemagne qui coordonnait ces efforts et c'est l'Allemagne qui devriat revoir la politique de criminlisation. Il le disait ces derniers jours. Du moment que le gouvernement allemand veut me traduire en jugement, du moment qu'il affirme posséder des documents pour la mise en accusation, nous voulons aller en Allemagne. Nous voudrions voir comment le gouvernement allemand nous traduira en justice, comment se terminera le procès. Nous voudrions prouver notre innocence, l'innocence de notre peuple et de son parti. Notre dirigeant était très sérieux dans son projet d'aller en Allemagne, d'être au centre de ce procès, en tant qu'opportunité éducative. Nous avons étudié ce problème, nous en avons discuté avec nos avocats, nous avons contacté nos avocats aux Pays-Bas. Notre dirigeant était vraiment prêt pour ce proècs car il pensait que toute la vérité en ressortirait.

Question de Host Sana Canan: Nous voudrions revenir à cette journée où Mr Ocalan a été kidnappé avec la collaboration de l'état turc. Vous avez dit que vous avez parlé avec un ami qui vous a assuré que tout irait bien et qu'il n'y avait pas à s'inquiéter. Comment est-ce possible, qui était cet ami?

Bien sûr, nous allons révéler l'identité de tels amis, de tels groupements que nous tenions pour amis. Je ne connais pas son nom de famille, mais son prénom était Adonis. C'était un homme d'affaires qui voyageait avec un passeport diplomatique et faisait des affaires avec ces pays. Il doit répondre pour ce qu'il nous a fait. Il doit dire publiquement comment il a fait partie de cette trahison. D'autres personnes ont refusé de participer à ce complot; ils sont restés avec nous. Même si ça devait leur coûter la vie, ils ont refusé de trahir.

Question de Host Sana Cana: OK, Mr Kiliç Kenya est un pays où le MOSSAD et la CIA sont actives et libres de mouvements. Notamment après les bombardements de 1998 au Kenya encore plus d'unités de la sécurité US y ont été installées. Les USA ont déclaré récemment qu'ils n'ont pas participé directement au rapt de Mr Ocalan par la Turquie. Quel rôle attribuez-vous aux USA dans ce complot? Si je ne me trompe pas les USA et les autorités grecques étaient en pourparlers quelques jours avant le départ du président du PKK pour le Kenya. Qu'avez-vous à dire à ce sujet?

Le gouvernement américain affirme ne pas être concerné directement. Cela pourrait être vrai, mais il y a une participation indirecte au travers de la CIA. Les EU reconnaissent être impliqués du fait de la mobilisation de leurs services de sécurité dans la collaboration avec le gouvernement turc. Les EU sont sûrement au fond de cette affaire; Israël également est fortement impliqué. La Grèce et le Kenya sont sous leur contrôle. Et ce complot a réussi grâce à leur collaboration. Je rappelle la déclaration du secrétaire à la presse et du porte-parole du gouvernement grec. Ils cherchaient tous à éjecter notre dirigeant de l'ambassade. Pangalous renforçait se pression. Le gouvernement Pangalous a menti en déclarant que Mr Ocalan a quitté l'ambassade de son propre gré. C'est un mensonge pour se faire absoudre par l'opinion publique. Ce n'était pas vrai. Si nécessaire le contenu des négociations avec Mr Ocalan peut être révélé par ceux qui y ont participé. Il y a des dates, des preuves. Il y a aussi les enregistrements des conversations téléphoniques. Quand ce sera révélé les gens pourraient voir la vérité. Certains états verraient comment ils ont été abusés. Ils verront comment il était absurde, injuste, de nous trahir, de trahir le peuple kurde. Les autorités grecques disent que notre président est parti de son plein gré, ce n'est pas vrai. Ils cherchent à effacer les traces. C'est notre opinion.

ANKARA : FORMATION D'UN CABINET ECEVIT MINORITAIRE

Le président turc Suleyman Demirel a approuvé le 11 janvier 1999 le nouveau gouvernement, minoritaire, présenté par Bulent Ecevit, composé de son seul parti de la Gauche Démocratique (DSP, gauche nationaliste), qui détient 61 sièges au Parlement sur 550.

Le 5 janvier, demandant à classe politique à se ressaisir et à "former dans les plus brefs délais un gouvernement". Comme cet appel soulignait également le danger islamiste, l'injonction des généraux devenait limpide : formation d'un cabinet excluant le parti islamiste de la Vertu.

Après avoir d'abord invoqué "un complot contre le Parlement" Mme. Çiller a finalement donné l'aval de son parti (DYP) à une coalition minoritaire dirigée par Bulent Ecevit, chef nationaliste du petit Parti de la Gauche Démocratique (DSP) bénéficiant des faveurs de l'armée alors qu'il y a quelques semaines elle rejetait catégoriquement une telle "solution anti-démocratique". Le député Y. Erez, chargé par le président turc de former un cabinet avait, le 6 janvier, aussitôt présenté sa démission afin de permettre au président Demirel de nommer "dans les plus brefs délais " M. Ecevit Premier ministre et exaucer ainsi les voeux de l'armée.

De son côté, Deniz Baykal, chef du Parti Républicain du Peuple (CHP), après avoir raillé le président turc, qui, selon lui, ne remplit plus que le rôle d'un notaire établissant dans les formes les instructions venant d'ailleurs (c'est-à-dire de l'armée), a également obéi à l'ordre des militaires et décidé d'apporter son soutien au cabinet Ecevit.

Fort de ces appuis le nouveau cabinet a, le 11 janvier 1999, obtenu la confiance du Parlement par 306 voix contre 188 (43 absences et une abstention) mettant ainsi provisoirement fin à plus de six semaines de crise politique.

Dans de récentes déclarations, M. Ecevit avait assuré que son gouvernement serait "notoirement laïc" et préserverait avec "vigilance" les réformes du père fondateur de la république, Mustafa Kemal Ataturk.

Dans une interview publiée le 18 janvier par le Financial Times, M. Ecevit a annoncé son intention de demander l'aide urgente du Fonds Monétaire International pour faire face aux $ 24 milliards de service de la dette turque. Il a estimé également que "le temps n'est pas venu" d'accéder aux revendications culturelles des Kurdes modérés et que seule "une réduction du terrorisme du PKK" aboutirait à "une atmosphère plus détendue, permettant d'envisager d'autres mesures".

Le nouveau gouvernement turc dirigé par Bulent Ecevit ne comprend aucune femme ministre. Pour les féministes qui se battent depuis de nombreuses années contre le monopole mâle du pouvoir en Turquie ; "c'est un état de choses inacceptable ".

Bien que les femmes aient obtenu le droit de vote dès 1934, à l'époque du parti unique, elles ne constituent aujourd'hui que 2% au Parlement turc, fort de 550 députés. Pas un seul des 76 gouverneurs de province du pays n'est une femme et elles ne représentent que 0,4% des maires. Le gouvernement précédent de Mesut Yilmaz (parti de la Mère patrie, ANAP, droite) comptait deux femmes ministres, cependant l'ANAP a réduit le nombre de femmes dans sa direction de cinq à une, lors de son dernier congrès.

Exaspérée, l'Association pour la promotion des femmes (KA-DER) a lancé une campagne pour propulser 55 femmes au Parlement lors des prochaines législatives, espérant porter leur présence à 10% des députés.

Elles ont affaire à forte partie: selon un sondage publié ce mois-ci, 28% des électeurs turcs ne ressentent pas le besoin de voir plus de femmes dans la politique, et 21% assurent même qu'ils ne voteraient pas pour une femme.

REPRESSION SANGLANTE DES MANIFESTATIONS POPULAIRES AU KURDISTAN D'IRAN

Après l'arrestation d'Abdullah Ocalan, la population kurde d'Iran avait organisé des manifestations pacifiques pour exprimer sa solidarité avec ses frères kurdes de Turquie Les manifestants, ne se sont pas limitée à scander seulement des slogans contre le régime turc et ceux d'autres pays impliqués directement ou indirectement dans ce kidnapping. Ils ont également dénoncé la politique répressive du régime islamique menée depuis 20 ans contre la population kurde iranienne et demandé la justice et le respect de ses droits élémentaires. Les forces gouvernementales sont alors intervenues avec brutalité.

Voici le bilan tragique de ces manifestations :

Les 18 et 19 février à Ourmieh : 3 morts, 17 blessés et arrestation de près de 250 manifestants.

Le 18 février à Bokan : plusieurs dizaines d'arrestation.

Les 18 et 19 février à Mahabad : 5 morts, 13 blessés et des dizaines d'arrestation.

Le 18 février à Marivan : des milliers de personnes descendent dans les rues et scandent des slogans tels que : À bas le régime terroriste ! À bas le régime anti-kurde ! Justice pour le peuple kurde ! et quelques autres slogans contre les Etats impliqués dans l'enlèvement de M. Ocalan.

Les 18 et 20 février à Sardachte : la police et des commandos des services de renseignements iraniens ont arrêté des dizaines de manifestants.

Les 19 et 20 février à Kamiaran : 2 personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées et près de 150 arrêtées.

Les 18 et 19 février les populations des villes de Chino, Piranchahir, Makou, Salmas, Baneh, Paveh, Kermanchah, Saquez et de Diwandara sont aussi descendues dans les rues pour protester contre les atrocités commises par les forces de l'ordre contre la population kurde dans les autres villes du Kurdistan iranien. Des dizaines de personnes ont été blessées et des centaines d'autres arrêtées.

Les 19, 21 et 22 février à Sanandadj (chef-lieu de la province du Kurdistan) : Dans cette ville, dès le premier jour les manifestations se sont transformées en protestation contre le régime de la République islamique. Pendant trois jours, plus de 50.000 manifestants s'opposeront les mains vides aux forces gouvernementales qui firent intervenir des hélicoptères de l'armée. La répression fut sans merci : plus de 30 personnes tuées, près de 60 autres blessées et plus d'un millier arrêtées.

Pendant deux semaine l'état de siège avait été décrété dans les villes de Sanandaj, Kamiaran et de Mahabad. L'arrestation des personnes "soupçonnées", suspendue quelque temps en raison des élections municipales (le 25 février) ont repris de plus belle depuis. Les dépouilles mortelles des victimes ne furent rendues aux familles que pendant la nuit et les obsèques interdites.

Il est à préciser qu'en raison d'un black-out total imposé, depuis les années 1980, par le régime iranien sur les informations concernant le Kurdistan Iranien, ces évènements tragiques sont restés sans écho. IRNA (l'Agence d'information nationale iranienne) n'y a fait qu'une brève allusion le matin de 22 février en précisant que quelques centaines de personnes qui s'étaient rassemblées dans l'avenue "Ferdoussi" pour manifester, avaient été dispersées par les forces de l'ordre.

LA RUSSIE RÉARME-T-ELLE LE RÉGIME IRAKIEN ?

La rumeur en courait depuis quelques temps. Le très sérieux Sunday Telegraph de Londres a publié, dans son édition du 14 février, une longue enquête signée de son éditeur de politique étrangère, Con Coughlin sur " l'accord secret de la Russie pour réarmer Saddam ".

Voici les principaux extraits de cet article qui a fait beaucoup de bruit :

" La Russie a signé avec Saddam Hussein des accords de vente d'armes d'une valeur de plus de £100 millions (environ 950 millions de francs) pour renforcer la défense aérienne de l'Irak. Cela posera une menace sérieuse aux avions britanniques et américains faisant respecter la zone d'interdiction de vol de l'Irak.

Dans une infraction criante de l'embargo de l'ONU sur les ventes d'armes (à l'Irak), les Russes ont convenu de réviser et d'améliorer les escadrons des jets de combat MIG qui prennent de l'âge et de restaurer la défense aérienne irakienne à être prête au combat, ont déclaré au Telegraph des sources diplomatiques à Moscou. (...)

Les forces armées irakiennes n'ont jusqu'ici réussi à abattre aucun avion de guerre allié parce qu'elles doivent compter sur un équipement dépassé et non fiable. Cependant, l'accord russe visant à améliorer les forces aériennes et les batteries de missiles anti-aériens de l'Irak conduira la défense aérienne irakienne à son niveau d'avant la guerre du Golfe.

A part gagner des devises étrangères dont le besoin se fait tant sentir, la décision de la Russie de fournir à l'Irak une assistance militaire a été approuvée par le Premier ministre Evguéni Primakov en représailles à l'opération Desert Fox. La Russie s'est amèrement opposée aux frappes aériennes contre l'Irak pour punir Saddam de ne pas coopérer avec les inspecteurs de l'ONU.

