Vidéo : les Kurdes européens affluent en Irak pour combattre l’EI

mis à jour le Lundi 29 septembre 2014 à 16h27

France24.com

Des centaines de Kurdes européens ont répondu à l’appel pour combattre l'EI et défendre la terre de leurs ancêtres, lancé en juin dernier, par le président kurde Massoud Barzani. Reportage.

Si de nombreux jihadistes ont rejoint les rangs de l’organisation de l’État islamique (EI) depuis l’Europe, des centaines de Kurdes européens sont aussi revenus au Kurdistan pour défendre leur patrie d’origine. Les envoyés spéciaux de France 24 ont rencontré certains de ces combattants qui ont répondu à l’appel pour défendre leur terre, lancé en juin dernier, par le président kurde Massoud Barzani.

Ainsi, sur le front, Lockman Hassan est un peshmerga presque comme les autres. Presque car