Le Foreign Office (NdT. Ministère britannique des Affaires étrangères) a dit hier qu'il avait reçu des rapports sur ces accords de vente d'armes qui étaient en cours d'investigation. Des officiels ont, en privé, confirmé que ces accords avaient été approuvés par Moscou. Un haut fonctionnaire du Foreign Office a dit : " C'est presque incroyable qu'un membre permanent du Conseil de sécurité ait pu autoriser une telle infraction flagrante de l'embargo de l'ONU sur les ventes d'armes. Cela indique que les relations russes avec l'Irak sont devenues beaucoup plus étroites depuis que M. Primakov est devenue Premier ministre". (...).

Ahmet Murtada Ahmed Khalil, le ministre irakien des Transports et des Communications a signé ces accords à Moscou, les 13 et 14 janvier, après la visite en Russie de Tareq Aziz, vice-Premier ministre irakien, en décembre, quelques jours avant le lancement de l'Opération Desert Fox (...).

Deux semaines avant que les avions de guerre britanniques et américains aient lancé des frappes aériennes dévastatrices contre l'Irak, en décembre dernier, Tareq Aziz, le vice-Premier ministre irakien, s'est rendu à Moscou en mission d'urgence (...).

À la suite d'une série de discussions préliminaires au ministère russe des Affaires étrangères, Aziz a été conduit chez Evguéni Primakov, le nouveau Premier ministre russe. C'est une occasion où le Premier ministre russe pouvait se dispenser des formalités protocolaires. L'ancien maître-espion soviétique et arabisant, il n'est pas étranger au cercle intime de Saddam. Comme jeune diplomate dans les années 1970, il était devenu un ami personnel de Saddam Hussein. L'amitié s'est épanouie après que Saddam est devenue président même si Primakov ne se faisait aucune illusion sur le véritable caractère de Saddam.

Il a plus tard écrit : " Je ne peux pas m'empècher d'être frappé par la rudesse de Saddam, qui a souvent incliné, vers la cruauté, une volonté qui a souvent frôlé l'obstination, une disposition de frayer son chemin vers son but à tout prix combinées avec une dangereuse imprédictibilité".

Pendant cette période Primakov s'est aussi ben lié avec Aziz, de sorte que le vétérand négociateur irakien était assuré d'un accueil chaleureux chez le Premier ministre russe (...).

Selon des diplomates bien informées à Moscou, Primakov a, pendant cette rencontre du 7 décembre, donné à Aziz son feu vert à commencer les négociations sur un accord d'une large ampleur avec les fabricants d'armes les plus prestigieux de Russie (...).

Un mois avant la visite d'Aziz une liste d'achat complète des besoins militaires irakiens avait été soumis au représentant permanent à Bagdad de Rosvooruzheniye, le conglomérat d'exportation d'armes du gouvernement russe, par la Commissiion militaire industrielle irakienne (MIC). Des hauts dirigeants de la MIC ont voyagé à Moscou comme membres de la délégation d'Aziz et avec l'approbation de Primakov ils ont pu visiter les sièges de la société Mapo-MIG, fabricant des légendaires jets de combat MIG et de Avtoexport, un exportateur majeur de véhicules militaires et de pièces débachées.

Cependant, les pourparlers de début décembre étaient davantage exploratoires. C'est seulement lorsque les États-Unis, avec le soutien actif de la Grande Bretagne, ont lancé l'opération Desert Fox plus tard au cours de ce mois que les Irakiens et les Russes sont rapidement allés vers l'achèvement de l'accord. Officiellement, Primakov a démontré son extrême déplaisir envers l'action anglo-américaine en rappelant ses ambassadeurs à Londres et à Washington. Inofficiellement il a approuvé l'accord de vente d'armes à l'Irak pour plus de £100 millions.

Le 10 janvier de cette années, Ahmed Murtada Ahmed Khalil, le ministre irakien des Transports et des Communications s'est rendu à Moscou avec des représentants de l' MIC irakienne. Pendant les quatre jours suivants la délégation a visité des usines de défense russe, y compris trois usines à Nijni-Novogorod qui fabrique des pièces détachées de MIG, et Fazotron à Moscou qui développe des systèmes de contrôle d'armes. Murtada a alors signé plusieurs contrats d'ames qui ont été personnellement approuvés par le vice-Premier ministre russe, Iouri Masslioukov. Ces contrats, s'ils sont honorés par les Russes, amèneront la capabilité de la défense aérienne de Bagdad à un niveau non réalisé depuis la guerre du Golfe. (...).

Les diplomates britanniques et américains sont déjà profondément suspicieux au sujet d'étroites relations de la Russie avec l'Irak, spécialement depuis qu'il a été découvert que des membres russes de l'Unscom ont informé Saddam Hussein au sujet des lieux qui intéressaient particulièrement les inspecteurs d'armements donnant aux Irakiens le temps de déplacer les équipements interdits avant l'arrivée des inspecteurs.

Les Irakiens étaient jusqu'ici incapables de frapper des jets de combat britanniques et américains à cause du manque de pièces détachées et des moyens d'expertise technique rendant la plupart de leurs MIGs non opérationnelles. Le système des missiles de défense aérienne irakienne a été en grande partie détruite. L'embargo de grande ampleur sur les ventes d'armes à l'Irak a rendu impossible pour Saddam de les remplacer effectivement.

Il n'y a rien qui puisse plaire davantage à Saddam que d'être en mesure d'abattre un avion allié, de capturer ses pilotes et de les faire parader devant les media irakiens (...). Les accords signés à Moscou le mois dernier, qui doivent être exécutés plus tard cette année, donneront aux Irakiens cette capabilité.

Le seul obstacle sérieux qui se dresse sur la voie d'une exécution rapide de ces accords de vente d'armes est l'abilité de l'Irak de payer. Alors que la décision de Moscou de rééquipper les forces armées irakiennes a été prise en représailles contre l'opération Desert Fox, l'industrie russe d'armes a un besoin désespéré d'affaires. Actuellement il est estimé que l'Irak doit à la Russie sept milliards de dollars, principalement pour des marchandises civiles fournies depuis l'imposition des sanctions de l'ONU.

Pour assurer que l'Irak remplisse sa part de l'accord, les Russes ont insisté sur un arrangement de paiement à la livraison. Saddam lèvera les devises pour payer la technologie militaire russe en augmentant l'opération de contre-bande du pétrole (...). Depuis les révélations du défecteur irakien Saleh (sur ces trafics) Saddam a changé la route de cette contrebande de l'Iran vers la Syrie, mais le trafic reste hautement lucratif ".

Le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a démenti " les allégations " de Suday Telegarph comme " une provocation " sentant les appareils de désinformation de la guerre froide " et affirmé que " Moscou respecte entièrement et méticuleusement " les sanctions des Nations unies contre l'Irak mais le journal britannique, est revenu à la charge dans son édition du 21 février. Il cite d'abord un expert militaire russe, Pavel Felgengauer qui écrit que sans le soutien russe, les forces armées irakiennes ressembleraient à celles des pays comme le Congo ou la Somalie " sans pantalons et armés seulement de Kalashnikovs ". Le journal se réfère à des sources au ministère russe de la défense selon lesquelles les transactions avec l'Irak s'effectuent par le biais des banques et des sociétés écran en Turquie, en Jordanie et dans les Balkans.

Pendant ce temps, les Anglo-Américains poursuivent leurs frappes aériennes contre les objectifs militaires irakiens situés dans les zones d'exclusion aérienne du Nord et du Sud. "en réponse aux provocations irakiennes". Washington parle aussi de sa volonté de renverser Saddam Hussein et cherche le soutien des États de la région à ce projet. Le Congrès a voté un crédit de $97 millions à cet effet. Il s'agit, pour l'essentiel, des armes à donner aux opposants irakiens acceptant de s'engager dans cette opération militaire. Une liste de cinq groupes d'opposition irakienne a même été établie par l'administration américaine. Parmi eux, le PDK de M. Barzani et l'UPK de J. Talabani, qui ont, tous les deux, récusé une telle assistance militaire tout comme l'opposition chiite basée à Téhéran.

Les opposants irakiens ne jugent pas crédible le plan américain dans la mesure où les Américains refusent tout engagement militaire direct, notamment terrestre.

TÉMOIGNAGE D'UNE AVOCATE KURDE DEVANT LE COMITÉ AMÉRICAIN DES JURISTES POUR LES DROITS DE L'HOMME

Mme. Rojbin Tugan, jeune avocate kurde de Hakkari, invitée à New York par une ONG américaine, décrit en ces termes ses impressions sur le Nouveau Monde.

" Très chers confrères,

Je suis aux États-Unis depuis environ deux mois et je reste toujours aussi étonnée face à ce que je vois ici. Je n'ai pas vu un seul militaire dans vos rues et il n'y a pas beaucoup de policiers non plus. Ceux qui sont là ne pointent pas leurs armes contre vous. Les chars d'assaut et les tanks ne s'avancent pas sur vous. Les hélicoptères n'envahissent pas votre ciel. Vos journées ne se terminent pas à 4 heures de l'après-midi. Vos soirées ne se passent pas sans sommeil, dans la crainte de savoir " quand est-ce qu'ils vont venir pour m'emmener ". Les gens ne tremblent pas à la vue de policiers ou de militaires. Il n'y a pas la crainte de l'État dans vos rues. Lorsque vous déplacez d'une ville à une autre, vous n'êtes pas arrêtés ou soumis à des contrôles d'identité et fouillés, à maintes reprises.

Sans doute tout ceci émane de votre conception des droits naturels en tant qu'être humain. Tous les êtres humains devraient bénéficier de ces droits or pour quelqu'un qui comme moi a passé une majeure partie de sa vie sous un régime totalitaire, la liberté se définirait comme les droits que vous possédez. Personnellement je savoure ces droits de façon passagère mais mes clients ne les voient même pas dans leurs rêves car ils ne sont même pas au courant de l'existence de ces droits (...).

Je viens d'un pays qui a été brûlé, démoli et détruit.(...) Moi, j'essaie d'exercer ma profession d'avocate, de faire respecter la justice dans un pays où l'on interdit ma langue, mon prénom, ma culture et où l'on tente de faire disparaître des gens, un pays où règne l'injustice et le non-droit. (...).

Je voudrais vous raconter ce que j'ai vécu à Hakkari, il y a deux ans, en tant que première femme à exercer la fonction d'avocate, et certains exemples concrets de ce que mes clients ont subi.(...).

Le 14 septembre 1998, vers Bismil, dans le bus qui m'emmenait à Diyarbakir pour assister à un procès, j'ai été frappée par un sergent spécialisé car j'avais demandé la raison du contrôle effectué. Il m'a frappée et insultée devant tous les militaires vers qui il s'est tourné peu après en leur demandant: " Fils, ai-je frappé cette femme? ", d'une même voix ils ont répondu: " Non, mon commandant! ". Je pense l'avoir froissé car dans un cortège d'environ 40 passagers, j'étais la seule ( en tant qu'avocate) à lui poser une question. Pour cette raison j'ai porté plainte contre lui, le dossier est toujours en examen au parquet de Diyarbakir.(...).

Imaginez ce que subit le peuple si une avocate est traitée de la sorte ! (...).

Le village Koprucuk rattaché à Hakkari a été encerclé par les militaires dans la nuit du 5 mai 1998, suite à des opérations de la guérilla aux alentours. Les hommes du village ont été emmenés en garde à vue, les femmes et enfants sortis des maisons afin de vider le village. Les hommes restèrent 8 jours en garde à vue, deux des maisons du village furent brûlées le soir même par les militaires, avec toutes les fournitures à l'intérieur et ils ont interdit l'entrée et la sortie du village. Les hommes placés en garde à vue avaient des traces des tortures infligées sur leurs corps par les militaires. J'ai rendu visite à l'hôpital à l'un d'entre-eux, Yusuf "Çiftci, qui m'a confirmé ne pas vouloir porter plainte pour tortures: " Non je n'ai pas porté plainte. Qui pourrai-je accuser et auprès de qui ? L'État leur appartient, le juge et ceux qui m'ont torturé aussi. Finalement je serai le seul coupable et j'aurai encore plus de problèmes par la suite? " (...).

Le 5 juin 1998 un groupe d'habitants de ce village m'a rendu visite à mon cabinet. Le commandant de garnison de Hakkari, Muzaffer Sen, leur avait ordonné de quitter le village et de rassembler leurs affaires avant la date limite du 9 juin 1998 (...).

Suite à la répression et aux menaces tous mes clients de ce village, évacués de force, à l'exception de M. Hasan Can, ont retiré leurs plaintes. Ce dernier fut mis en garde à vue à deux reprises et menacé par le commandant de garnison. On voulait qu'il renonce à l'affaire, mais M. Can m'a affirmé être plus que décidé à mener cette affaire jusqu'au bout.

Comme cette affaire de village vidé de sa population est la première pour la région de Hakkari à être portée devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la pression et les menaces de l'État sur mon client et sur moi-même s'accentuent (...) ".

AINSI QUE...

LE BILAN DES VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME POUR L'ANNÉE 1998. L'Association turque des droits de l'homme (IHD) a rendu public son bilan 1998 des violations des droits de l'homme. L'IHD a déploré qu'aucune amélioration soit observée.

- Meurtres non élucidés: 192
- Exécutions extrajudiciaires et morts à la suite des tortures: 128
- Actions à l'encontre des civils: 91 morts, 185 blessés
- Nombre de personnes disparues: 29
- Nombre de personnes torturées: 498
- Nombre de personnes placées en garde à vue: 42 991
- Nombre d'arrestations: 3 659
- Nombre de villages et hameaux évacués ou incendiés: 30
- Nombre d'organes de presse, de syndicats, d'associations et de partis politiques interdits: 152
- Nombre de publications saisies et interdites: 331
- Nombre de prisonniers de conscience: 132


Le 10 février l'IHD a publié un nouveau bilan sur les violations commises en janvier 1999 qui se présente comme suit :

- Nombre de personnes placées en garde à vue: 1381
- Nombre d'arrestations: 46
- Nombre de personnes torturées: 91
- Nombre de meurtres non élucidés: 12
- Nombre de journalistes placés en garde à vue: 13
- Nombre d'organes audiovisuels suspendus par le RTUK (équivalent du CSA français): 3
- Publications judiciairement interdites: 4
- Peines de prison pour délit d'opinion: 30 mois.




INTERDICTION DU PARTI PRO-KURDE MODÉRÉ DKP

La Cour constitutionnelle turque a, le 26 février, décidé d'interdire le Parti Démocratique des Masses (DKP) de M. Serafettin Elçi, ancien ministre des Travaux publics. Dans son arrêt pris par 6 voix contre 5, la Cour estime que ce parti en évoquant l'existence en Turquie d'une langue et d'une identité kurdes porte atteinte à l'unité indivisible de la nation turque et à l'intégrité territoriale du pays. Le DKP regroupe des intellectuels kurdes démocrates notoirement hostiles au PKK qui essaient de faire avancer par des moyens pacifiques la cause de la reconnaissance de l'identité kurde. L'interdiction d'un parti aussi modéré montre, une nouvelle fois, que les autorités turques sont toujours décidées à interdire à leurs citoyens kurdes toute forme d'expression politique et culturelle. Commentant cette décision inique, l'éditorialiste Sahin Alpay écrit dans le Milliyet du 2 mars "L'arrêt d'interdiction du DKP, le principal parti du mouvement politique kurde luttant pour une solution démocratique à la question kurde dans le cadre de l'unité et de l'intégrité de la Turquie, est un coup lourd porté à la cause de la démocratisation de la Turquie et à la recherche d'une solution à son problème numéro un".

UNE PROCÉDURE D'INTER-DICTION DU PARTI DE LA DÉMOCRATIE DU PEUPLE (HADEP) A ÉTÉ OUVERTE À TROIS MOIS DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES

Vural Savas, procureur de la Cour de Cassation, a ouvert, le 29 janvier 1999, une procédure auprès de la Cour constitutionnelle turque pour interdire le Parti de la Démocratie du Peuple (HADEP) qu'il a accusé "d'avoir des liens organiques" avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Le réquisitoire de 56 pages accuse le HADEP "d'être totalement sous le contrôle du PKK et d'organiser des activités selon les instructions données par le comité central" de cette organisation et d'agir "comme des officines de recrutement des militants armés du PKK".

À trois mois des élections législatives et municipales, le HADEP, unique parti politique en lice favorable à une solution pacifique et politique de la question kurde, fait face aux mêmes représailles que son prédécesseur, le Parti de la Démocratie (DEP), interdit en 1994 ou encore le parti de la Prospérité. Plusieurs procès sont d'ores et déjà devant la Cour de Sûreté de l'État contre le HADEP et ses dirigeants dont Murat Bozlak, son président, emprisonné depuis la mi-novembre. Il avait été arrêté avec plus de 700 militants pro-kurdes, qui avaient manifesté leur soutien à Abdullah Ocalan assigné alors à résidence à Rome.

Le HADEP en recueillant 4,5% de voix lors des législatives de 1995, n'est pas représenté au Parlement turc faute d'avoir franchi la barre des 10% des voix. Mais dans certaines provinces kurdes comme Diyarbakir, Siirt, Mardin, Sirnak et Hakkari, il a recueilli près de 50% de voix alors même qu'il n'était crée que depuis quelques mois (mai 1994). Soucieux de ramasser ces voix aux prochaines élections, les partis politiques qui sont aujourd'hui dans la bonne grâce de l'armée, se frottent bien évidemment les mains. Selon Me Yusuf Alatas, un des avocats du HADEP, la procédure en cours "n'empêche toutefois pas la participation du Hadep aux élections, mais un message clair est donné aux électeurs: ne votez pas pour ce parti car il sera en tout cas interdit () Le même message est donné aux partis qui pourraient envisager une alliance électorale avec cette formation". M. Alatas a estimé que c'était "une procédure politique plus que judiciaire".

Par ailleurs, le président turc Suleyman Demirel avait créé une autre polémique en se prononçant pour le changement du système électoral actuel et en proposant le scrutin à deux tours. Le parti de la Juste Voie (DYP) de Mme Tansu Çiller s'étant opposé, ce système ne verra pas le jour pour les prochaines élections. À ceux qui s'interrogeaient sur les raisons de cette manuvre électorale de dernière minute le président a répondu avec clarté dans le quotidien Hurriyet du 3 février: "Si au matin du 19 avril, la Turquie affiche des municipalités de l'ouest remportées par le parti Fazilet avec une faible majorité telle que 20% et les régions critiques comme le Sud-Est raflées par les maires à sensibilité séparatiste, ne venez pas me dire que je ne vous ai pas prévenus".

APRÈS DIX SEPT ANS D'EXIL LE FILM "YOL" SORT ENFIN EN TURQUIE

Le film "Yol", chef d'uvre de Yilmaz Guney, réalisateur kurde qui a obtenu la Palme d'or au festival de Cannes en 1982 est, le 12 février, sorti en Turquie après 17 ans d'interdiction. Les uvres du cinéaste- livres, articles et films- avaient été interdites en Turquie en 1982 et les négatifs de plus de 100 films qu'il a dirigés ou dans lesquels il a joué avaient alors été détruits par les autorités turques. Le réalisateur avait fui la Turquie lors d'une permission en 1981, alors qu'une peine de prison à vie avait été prononcée à son encontre. Écrivain, acteur, cinéaste de gauche et cofondateur de l'Institut kurde de Paris, il avait été déchu de sa nationalité en 1983 et est mort en exil en France en 1984. Il repose au cimetière parisien du Père-Lâchaise.

"Yol" dépeint le sort de cinq prisonniers en permission d'une semaine et les pressions politique, culturelle et économique qu'ils subissent. Plus largement ce film traite de la question kurde. Le cinéaste a rédigé le scénario derrière les barreaux et dirigé ce film, comme quelques autres, dont l'inoubliable "Troupeau", par l'intermédiaire de ses assistants. Craignant une nouvelle censure pour "propagande séparatiste", la Fondation Guney qui veut réhabiliter et réconcilier le cinéaste avec la Turquie d'aujourd'hui et qui est à l'initiative de cette projection, a dû couper un passage dans lequel le lieu de l'action était localisé par une insertion en grandes lettres rouges, comme le "Kurdistan". Fatos Guney, la veuve du cinéaste, a déclaré: "nous avons dû le sacrifier, sinon le film n'aurait pas été montré pendant encore dix-sept ans" puis elle a ajouté "il aurait adoré voir le film sortir en Turquie".

RAGIP DURAN, CORRESPON-DANT DE LIBÉRATION, A RETROUVÉ SA LIBERTÉ

Ragip Duran, correspondant du quotidien français Libération, ancien collaborateur de l'AFP, de la BBC et de plusieurs quotidiens turcs, a été libéré mercredi 27 janvier 1999 après sept mois et demi de détention pour un article sur le problème kurde. La Cour de Sûreté de l'État d'Istanbul avait jugé que le commentaire paru dans le quotidien pro-kurde Ozgur Gundem (interdit depuis) accompagnant un entretien d'Abdullah Ocalan, chef du PKK, violait l'article 7 de la loi antiterroriste interdisant la propagande pour séparatisme.

"En Turquie, il y a deux types de journalistes: les journalistes d'État et les autres, qui courent plusieurs risques, êtres surveillés ou tués, comme Ugur Mumcu et Metin Goktepe. Ce n'est pas moi qui ai brûlé et détruit ces villages (kurdes). Ce n'est pas non plus moi qui ai tué Mumcu, Emeç, Anter, Goktepe"" a déclaré M. Duran. Ugur Mumcu, chroniqueur très populaire du quotidien Cumhuriyet, avait été auteur de nombreux articles sur l'extrême droite et avaient dénoncé les liens entre la mafia turque et l'État. Victime d'un attentat à la bombe à Ankara, il est mort le 24 janvier 1993. Ses meurtriers courent toujours. Metin Goktepe, journaliste du quotidien de gauche Evrensel, a été battu à mort par des policiers alors qu'il couvrait les obsèques de deux détenus tués.

LES VERTS CONTRE LA FOURNITURE DE BLINDÉS À LA TURQUIE

Les Verts, partenaires des sociaux-démocrates au gouvernement allemand, ont affirmé leur hostilité quant à une nouvelle fourniture de plusieurs centaines d'engins de transport blindés à la Turquie, à l'ordre du jour d'une réunion le 11 Janvier 1999 du Conseil de Sécurité à Bonn.

Selon le quotidien allemand Frankfurter Rundschau, plusieurs firmes allemandes spécialisées dans la production d'armements ont soumis au Conseil de Sécurité, présidé par le Chancelier social-démocrate Gerhard Schroeder, une demande d'autorisation en vue de l'exportation vers la Turquie de "200 engins de transport blindés, première étape vers la fourniture de 1800 engins supplémentaires".

Angelica Beer, porte-parole pour les questions de défense du groupe parlementaire des Verts, interrogée par le Frankfurter Rundschau, a qualifié de "catastrophe politique" une telle éventualité tant que les problèmes liés au respect des Droits de l'homme en Turquie n'auront pas été résolus. Le ministre (Verts) des Affaires Etrangères Joschka Fischer est également opposé à ce projet, il avait d'ailleurs précisé lors de sa nomination à ce poste vouloir suivre une nouvelle politique étrangère.

UN RAPPORT SEVÈRE DU CONSEIL DE L'EUROPE À PROPOS DE LA QUESTION KURDE EN TURQUIE

Un rapport élaboré et discuté le 25 janvier 1999, par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a sévèrement critiqué la Turquie pour la violation des droits des Kurdes. Les rapporteurs ont appelé à ce qu'une réforme constitutionnelle soit engagée et ont demandé aux autorités turques "d'accepter l'idée () d'un dialogue sur les droits culturels des Kurdes". Les rapporteurs, Andras Barsony et Walter Schiwimmer ont examiné la condition des droits de l'homme en Turquie, les amendements de la Constitution turque et les droits des "citoyens turcs d'origine kurde".

Selon le rapport, la liberté d'expression des médias kurdes est sévèrement restreinte, de nombreuses publications kurdes ont été interdites et l'accès aux autres publications kurdes est difficile. Les rapporteurs ont également estimé que le terrorisme pourrait sans doute être "progressivement maîtrisé" dans cette région, si les autorités accordaient aux Kurdes la protection prévue pour les minorités nationales par la Convention européenne des droits de l'Homme. Le rapport se félicite d'un certain nombre de progrès observés depuis trois ans - le droit des détenus de consulter un avocat, accès à un examen médical et restriction des périodes de détention sans charge. Mais ajoute que "la préoccupation devant la persistance de cas de torture et de traitements inhumains ou dégradants paraît justifiée, eu égard aux informations communiquées par l'ordre des avocats de Diyarbakir et par des ONG des droits de l'Homme". D'autre part, les rapporteurs soulignent que le kémalisme a commencé à jouer un rôle ambiguë dans la société turque et de nombreux actes commis au nom du kémalisme, l'idéologie de l'Etat, a éloigné la Turquie des pays d'Europe.

Messieurs Borsony et Schwimmer ont regretté d'avoir été refoulés de la Prison Centrale d'Ankara, en septembre 1998, sans avoir pu rencontrer Leyla Zana et les trois autres députés kurdes du Parti de Démocratie (DEP-dissous) emprisonnés pour 15 ans.

DOCUMENT: LES MANIFES-TATIONS ANTI-ITALIENNES ÉTAIENT ORCHESTRÉES PAR LE CONSEIL NATIONAL DE SÉCURITÉ

L'hebdomadaire Hévi, puis le quotidien Ozgur Politika ont de publié une série de "documents confidentiels" du Conseil National de Sécurité turc sur l'organisation par les autorités turques d'une série d'actions en Turquie et à l'étranger contre l'Italie, le PKK et son chef.

Chacun de ces documents indique la nature de l'action à entreprendre, les participants à mobiliser (syndicats, associations, intellectuels, institutions religieuses, industriels ou sportifs), le calendrier et le lieu de l'action et le ministère chargé de l'exécution. Il s'agit en somme d'un véritable plan de bataille comme les affectionnent les généraux.

Ces documents comportent des dispositions concernant les mesures à suivre par les syndicats, les représentants d'associations de la société civile, les familles de Levantins vivant à Izmir, les personnes ayant reçu des médailles en raison de leur contribution aux relations italo-turques. Le Conseil National de Sécurité (MGK) a fait appliquer ces mesures dans des délais très brefs en Europe. L'exemple le plus percutant de cette application fut les pages entières de publicité signées par les syndicats turcs notamment TURK-IS (Confédération des Syndicats Ouvriers Turcs), DISK (Confédération des Syndicats Révolutionnaires Turcs), TOBB (Union des Chambres de Commerce et de Bourse), TISK (Confédération des Employeurs Turcs), dans les journaux italiens (La Stampa), allemands (Suddeutsch Zeitung) et américains (International Herald Tribune), sur les crimes du PKK, en exécution de l'une des actions décidées par le Conseil National de Sécurité.

Une autre directive demande l'utilisation de la Direction des Affaires Religieuses mais également des représentants de minorités présentes en Turquie (Arméniens, juifs, Grecs) afin qu'ils interviennent auprès du gouvernement italien et du Vatican.

Puis par l'implication dans les actions des mères de martyrs et du monde du football, le but de l'action étant de "s'assurer que les mères de martyrs au moyen de manifestations, déclarations à la presse, protestent contre l'organisation terroriste et son dirigeant ".

Toujours dans le même ordre d'idées, "dans les régions à forte sympathie envers l'organisation et ayant donné beaucoup de martyrs (Sirnak, Cizre, Yuksekova, Cukurca, Yozgat, Kirsehir, Kayseri) la planification de meetings et de manifestations.(...) Et dans les lieux propices, mettre en avant les familles de martyrs, spécialement les mères, femmes et enfants (...)". Ces actions décidées par les militaires ont été exécutées par les ministres, les syndicats et les ONGs avec un zèle patriotique et médiatique remarquable.

LES KURDES DÉPLACÉS NE CROIENT PAS AUX PROMESSES DE RETOUR DANS LEURS VILLAGES

Interrogé par un parlementaire islamiste (Parti de la Vertu- FP) à propos de la région kurde en Turquie régie par un régime d'exception où des millions de Kurdes ont été déplacés, le ministre turc de l'intérieur, Kutlu Aktas, a donné quelques chiffres sur la situation. Selon M. Aktas sur 11 préfectures sous le régime d'état d'exception (OHAL) comprenant 55 303 foyers, 830 villages et 2 363 hameaux ont été évacués, 385 262 personnes ont été contraintes à l'exode du fait de la situation régionale [NDLR: selon le rapport établi en 1998 par la commission parlementaire sur la migration en Turquie, le chiffre de villages et hameaux évacués dans l'ensemble du Kurdistan est de 3824 et le nombre de déplacés tourne autour de 3 millions]. Divers projets et actions annoncés à partir de 1995 pour "encourager" le retour de ces familles entassées dans les bidonvilles des métropoles dans des conditions de misère extrême ont eu un effet marginal, puisque seules 24 451 personnes seraient de retour sur leurs terres. Dans cette région où l'armée et la police font la loi et où règnent l'arbitraire et la terreur les paysans kurdes chassés de leurs villages ne croient guère aux déclarations des autorités civiles et attendent la paix pour se risquer à retourner dans leurs foyers détruits.

QUE SONT DEVENUS CES DISPARUS ?

À l'instar des Mères de la Place de Mai en Argentine, depuis le mois de mai 1995, des mères, appelées "les folles de samedi ", se réunissent inlassablement chaque samedi devant le lycée français Galatasaray à Istanbul afin d'avoir une réponse à cette question cruelle: "Où sont nos enfants ?". Jusqu'aujourd'hui aucune action n'avait pu durer aussi longtemps et marquer l'actualité quotidienne de la Turquie. Selon les sources officielles turques près de 560 personnes sont portées disparues et pourtant le directeur général de la Sûreté continue à affirmer qu'il n'y a aucun disparu.

Nimet Tanrikulu, membre fondateur de l'Association turque des Droits de l'Homme (IHD), a contredit ces affirmations en soulignant l'apparition de disparitions depuis le coup d'état militaire de 1980: "Selon nos estimations ce nombre dépasserait les 2000. Le monde entier est d'accord pour dire que les disparitions après garde à vue sont les plus importantes violations des droits de l'Homme. Or dans notre pays il y a encore des centaines de mères qui ne savent pas ce qu'il est advenu de leurs enfants () Notre volonté est un éclaircissement sur le sort des disparus et la sanction des coupables" a-t-il dit.

Depuis le début de leur protestation, c'est à dire plus de 190 semaines, "les mères du samedi " n'ont jamais eu d'autorisation pour se rassembler. Ces dernières semaines la police les emmenait en garde à vue avant le début de chacune de leur manifestation. Pour le premier samedi de l'année 1999 la présidente de l'IHD d'Istanbul M. Eren Keskin, avocate de formation, et 5 "mères du samedi " ont été mises à l'écart par les forces de police.

LE DESTIN DE QUELQUES JEUNES EN TURQUIE

Un article paru dans le quotidien turc Milliyet du 3 janvier 1999 évoque le sort de quelques jeunes victimes de la police et de la justice turques:

Dans la première affaire il s'agit d'Umit Kanli, étudiant au Conservatoire à l'Université d'Égée. Quelques jours après les émeutes de Gazi en 1995, Umit est arrêté devant son école et mis en garde à vue pour "détention de pancartes et destruction par cocktail Molotov d'un distributeur d'argent" [NDLR: Alors que le responsable de la banque a affirmé lors du procès que le feu avait pris à cause d'un mauvais contact d'électricité dont les pompiers savaient l'existence de longue date]. Suite aux coups et tortures subis, Umit et un de ses amis Baris Yildirim, sont longuement restés dans le coma et leur santé reste aujourd'hui encore très fragile. Et pourtant, la Cour de Sûreté de l'État les condamnera à 12,5 années de prison au motif d'"appartenance à une organisation illégale".

Dans une autre affaire, Ismail Gokce, lycéen de 15 ans de Nazilli, a été emmené en garde à vue puis condamné à 12.5 années de prison pour "adhésion à un parti illégal", ( compte-tenu de son jeune âge sa peine a été ramenée plus tard à 7.5 années). Quant à Ibrahim Gullu, étudiant à l'université, âgé de 22 ans, une peine de mort est demandée à son encontre alors qu'à sa charge il n'y a que la déposition d'un policier qui prétend avoir été dépossédé de force de son arme par le jeune Ibrahim [NDLR: L'arme en question était introuvable 5 minutes après son arrestation].

Quant aux jeunes de Manisa, qui avaient ouvert une pancarte au Parlement turc pour protester contre le montant des droits d'inscription à l'Université, ils ont chacun écopé de plus d'une dizaine d'années de prison pour "adhésion à une organisation armée" et cela sans aucune preuve matérielle. Aujourd'hui ils accusent les policiers de les avoir sauvagement torturés.

L'affaire Sinan Demirbas, étudiant à l'université d'Elazig, arrêté et assassiné par la police à la suite d'une garde à vue, vient enfin d'être élucidée. Le commissariat soutenait dans son procès-verbal qu'il avait été victime d'une chute dans les escaliers. Cinq ans après sa mort un policier a avoué l'avoir tué lors de la garde à vue.

Le procès de Baki Erdogan, mort encore à la suite d'une garde à vue en 1993 à Aydin, a pris fin par les condamnations de l'assistant du directeur de la sûreté de la province, du directeur divisionnaire et de 5 policiers, à 7 ans 6 mois et 20 jours de prison. Mais ces derniers sont libres et assurent toujours leurs fonctions.

Le décès de Serkan Eroglu, trouvé pendu dans les toilettes de son Université, a tout d'abord été présenté comme un suicide, mais le rapport d'autopsie révélant la présence de chloroforme dans son sang a mis en lumière que Serkan avait été endormi puis pendu. Il s'agissait donc d'un assassinat déguisé.

Et enfin plus de trois années se sont écoulées après la mort du jeune journaliste Metin Goktepe, qui a été arrêté, torturé et assassiné à la suite d'une garde à vue. Tous les policiers impliqués dans ce meurtre et identifiés sont libres.

WASHINGTON REFUSE DE GARANTIR UN PRÊT DESTINÉ À FINANCER LA VENTE DE BLINDÉS AMÉRICAINS À LA POLICE TURQUE

La campagne d'opinion menée depuis plusieurs semaines par des ONG américaines de défense des droits de l'homme contre la vente à la police turque de véhicules blindés américains vient de remporter un important succès.

Le gouvernement américain vient de refuser qu'une telle transaction puisse être financée par l'Eximbank, banque sollicitée pour un prêt de $38 millions par une filiale de General Dynamics, désireuse de vendre 140 véhicules blindés à la police turque, l'Eximbank, dûment alertée par les ONG, avait demandé au Département d'État si une telle transaction ne constituerait pas une violation de la Loi Leahey dans la mesure où certaines unités de la police turque ont été accusées de torture et d'autres violation des droits de l'homme. Le Département d'État lui a demandé de refuser le prêt demandé. La loi Leahey, adoptée en 1996, interdit l'octroi des fonds publics américains pour des transactions susceptibles d'aider des forces de sécurité étrangères impliquées dans des violations des droits de l'homme.

À NOUVEAU UN EX-DÉPUTÉ DU PARTI DE LA DÉMOCRATIE DERRIÈRE LES BARREAUX

Naif Gunes, ancien député du parti de la Démocratie (DEP- pro-kurde) de Siirt, a été arrêté, le 9 février 1999, par les autorités turques aussitôt qu'il est entré sur le territoire turc. Placé en garde à vue, aucune information n'a été communiquée sur le lieu de sa détention. M. Gunes avait quitté la Turquie pour l'Allemagne, avant la dissolution, le 16 juin 1994, par la Cour constitutionnelle turque du DEP. Il n'était pas membre du "Parlement kurde en exil".

Le dirigeant du PKK a quitté l'Italie le 16 janvier à la suite de négociations et d'accords conclu avec le gouvernement italien. Pendant des jours nous avons discuté avec les représentants envoyés directement par d'Alema sur l'avenir de notre dirigeant.

Certaines décisiones ont étés prises. Elles consernaient l'engagement de l'Italie

EN BREF LA REVUE DE PRESSE

ABDULLAH OCALAN LANCE UN AVERTISSEMENT À ANKARA. (A.P., 1er Janvier 1999), p.1.

SADDAM DEFIANT. (International Herald Tribune, 31 Décembre 1998), p.1.

CHYPRE PENSE À NOUVEAU. (International Herald Tribune, 31 Décembre 1998), p.1.

TENSIONS AVEC LA SYRIE ET L'ITALIE À CAUSE DU KURDISTAN. LA FUITE EN AVANT DES MILITAIRES TURCS. (Le Monde Diplomatique., Décembre 1998), p.2.

ILANA ELIYA ET L'ENSEMBLE JABALIO : chant et musique.

LES VOEUX DE NOUVEL AN D'ABDULLAH OCALAN: GUERRE ET PAIX. (A.F.P., 31 Décembre 1998), p.4.

4000 MEMBRES D'ORGANISATIONS ISLAMISTES CLANDESTINES EN 10 ANS EN TURQUIE. (A.F.P., 1er Janvier 1999), p.5.

PLUS DE 1.840 REBELLES DU PKK TUÉS PAR L'ARMÉE EN 1998, SELON ANKARA. (A.F.P., 2 Janvier 1999), p.6.

MYSTÉRIEUX SUICIDE D'UN TRAFIQUANT DE DROGUE. (A.F.P., 29 Décembre 1998), p.6.

SADDAM PROMET UNE RÉSISTANCE CONTINUE. (International Herald Tribune, 4 Janvier 1999), p.7.

ANKARA PROTESTE CONTRE LA DIFFUSION DE LA CHAINE KURDE MED-TV EN SUISSE. (A.F.P., 5 Janvier 1999), p.7.

LES PLANS AMÉRICAINS DE DESTABILISATION DE SADDAM CONNAISSENT DES ENNUIS. (Los Angeles Times, 6 Janvier 1999), p.8.

LE GÉNÉRAL TURC APPELLE À L'UNITÉ EN CETTE "PÉRIODE CRITIQUE". (International Herald Tribune, 6 Janvier 1999), p.9.

MINORITÉS : L'INSOLUBLE PROBLÈME KURDE. (L'Express, 7 Janvier 1999), p.10-11.

L'IRAK MENACE D'EXPULSER LES DÉMINEURS DE L'ONU AU KURDISTAN. (A.P., 7 Janvier 1999), p.12.

ANKARA DONNE SON FEU VERT À UN PROJET DE TÉLÉVISION KURDE EN IRAK DU NORD. (A.F.P., 6 Janvier 1999), p.12.

LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS IMPLIQUÉS DANS LE MEURTRE D'OPPOSANTS EN IRAN. (Le Monde, 7 Janvier 1999), p.12.

LES IRANIENS ÉTONNÉS DE L'ACCEPTATION DE TUERIES PAR LE MINISTÈRE DU RENSEIGNEMENT. (Turkish Daily News, 7 Janvier 1999), p.13.

MINISTÈRE TURC DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES: PAS D'OBJECTION À LA STATION DE TÉLÉVISION DU PDK IRAKIEN. (Turkish Daily News, 7 Janvier 1999), p.14.

LA TURQUIE AUTREFOIS TIMIDE FAIT DES VAGUES À L'ÉTRANGER, BRANLANT À L'INTERIEUR, ANKARA PLUS QUE JAMAIS DANS LA RÉGION. (International Herald Tribune, 8 Janvier 1999), p.15.

PAS DE BLINDÉS AMÉRICAINS POUR LA POLICE TURQUE. (Gamk, 7 Janvier 1999), p.15.

EN IRAK, LES AMÉRICAINS NE SAVENT PAS OÙ ILS VONT. (Courrier International, 2 à 13 Janvier 1999), p.16.

TALABANI ET BARZANI SE RENCONTRENT POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS QUATRE ANS DANS LE NORD DE L'IRAK. (Turkish Daily News, 9 Janvier 1999), p.16.

LES PARTIS KURDES RIVAUX VONT OUVRIR DES REPRÉSENTATIONS MUTUELLES. (A.F.P., 9 Janvier 1999), p.17.

L'UNSCOM A ÉTÉ LE JOUET DES SERVICES D'ESPIONNAGE AMÉRICAINS. (Le Monde, 11 Janvier 1999), p.17.

POURQUOI IL FALLAIT FRAPPER SADDAM, par Tony Blair. (Libération, 11 Janvier 1999), p.18.

LES LAÏCS FORMENT UN NOUVEAU GOUVERNEMENT EN TURQUIE. L'APPROBATION DU PARLEMENT ATTENDUE POUR LE CABINET MINORITAIRE DE GAUCHE D'ECEVIT. (International Herald Tribune, 12 Janvier 1999), p.20.

2 JETS US FONT FEU SUR DES SITES DE MISSILES IRAKIENS. (International Herald Tribune, 12 Janvier 1999), p.20.

TURQUIE: PRÉSENTATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT ECEVIT. (A.F.P., 11 Janvier 1999), p.21.

OCALAN: LA TURQUIE A PERDU UNE BONNE OCCASION, SELON M. D'ALEMA. (A.F.P., 11 Janvier 1999), p.21.

LES PROPOSITIONS DE LA FRANCE POUR SORTIR DE LA CRISE EN IRAK. (Le Monde, 14 Janvier 1999), p.22.

LA FRANCE PROPOSE LA FIN DE L'EMBARGO SUR LE PÉTROLE IRAKIEN. ROMPANT AVEC LES ETATS-UNIS ET LE ROYAUME UNI, ELLE APPELLE À UNE NOUVELLE FORME DE CONTRÔLE DES ARMEMENTS. (International Herald Tribune, 14 Janvier 1999), p.23.

CLINTON BOMBARDE, LES AFFAIRES CONTINUENT. (Courrier International, 14 à 20 Janvier 1999), p.23.

ECEVIT AVERTIT LES ETATS-UNIS SUR L'UTILISATION DE LA BASE TURQUE CONTRE L'IRAK. (International Herald Tribune, 16 Janvier 1999), p.24.

ECEVIT ENTRE EN FONCTION AVANT LES ÉLECTIONS. (International Herald Tribune, 18 Janvier 1999), p.24.

LE DÉPART MYSTERIEUX D'OCALAN. (BBCNews, 17 Janvier 1999), p.25.

LE CHEF KURDE OCALAN SOUTIENT LA REPRISE DE LA LUTTE ARMÉE. (CNN Interactive, 18 Janvier 1999), p.25.

LE CHEF DU PKK QUITTE L'ITALIE. (Libération, 18 Janvier 1999), p.26.

"LA RÉVOLUTION: UN RÊVE DANS LEQUEL L'INDIVIDU ET SES LIBERTÉS N'AVAIENT PAS DE PLACE". ORAD SAGHAFI, directeur de la revue iranienne " Goftegou " (dialogue). (Le Monde, 17 Janvier 1999), p.27.

LA TURQUIE MARQUE UN POINT AVEC LE DÉPART D'OCALAN. (A.F.P., 17 Janvier 1999), p.28.

LE DÉPART D'OCALAN. OCALAN: " J'ESPÈRE RETOURNER EN ITALIE ". (La Republica, 19 Janvier 1999), p.29.

ROME A OBTENU LE DÉPART D'ABDULLAH OCALAN POUR UNE DESTINATION INCONNUE. (Le Monde, 19 Janvier 1999), p.30.

ANKARA REPROCHE À ROME D'AVOIR LAISSÉ PARTIR ABDULLAH OCALAN. (A.F.P., 17 Janvier 1999), p.30.

AIDE EUROPÉENNE DE 133M ÉCUS POUR DES PROJETS EN TURQUIE. (A.F.P., 18 Janvier 1999), p.31.

L'IRAN S'AFFIRME COMME POINT DE PASSAGE VERS L'ASIE CENTRALE. (Le Monde, 19 Janvier 1999), p.31.

UN EX-CADRE ONUSIEN DÉNONCE L'ATTITUDE " GÉNOCIDAIRE " DES NATIONS UNIES EN IRAK. (Le Monde, 20 Janvier 1999), p.32.

L'EX-COLLABORATEUR DE L'ONU CRITIQUE LES SANCTIONS CONTRE L'IRAK. (International Herald Tribune, 20 Janvier 1999), p.32.

LE LEADER KURDE (OCALAN) EST ALLÉ EN RUSSIE AFFIRME LA TURQUIE. (International Herald Tribune, 19 Janvier 1999), p.33.

LES EXECUTIONS IRAKIENNES MAINTENANT REMISES EN CAUSE: LES RESPONSABLES US ONT UTILISÉ DES RAPPORTS DE L'OPPOSITION QUI NE SONT PAS VÉRIFIABLES. (International Herald Tribune, 19 Janvier 1999), p.33.

QUELLE EST LA POLITIQUE IRAKIENNE? (International Herald Tribune, 20 Janvier 1999), p.34.

AVEC UNE AIDE EXTÉRIEURE INTELLIGENTE, L'OPPOSITION POURRAIT AVOIR UNE CHANCE. (International Herald Tribune, 20 Janvier 1999), p.34.

LES ETATS-UNIS RÉAGISSENT CONTRE ROME AU SUJET D'OCALAN, L'ITALIE AFFIRME QUE L'AFFAIRE OCALAN EST CLOSE. (Turkish Daily News, 19 Janvier 1999), p.35.

RÉUNION DU PARLEMENT KURDE AU PAYS BASQUE: RÉPONSE DANS UN MOIS. (A.F.P., 19 Janvier 1999), p.37.

CRITIQUES EUROPÉENNES DE LA TURQUIE À PROPOS DE LA QUESTION KURDE. (A.F.P., 19 Janvier 1999), p.37.

PREMIÈRE LIVRAISON D'ÉLÉMENTS DE MISSILES PATRIOT À LA TURQUIE. (A.F.P., 20 Janvier 1999), p.37.

HUMAN RIGHTS WATCH CRITIQUE L'OPPORTUNITÉ MANQUÉE DE POURSUITES CONTRE LE LEADER DU PKK. (Human Rights Watch, 20 Janvier 1999), p.38.

SYRIE: L'ADOUBEMENT DE BACHAR EL-ASSAD PAR SON PÈRE. (Courrier International, 20 Janvier 1999), p.39.

LE LIBAN, TERRAIN D'EXERCICE POUR LE FILS ASSAD. (Courrier International, 20 Janvier 1999), p.40.

LA FIDH CONDAMNE L'"ARBITRAIRE" DE LA JUSTICE ANTITERRORISTE FRANÇAISE. (Le Monde, 22 Janvier 1999), p.40.

REMIS EN LIBERTÉ AU LENDEMAIN DE SON SUICIDE. (Le Monde, 22 Janvier 1999), p.41.

L'IRAK RENOUVELLE SON OFFRE DE DIALOGUE AVEC LES REBELLES KURDES DANS LE NORD. (CNN Interactive, 23 Janvier 1999), p.42.

LA TURQUIE CONSIDÈRERA L'ASILE À OCALAN COMME UN ACTE HOSTILE. (A.F.P., 22 Janvier 1999), p.42.

OCALAN AFFIRME AVOIR QUITTÉ LA SYRIE POUR ÉVITER UNE GUERRE RÉGIONALE. (A.F.P., 25 Janvier 1999), p.43.

LA QUESTION KURDE. (International Herald Tribune, 26 Janvier 1999), p.44.

RAGIP DURAN: LIBERTÉ EN TURQUIE. (Libération, 27 Janvier 1999), p.44.

IRAN: DÉSORMAIS, LE POUVOIR A PEUR DE LA SOCIÉTÉ. (Courrier International, 28 Janvier 1999), p.44.

IRAN: CHEZ LES JEUNES, LA FIÈVRE "TITANIC" ENGLOUTIT VINGT ANS DE PRÉCEPTES ISLAMIQUES. Courrier International, 28 Janvier 1999), p.45.

IRAN: L'ANTIAMÉRICANISME N'EST PLUS CE QU'IL ÉTAIT. (Courrier International, 28 Janvier 1999), p.46.

L'ARMÉNIE REDOUTE DE DEVENIR UNE BASE ARRIÈRE DU MOUVEMENT KURDE. (A.F.P., 28 Janvier 1999), p.47.

TURQUIE: PROCÉDURE D'INTERDICTION DU PARTI DE LA DÉMOCRATIE DU PEUPLE. (A.F.P., 29 Janvier 1999), p.48.

OCALAN SE TROUVE À L'AÉROPORT D'ATHÈNES, SELON ANKARA. (A.F.P., 1er Février 1999), p.49.

TURQUIE: "LE FOULARD ISLAMIQUE, C'EST COMME LA CROIX GAMMÉE". (Courrier International, 28 Janvier 1999), p.50.

DANS UN ALERTE AUX MISSILES LES JETS AMÉRICAINS FRAPPENT LE SITE IRAKIEN DE LA DÉFENSE AÉRIENNE. (International Herald Tribune, 29 Janvier 1999), p.50.

LES ETATS-UNIS RESTREIGNENT LEUR ENGAGEMENT À AIDER LES ADVERSAIRES DE SADDAM. (Courrier International, 30-31 Janvier 1999), p.51.

LA SUISSE INTERDIT L'ENTRÉE DE SON TERRITOIRE À ABDULLAH OCALAN. (A.F.P., 1er Février 1999), p.51.

LA TURQUIE FAIT PRESSION SUR LA GRÈCE POUR INTERDIRE L'ACCÈS AU KURDE REBELLE. (International Herald Tribune, 4 Février 1999), p.52.

LA TURQUIE MAINTIENT SA PRESSION POUR ÉVITER UN RETOUR D'OCALAN EN EUROPE. (A.F.P., 2 Février 1999), p.52.

OCALAN: UN AVION SE POSE À CORFOU ET ENTRETIENT LE MYSTÈRE. (A.F.P., 2 Février 1999), p.53.

UNE BATAILLE INÉGALE POUR LES CURS ET ESPRITS KURDES. (Financial Times, 3 Février 1999), p.54.

L'IRAN FÊTE LE 20e ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE. (Le Monde, 3 Février 1999), p.58.

LE LEADER KURDE ABDULLAH OCALAN CHERCHE UN PAYS D'EXIL. (Le Monde, 3 Février 1999), p.58.

WASHINGTON PEINE À RALLIER LES PAYS DU GOLFE À SON PROJET IRAKIEN. (Le Monde, 3 Février 1999), p.58.

UNE DÉLÉGATION DE PARLEMENTAIRES FRANÇAIS EN IRAK. (Le Monde, 3 Février 1999), p.58.

UNE DÉLÉGATION SYRIENNE À MOSCOU POUR PARLER SUR DES ACHATS D'ARMES. (A.P., 4 Février 1999), p.59.

LE CHEF DU PKK N'EST PAS BIENVENU AU DANEMARK (Ministre des AE). (A.F.P., 4 Février 1999), p.59.

DES F-16 ONT REFOULÉ DE BELGIQUE UN AVION SUSPECTÉ CONTENIR OCALAN. (A.F.P., 5 Février 1999), p.59.

LE PDK AFFIRME AVOIR ARRÊTÉ DEUX "TERRORISTES" DU PKK DANS LE NORD DE L'IRAK. (A.F.P., 6 Février 1999), p.60.

L'ÉTAU SE REFERME AUTOUR D'OCALAN. (Turkish Daily News, 6 Février 1999), p.60.

OCALAN CRITIQUE VIOLEM-MENT L'EUROPE D'IGNORER LE PROBLÈME KURDE. (Reuters, 7 Février 1999), p.61.

ALORS QUE DES IRANIENS MARQUENT LA RÉVOLUTION DE 1979, BEAUCOUP DEMANDENT POURQUOI. (International Herald Tribune, 6-7 Février 1999), p.62.

LA PRISON NE PARVIENT PAS À COURBER LA VOLONTÉ DU JOURNALISTE TURC D'"ÉCRIRE CE QUE JE VOIS". (International Herald Tribune, 8 Février 1999), p.63.

QUELLE STRATÉGIE POUR LE KURDISTAN ? (Le Monde Diplomatique, Février 1999), p.64.

LA GAUCHE TURQUE ENTRE MILITAIRES ET ISLAMISTES. (Le Monde Diplomatique, Février 1999), p.65.

DE NOUVELLES RELATIONS ENTRE L'IRAN ET L'AMÉRIQUE. (International Herald Tribune, 9 Février 1999), p.67.

LA TURQUIE AVERTIT LE PARLEMENT EUROPÉEN DE NE PAS ACCUEILLIR LE GROUPE KURDE. (Reuters, 9 Février 1999), p.68.

LES KURDES IRAKIENS PRUDENTS AU SUJET DE L'AIDE AMÉRICAINE. (A.P., 10 Février 1999), p.68.

QUESTION KURDE : LE PKK N'EST PAS TOUT. EN TURQUIE LE CONFLIT NE SE LIMITE PAS AU DEVENIR D'OCALAN. POUR ÉVITER QU'IL S'ÉTERNISE, L'U.E. AUSSI DOIT FAIRE PREUVE D'INITIATIVE. (Libération, 11 Février 1999), p.69.

LES ETATS-UNIS INQUIÈTENT LES VOISINS DE L'IRAK. (Le Monde, 10 Février 1999), p.70.

BAGDAD MARQUE DES POINTS DIPLOMATIQUES ALORS QUE LA VISITE EN TURQUIE D'AZIZ EST ANNONCÉE. (International Herald Tribune, 12 Février 1999), p.71.

UNE VISITE DE TAREK AZIZ SÈME LE TROUBLE ENTRE ANKARA ET WASHINGTON. (A.F.P., 12 Février 1999), p.71.

LE PARLEMENT BASQUE TOUJOURS DÉCIDÉ À ACCUEILLIR LE "PARLEMENT KURDE EN EXIL." (A.F.P., 10 Février 1999), p.72.

LA VISITE DE TARIQ AZIZ DOIT ÊTRE BIENVENUE. (Turkish Daily News, 13 Février 1999), p.73.

L'AYATOLLAH MOHAMAD BAQER EL HAKIM, CHEF SUPÉRIEUR DE LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE EN IRAQ. "L'ARMÉE, LES RÉSISTANTS ET LES TRIBUS SONT TROIS VECTEURS ESSENTIELS DU CHANGEMENT DE RÉGIME". (Le Monde, 13 Février 1999), p.74.

LES KURDES EN CONFLIT CHERCHENT L'ESPOIR DANS L'UNITÉ. (The Guardian, 14 Février 1999), p.75.

LES KURDES METTENT EN SCÈNE UNE PROTESTATION DE "TORCHE HUMAINE" À ATHÈNES. (CNN Interactive, 15 Février 1999), p.76.

ATHÈNES DÉFEND LES DROITS DES KURDES ET DÉSAVOUE LA VIOLENCE. (A.F.P., 17 Février 1999), p.77.

EN ALLEMAGNE, LE TÉLÉPHONE KURDE A PARFAITEMENT FONCTIONNÉ. (A.F.P., 16 Février 1999), p.77.

OCALAN TOMBE AUX MAINS DES TURCS. (Libération, 17 Février 1999), p.78.

"APO", SA GUERRE MARXISTE ET NATIONALISTE. (Libération, 17 Février 1999), p.79.

LE CHOIX D'ANKARA, Editorial. (Libération, 17 Février 1999), p.77.

"YOL" ENTRE EN TERRE TURQUE, LE FILM DE GÜNEY EST SORTI APRÈS DIX-SEPT ANS DE CENSURE. (Libération, 17 Février 1999), p.80.

LA TRAGÉDIE KURDE, LA RECONNAISSANCE DE LEURS DROITS RESTE UN TABOU. (Libération, 17 Février 1999), p.81.

LES TURCS, SURPRIS ET SATISFAITS, LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME, S'INQUIÈTENT DU PROCÈS. (Libération, 17 Février 1999), p.82.

UN PAYS QUI BAFOUE LES DROITS DE L'HOMME. (Le Monde, 17 Février 1999), p.83.

L'IL DE WILLEM (caricature), "Voilà, il n'y a plus de Kurdistan !" (Libération, 17 Février 1999), p.83.

LES KURDES PRENNENT DES OTAGES À TRAVERS L'EUROPE APRÈS L'ARRESTATION DU CHEF REBELLE. VAGUE D'ÉMEUTES DANS LES PRINCIPALES VILLES. (International Herald Tribune, 17 Février 1999), p.84.

LES TURCS PRENNENT OCALAN AU KENYA. (International Herald Tribune, 17 Février 1999), p.85.

HEURE PAR HEURE, UNE NOUVELLE ATTAQUE KURDE. (The Independent, 17 Février 1999), p.86.

FIN MYSTÉRIEUSE À L'ODYSSÉE DE QUATRE MOIS DU LEADER KURDE. (Financial Times, 17 Février 1999), p.87.

LA CAPTURE DU LEADER REBELLE, À LA FIN, OCALAN N'AVAIT PLUS DE PLACE OÙ ALLER. (Financial Times, 17 Février 1999), p.88.

FLAMME ET FURIE ALORS QU'OCALAN EST ARRÊTÉ. (The Guardian, 17 Février 1999), p.89.

LES MALHEURS DU KURDISTAN CONTINUENT. L'ARRESTATION D'OCALAN NE RESOUD RIEN. (The Guardian, 17 Février 1999), p.90.

FIN DE CAVALE POUR LE KURDE ABDULLAH OCALAN. CHEF CHARISMATIQUE OU SANGUINAIRE ? (Le Soir, 17 Février 1999), p.100.

HISTOIRE D'UN PEUPLE TRAHI. (Le Soir, 17 Février 1999), p.101.

SUR L'ARRESTATION DU CHEF DU PKK ABDULLAH OCALAN ET SES IMPLICATIONS POUR LE PEUPLE KURDE. Entretien avec Mendo Balsi, représentant à Madrid du FLN Kurdistan. (Le Soir, 17 Février 1999), p.101.

SUR L'ARRESTATION D' OCALAN ET SES IMPLICATIONS POUR LA TURQUIE. Entretien avec Bülent Akarcali, ancien ministre turc, vice-président du parti de la Mère Patrie (droite). (Le Soir, 17 Février 1999), p.102.

QUELLE JUSTICE POUR OCALAN ? Editorial. (Le Soir, 17 Février 1999), p.103.

"JE L'AI RENCONTRÉ JUSTE AVANT". (Le Soir, 17 Février 1999), p.103.

SCÉNARIO CATASTROPHE POUR LE GOUVERNEMENT GREC. (Le Soir, 17 Février 1999), p.103.

"OCALAN FAISAIT AUSSI PARTIE DES ENNEMIS D'ISRAEL". (Le Soir, 17 Février 1999), p.104.

LA TURQUIE A COUPÉ OCALAN DE SES SOUTIENS. (La Libre Belgique, 17 Février 1999), p.104.

UN FILS DE PAYSANS KURDES PASSÉ TRÈS TÔT AU MARXISME-LÉNINISME. LE CULTE D'UNE PERSONNALITÉ. (La Libre Belgique, 17 Février 1999), p.105.

DES RÉFUGIÉS KURDES OCCUPENT DES AMBASSADES DANS 20 VILLES EUROPÉENNES EN PROTESTATION CONTRE LA DÉTENTION D'OCALAN. (El Pais, 17 Février 1999), p.106.

UN GUERILLÈROS VETERAN DANS CES HEURES BASSES. (El Pais, 17 Février 1999), p.107.

LA TURQUIE CÉLÈBRE LA CAPTURE ET ACCUSE LE LEADER KURDE DES DÉLITS DE TERRORISME ET DE TRAHISON. (El Pais, 17 Février 1999), p.108.

UN PEUPLE SANS ÉTAT NI LEADERSHIP. (El Pais, 17 Février 1999), p.109.

LA TRAGÉDIE DE 25 MILLIONS DE KURDES. (L'Humanité, 17 Février 1999), p.109.

"OCALAN EST TOMBÉ DANS UN PIÈGE", Entretien avec Kendal Nezan. (L'Humanité, 17 Février 1999), p.110.

LA STRATÉGIE DU COUP DE BOUTOIR. UN REBELLE ANACHRONIQUE. (Le Figaro, 17 Février 1999), p.111.

LES QUESTIONS KURDES. Editorial. (L'Humanité, 17 Février 1999), p.112.

LES KURDES : REJETÉS ET TRAHIS SANS TERRE QU'ILS POUVAIENT APPELER LA LEUR. (The Daily Telegraph, 17 Février 1999), p.112.

LE PROBLÈME KURDE NE SE TRADUIT PAS À UNE PERSONNE. (El Mundo, 17 Février 1999), p.113.

ABDULLAH OCALAN : "JE VEUX ÊTRE JUGÉ !". (Le Temps, 17 Février 1999), p.114.

LES TURCS ONT TRAQUÉ OCALAN PENDANT QUATRE MOIS. (La Croix, 17 Février 1999), p.116.

ANGE POUR LES UNS, DÉMON POUR LES AUTRES. (La Croix, 17 Février 1999), p.117.

L'EUROPE N'EN SORTIRA PAS INDEMNE. PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS DE KURDES VIVANT EN EUROPE SONT DES SYMPATHISANTS DU PKK, LE MOUVEMENT D'OCALAN. L'ARRESTATION DE LEUR LEADER N'ENTAMERA PAS LEUR DÉTERMINATION. (La Croix, 17 Février 1999), p.117.

LA DIASPORA KURDE A TISSÉ DE SOLIDES RÉSEAUX À TRAVERS LE MONDE. (Le Temps, 18 Février 1999), p.118.

LES PROTESTATIONS KURDES FRAPPENT MONTRÉAL, VAN-COUVER. (National Poste, 17 Février 1999), p.119.

MA SUR ÉTAIT SANS PEUR ET PASSIONNÉE AU SUJET DE NOTRE CAUSE. (The Times, 17 Février 1999), p.119.

LES TURCS HÉRITENT LE DILEMME OCALAN. (The Times, 17 Février 1999), p.120.

LE TEST OCALAN. LE TERRORISTE KURDE CAPTURÉ DOIT AVOIR UN PROCÈS ÉQUITABLE. (The Times, 17 Février 1999), p.121.

LE CANADA APPELÉ À PRENDRE LA CAUSE DES KURDES DEVANT L'ONU. (The Vancouver Sun, 17 Février 1999), p.122.

TEMPÊTE DANS LA DIASPORA KURDE. TROIS MILITANTS QUI PROTESTAIENT CONTRE LA CAPTURE D'OCALAN ONT ÉTÉ TUÉS LORS DE L'ATTAQUE DU CONSULAT D'ISRAËL À BERLIN. (Libération, 18 Février 1999), p.123

"APO A ÉCHOUÉ, MAIS LA QUESTION KURDE RESTE". (Libération, 18 Février 1999), p.124.

L'ERRANCE D'APO, L'INDÉSIRABLE. (Le Monde, 18 Février 1999), p.125.

LES TURCS TRIOMPHANTS DÉTIENNENT OCALAN EN PRISON. (The Independent, 18 Février 1999), p.127.

LE PEUPLE QUI CHERCHE SA PROPRE NATION. (The Independent, 18 Février 1999), p.127.

"NOUS AUSSI AVONS LE DROIT À UNE PATRIE". En grève de la faim, Zilan est prête à promouvoir pour le Kurdistan. (Libération, 18 Février 1999), p.128.

LES "COLLECTES" DE DONS DU PKK, UN JUGE FRANÇAIS VOULAIT ARRÊTER OCALAN POUR "EXTORSION DE FONDS". (Libération, 18 Février 1999), p.128.

FIASCO EUROPÉEN. Commentaire par Pierre Haski. (Libération, 18 Février 1999), p.128.

TURQUIE : LA CAPTURE D'OCALAN LAISSE ENTIÈRE LA QUESTION KURDE. (Le Monde, 17 Février 1999), p.129.

LE DROIT DES PETITES NATIONS. Éditorial. (Le Monde, 18 Février 1999), p.130.

DÉSILLUSION ET LASSITUDE DOMINENT À DIYARBAKIR. (Le Monde, 18 Février 1999), p.130.

ISRAËL DÉMENT TOUTE IMPLICATION, MAIS SES LIENS AVEC LE KENYA ET LA TURQUIE SONT TRÈS ÉTROITS. (Le Monde, 18 Février 1999), p.131.

UNE AFFAIRE AU CUR DU TRIANGLE ANKARA-WASHINGTON-JÉRUSALEM. (Le Monde, 18 Février 1999), p.131.

LES SAOUDIENS VOIENT LA MENACE IRAKIENNE COMME UN SIGNE DE DÉSESPOIR. (International Herald Tribune, 17 Février 1999), p.132.

LES ISRAÉLIENS TUENT 3 KURDES À LEUR CONSULAT. LES PROTESTATAIRES ONT ESSAYÉS D'INVESTIR LE BTIMENT DE BERLIN À LA SUITE DE LA CAPTURE D'OCALAN. ((International HeraldTribune, 18 Février 1999), p.133.

LA TURQUIE BLOQUE L 'ENTRÉE DES AVOCATS D'OCALAN POUR LE PROCÈS. (International Herald Tribune, 18 Février 1999), p.134.

TURQUIE ET LES KURDES : TEMPS POUR LE BON SENS. DU FORUM POUR OCALAN ? (International Herald Tribune, 18 Février 1999), p.135.

ABDULLAH OCALAN : "LE SEUL DIALOGUE AVEC LES TURCS ? LA GUERRE !". Interview réalisée en janvier. (L'Événement, 18 au 24 Février 1999), p.136.

ECHEVAU DEMELE DE SECRETS TISSES DANS LE COMPLOT D'ENLEVEMENT LES ETATS-UNIS ET ISRAËL DENIENT TOUT ROLE DANS LA MISSION DE CAPTURE DU CHEF TERRORISTE TURC. (THE OTTAWA CITIZEN, 18 FEVRIER 1999), P.137.

LES KURDES ONT UNE HISTOIRE D'ORGANISATION DE PROTESTATION AU CANADA. (The Ottawa Citizen, 17 Février 1999), p.137.

LA TURQUIE VIDE L'ÎLE PRISON POUR ENFERMER OCALAN. (The Globe and Mail, 18 Février 1999), p.138.

LA DIASPORA ENTEND LE MOT À LA TV KURDE. (The Independent, 19 Février 1999), p.139.

TROIS MINISTRES GRECS QUITTENT LEURS POSTES APRÈS LE FIASCO (Dans l'affaire Ocalan). (The Independent, 19 Février 1999), p.139.

LA TURQUIE EST ACCUSÉE DE TORTURE PAR ELECTROCHOC. (The Independent, 19 Février 1999), p.140.

TURCS, KURDES ET LE MONDE EXTÉRIEUR. (Editorial) (The New York Times, 20 Février 1999), p.140.

"LES KURDES SONT UNE AFFAIRE EUROPÉENNE", Interview avec le président de l'Institut Kurde. (Le Temps, 19 Février 1999), p.141.

JACQUES CHIRAC CONVAINCU D'UN JUGEMENT ÉQUITABLE. (Le Monde, 19 Février 1999), p.141.

UN MILLIER DE MILITANTS PRO-KURDES ARRÊTÉS, LE PKK MENACE D'ÉTENDRE LA GUERRE. (A.F.P., 18 Février 1999), p.142.

CAPTURE D'OCALAN : LA CIA ET LE MOSSAD MONTRÉS DU DOIGT. (A.F.P., 18 Février 1999), p.143.

M. TALABANI APPELLE À UN PROCÈS ÉQUITABLE POUR ABDULLAH OCALAN. (A.F.P., 18 Février 1999), p.144.

PARIS POUR DES "DROITS CULTURELS" AUX KURDES. (A.F.P., 18 Février 1999), p.145.

17 PARTIS KURDES DEMANDENT UNE COUR INTERNATIONALE POUR JUGER M. OCALAN. (A.F.P., 18 Février 1999), p.145.

L'IRAK ATTAQUE L'ACTION TURQUE. (BBCNews, 18 Février 1999), p.146.

OCALAN: ANKARA RECONNAÎT AVOIR ÉTÉ INFORMÉ PAR UN PAYS ÉTRANGER. (A.P., 18 Février 1999), p.147.

PLUS DE 4.000 KURDES ONT MANIFESTÉS À PARIS POUR LA LIBÉRATION D'ABDULLAH OCALAN. (A.P., 20 Février 1999), p.148.

OTTO SCHILLY, ministre de l'intérieur d'Allemagne, "NOUS DEVONS AVOIR UNE HARMONISATION EUROPÉENNE DES QUESTIONS D'IMMIGRATION, DE RÉFUGIÉS ET D'ASILE." (Le Monde, 19 Février 1999), p.149.

LES PAYS EUROPÉENS REDOUTENT UNE VAGUE DE VIOLENCE KURDE. (Le Monde, 19 Février 1999), p.150.

OFFENSIVE TURQUE CONTRE DES BASES DU PKK DANS LE NORD DE L'IRAK. (Le Monde, 19 Février 1999), p.150.

MESURES DE SÉCURITÉ RENFORCÉE EN FRANCE. (Le Monde, 18 Février 1999), p.150.

L'ARRESTATION DU CHEF DE LA GUÉRILLA UNIT LES KURDES EN COLÈRE D'EUROPE. (International Herald Tribune, 19 Février 1999), p.151.

L'OBSCURE ÎLE-PRISON PLACÉE SOUS LES PROJECTEURS DU DRAME D'OCALAN. (International Herald Tribune, 19 Février 1999), p.153

3 GRECS PERDENT LEUR POSTE DE MINISTRE À CAUSE DE L'AFFAIRE KURDE. (International Herald Tribune, 19 Février 1999), p.153.

DANS LA VICTOIRE, LA TURQUIE DOIT SE MONTRER MAGNANIME ENVERS LES KURDES. (International Herald Tribune, 19 Février 1999), p.154.

HAMIT BOZARSLAN, HISTORIEN, EXPLIQUE LES DÉRIVES DU PKK. "ANKARA DOIT ACCEPTER DES RÉFORMES RADICALES". (Libération, 19 Février 1999), p.155.

LES KURDES, PROBLÈME EUROPÉEN, Par Gérard CHALLIAND. (Le Monde, 19 Février 1999), p.156.

LE PARTI KURDE ET ISRAËL CHERCHENT DES VOIES DE FAIRE MACHINE ARRIÈRE. (International Herald Tribune, 19 Février 1999), p.157.

LE CONSEIL DE L'EUROPE VEUT ENVOYER DES OBSERVATEURS. DOUTES SUR UN PROCÈS ÉQUITABLE D'OCALAN. (Libération, 19 Février 1999), p.157.

LA LONGUE DAMNATION D'UN PEUPLE SANS ÉTAT. L'HISTOIRE DES KURDES EST FAITE DE TRAGÉDIES, DE DIVISIONS ET D'UN RÊVE JAMAIS ATTEINT. (Libération, 19 Février 1999), p.158.

ATHÈNES EN CRISE AU SUJET DU LIEN AVEC LA CIA DANS LA CAPTURE D'OCALAN. (The Guardian, 19 Février 1999), p.160.

"L'EUROPE EST COMPLICE D'ANKARA". À PARIS, RÉVOLTE ET INCOMPRÉHENSION DE LA COMMUNAUTÉ KURDE. (Libération, 20 Février 1999), p.160.

ANKARA DURCIT LA RÉPRESSION CONTRE LES KURDES, MAIS LANCE UN APPEL À LA "FRATERNITÉ". (Libération, 18 Février 1999), p.161.

COMMENT LES TURCS ONT AIDÉ LEURS ENNEMIS. (The New York Times, 20 Février 1999), p.162.

LES ETATS-UNIS ONT AIDÉ LA TURQUIE À TROUVER ET À CAPTURER LE REBELLE KURDE. (The Ney York Times, 20 Février 1999), p.163.

LES KURDES ONT LEVÉ LE VOILE: NOUS AVONS ÉTÉ AVEUGLES PENDANT TROP LONGTEMPS AU SORT DU PEUPLE KURDE DIT HAROLD PINTER. (The Guardian, 20 Février 1999), p.164.

LES KURDES: UNE TRAGÉDIE ANCIENNE. COMMENT 25 MILLIONS DE KURDES POURSUIVENT UN BUT QUE PERSONNE D'AUTRE NE VEUT QU'ILS ATTEIGNENT. (The Economist, 20 Février 1999), p.165.

LE PETIT ÉTAT KURDE DE L'ONU. (The Economist, 18 Février 1999), p.166.

POURQUOI LES AMÉRICAINS DEVRAIENT-ILS SE SOUCIER DES KURDES ? (International Herald Tribune, 22 Février 1999), p.170.

PLAIDOYER POUR LES KURDES, "LA MEILLEURE FAÇON DE NE PAS SE TROMPER, C'EST DE SE RANGER DU CÔTÉ DES VICTIMES" Editorial par Franz-Olivier GIESBERT. (Le Figaro, 20 Février 1999), p.171.

AFFAIRE OCALAN: ANKARA TENTE DE DÉMOBILISER LE PKK. (A.F.P., 18 Février 1999), p.172.

UNE IMAGE DIFFÉRENTE : LES TURCS VOIENT À LA TV LE REBELLE KURDE HUMBLE ET MENOTTÉ. (International Herald Tribune, 20-21 Février 1999), p.173.

IL EST TEMPS POUR L'AUTONOMIE POUR LES KURDES. (International Herald Tribune, 20-21 Février 1999), p.173.

L'ÉCONOMIE IRANIENNE, DÉJÀ MALADE, ENTRE DANS UNE CRISE AIGUË. (Le Monde, 20 Février 1999), p.174.

LE "BASKAN" A ÉTÉ INCARCÉRÉ À IMRALI, "L'ÎLE AUX EXÉCUTIONS". (Le Monde, 20 Février 1999), p.175.

LE MOSSAD NIE TOUTE IMPLICATION DANS L'ENLÈVEMENT D'"APO". (Le Monde, 20 Février 1999), p.175.

LE TRIOMPHE DES UNS, LA PEUR DES AUTRES ET L'INCERTITUDE DE TOUS. (Le Monde, 20 Février 1999), p.175.

LES SUPPORTERS D'OCALAN METTENT TOUTE LA PRESSION. (The Guardian, 20 Février 1999), p.176.

LA TURQUIE AVERTIT L'UNION EUROPÉENNE AU SUJET DES DROITS DE L'HOMME. (The Independent, 22 Février 1999), p.181.

OCALAN: "NOTRE MEILLEUR ESPOIR POUR LA LIBERTÉ". (The Independent, 22 Février 1999), p.181.

LA CONFUSION RÈGNE EN IRAK. (Libération, 23 Février 1999), p.182.

OCALAN SUR ÉCOUTES ET DANS LES FILETS DE WASHINGTON. LES AMÉRICAINS ONT TÉLÉGUIDÉ SA TRAQUE GRCE AUX AGENTS DE LA CIA. ((Libération, 18 Février 1999), p.182

LA TURQUIE SURVEILLE DE PRÈS L'OPPOSITION KURDE. LE HADEP SEUL PARTI LÉGAL PROKURDE, RISQUE D'ÊTRE INTERDIT. L'UE RÉCLAME UN PROCÈS ÉQUITABLE. (Libération, 23 Février 1999), p.183.

BULENT ECEVIT EXCLUT TOUTE FORME D'AUTONOMIE POUR LES KURDES. (A.P. 21 Février 1999), p.184.

LA SITUATION RESTE TENDUE DANS LE KURDISTAN IRANIEN. (A.F.P., 22 Février 1999), p.184.

LE CONSEIL DE L'EUROPE SE MOBILISE AUTOUR DU CAS OCALAN. Par Thérèse JAUFFRET. (A.F.P., 23 Février 1999), p.185.

DES PERSONNALITÉS FRANÇAISES, DONT Mme MITTERAND, APPELLENT À MANIFESTER SAMEDI POUR RÉCLAMER LA LIBÉRATION D'OCALAN. (A.P., 24 Février 1999), p.185.

BRÈVE RENCONTRE ENTRE ABDULLAH OCALAN ET DEUX DE SES AVOCATS. (A.P., 25 Février 1999), p.186.

LES JETS US RÉPONDENT À NOUVEAU À "LA PROVOCATION" DE L'IRAK. (International Herald Tribune, 23 Février 1999), p.187.

LA CAPTURE D'OCALAN ALIMENTE LA TENSION ENTRE LA GRÈCE ET LA TURQUIE. (International Herald Tribune, 23 Février 1999), p.187.

ÉMEUTES DANS PLUSIEURS VILLES CHIITES IRAKIENNES APRÈS LE MEURTRE D'UN CHEF RELIGIEUX. (Le Monde, 18 Février 1999), p.188.

LA RÉPRESSION SE POURSUIT CONTRE LES MILITANTS KURDES EN TURQUIE. LES AUTORITÉS D'ANKARA DISENT VOULOIR ORGANISER DANS LA TRANSPARENCE LE PROCÈS D'ABDULLAH OCALAN, QUI POURRAIT S'OUVRIR EN AVRIL. (Le Monde, 23 Février 1999), p.189.

AGITATION AU KURDISTAN IRANIEN. (Le Monde, 23 Février 1999), p.189.

LA GRÈCE ACCUSE LA TURQUIE D'ACTES "DIFFAMATOIRES". (International Herald Tribune, 24 Février 1999), p.190.

ANKARA ACCUSE OCALAN DE TERRORISME. (International Herald Tribune, 24 Février 1999), p.190.

OCALAN ACCUSÉ DE TRAHISON. (The Independent, 24 Février 1999), p.191.

JÉRUSALEM AMÈNE LES TURCS À ESPIONNER SES ADVERSAIRES. (The Independent, 24 Février 1999), p.191.

LES KURDES SOUS LES PROJECTEURS. (National Post, 24 Février 1999), p.193.

PRENDRE AU SÉRIEUX LA TERREUR. (National Post, 24 Février 1999), p.193.

L'ODYSÉE D'UNE PATATE CHAUDE KURDE. (The Globe and Mail, 24 Février 1999), p.194.

LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE REFUSE AU KURDISTAN CE QU'ILLE NÉGOCIE POUR LE KOSOVO. L'OCCIDENT COMPLICE DU CALVAIRE KURDE. Par Kendal Nezan. (Libération, 24 Février 1999), p.195.

TURQUIE: POUR L'OTAN, LE KURDE NE VAUT PAS UN KOSOVAR. Les Occidentaux ont leurs têtes. Quand les Serbes massacrent les Kosovars, ils grognent. Mais quand les Turcs laminent les Kurdes, ils leur livrent Ocalan, chef du PKK, avec un petit mot gentil. (Charlie Hebdo, 24 Février 1999), p.196.

EN IRAK, L'OPPOSITION CHIITE ASSURE QUE DES TROUBLES SANGLANTS SE POURSUIVENT. LES AUTORITÉS DÉMENTENT DES INFORMATIONS "INVENTÉES ET FAUSSES". (Le Monde, 24 Février 1999), p.197.

IRAN: DIX-HUIT MORTS LORS D'UNE MANIFESTATION KURDE. (Le Monde, 24 Février 1999), p.197.

COMMENT LES KURDES ÉBRANLENT L'EUROPE. (L'Hebdo, 25 Février 1999), p.198.

KOSOVARS ET KURDES: DEUX PEUPLES, DEUX MESURES. EUROPÉENS ET AMÉRICAINS AGISSENT EN FONCTION D'INTÉRÊTS STRATÉGIQUES. (Libération, 24 Février 1999), p.201.

DES DONNÉES SOMBRES SUR LA SITUATION, DE MÉDICAMENTS ET DE LA NOURRITURE DES IRAKIENS SONT PRÉSENTÉES À L'ONU. (International Herald Tribune, 25 Février 1999), p.201.

FORTE SÉCURITÉ AU PALAIS DE JUSTICE POUR LES KURDES. (A.P., 23 Février 1999), p.202.

LES HUIT COMPAGNONS D'OCALAN S'APPRÊTENT À QUITTER LE KENYA. (A.P. 25 Février 1999), p.202.

POUR UNE SOLUTION POLITIQUE DE LA QUESTION KURDE. (Faits & Arguments, Janvier-Février 1999), p.202.

LIBÉRER LEYLA ZANA. (Faits & Arguments, Janvier-Février 1999), p.202.

LA TURQUIE, LES KURDES ET ISRAËL. LE DRAME DU CONSULAT DE BERLIN. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.203.

LES KURDES: UN PEUPLE SANS ÉTATS. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.204.

ISRAËL­TURQUIE: DES RELATIONS QUI INQUIÈTENT LES KURDES. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.205.

QUAND ISRAËL AIDAIT LES KURDES D'IRAK (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.205.

KENDAL NEZAN: "UNE SOLUTION ACCEPTABLE : L'AUTONOMIE". (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.206.

IL ÉTAIT UNE FOIS LES JUIFS KURDES. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.207.

LE RÔLE DE LA CIA DANS LA CAPTURE D'OCALAN. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.207.

IL FAUT S'ATTENDRE À D'AUTRES ATTAQUES KURDES. (Actualité Juive, 25 Février 1999), p.207.

KURDISTAN, KOSOVO : L'INDÉPENDANCE POUR QUI ? Kosovo, Kurdistan : deux conflits, deux poids, deux mesures mais, pour les Etats-Unis, un même calcul, tenir la planète sous leur domination. (Politis, 25 Février 1999), p.208.

PÉTROLE CONTRE KURDES: L'OPERATION CONTRE OCALAN NE S'EST PAS FAITE SANS L'AVAL DES ETATS-UNIS ET DE LEURS ALLIES EUROPEENS. Mais pourquoi a-t-on sacrifié le PKK ? La réponse en trois questions. (Politis, 25 Février 1999), p.209.

DEUX QUESTIONS À HASSAN CARADOT, AVOCAT TURC. (Politis, 25 Février 1999), p.209

DÉSESPOIR KURDE DANS DIYARBAKIR. (Gamk, 25 Février 1999), p.210.

OCALAN: LE "PROPHÈTE" ENCHAÎNÉ. Si le gouvernement turc ne profite pas du coup porté à la rébellion pour chercher une solution politique au problème kurde, il risque de perdre les fruits de sa victoire et d'élargir le fossé qui se creuse entre Ankara et l'Europe. (Le Nouvel Observateur, 25 Février 1999), p.211.

KURDES: LES IMPASSES SANGLANTES. OCALAN, TUEUR PSYCHOPATHE MAIS ESPOIR DE TOUT UN PEUPLE. (Courrier International d'après The Independent, 25 Février 1999), p.213.

UN PEUPLE EN TROP DANS UNE RÉGION INACHEVÉE. (Courrier International d'après Al-Hayat, 25 Février 1999), p.214.

ATTENTION AUX PROJETS AMÉRICAINS ! (Courrier International d'après Cumhuriyet, 25 Février 1999), p.214.

"LIBÉREZ APO, SOLEIL DU PEUPLE KURDE". Manifeste. (Courrier International d'après Özgür Politika, 25 Février 1999), p.215.

UNE AFFAIRE QUI RISQUE DE DÉSTABILISER LA GRÈCE. (Courrier International, 25 Février 1999), p.215.

MOBILISATION FRANÇAISE EN FAVEUR DES KURDES. (Gamk, 26 Février 1999), p.216.

ABDULLAH OCALAN DEVRAIT ENFIN POUVOIR RENCONTRER SES AVOCATS. (Le Monde, 25 Février 1999), p.216

ABDULLAH OCALAN : HÉROS ET TERRORISTE. " MYSTÈRE VIVANT, OCALAN APPARTIENT À LA CATÉGORIE DES LEADERS CHARISMATIQUES, DANS SA VERSION "CHEF INCONTESTÉ" ". (L'Événement, 25 Février 1999), p.217.

DÈS L'ANNONCE DE L'ARRESTATION D'OCALAN, DES MILLIERS DE SES PARTISANS ONT MULTIPLIÉ LES OPÉRATIONS COMMANDOS. POURQUOI LA DIASPORA KURDE PEUT ENFLAMMER L'EUROPE. (L'Événement, 25 Février 1999), p.218.

POURQUOI JE DÉFENDS LES VICTIMES KURDES. Point de vue de Danielle Mitterrand. (Le Monde, 27 Février 1999), p.220.

LES ÉLECTEURS IRANIENS SENTENT DU POUVOIR DANS LES ELECTIONS LOCALES. (International Herald Tribune, 27 Février 1999), p.221.

À QUOI SERVENT LES KURDES ? Bloc-Notes par Pierre Vidal-Naquet. (L'Événement, 25 Février 1999), p.222.

L'IDENTITÉ KURDE NIÉE, entretien avec Kendal NEZAN. (Hommes & Libertés, Février/Mars 1999), p.223.

MAINTENANT, LE PLUS GRAND DÉFI POUR LA TURQUIE. (International Herald Tribune, 26 Février 1999), p.225.

LA TURQUIE CHERCHE À INTERDIRE LE PARTI KURDE. (International Herald Tribune, 26 Février 1999), p.225.

HARCELÉS, LES AVOCATS D'OCALAN SUSPENDENT LEUR DÉFENSE. (Le Monde, 1er Mars 1999), p.225.

LES KURDES CHERCHENT UNE TERRE, LES TURCS VEULENT DE L'EAU. (The New York Times, 25 Février 1999), p.226.

PARLEMENT EUROPÉEN - LE POINT DE LA SESSION : ARRESTATION D'OCALAN. DÉCLARATION DE LA COMMISSION ET DU CONSEIL. DÉBAT. (Février 1999), p.227.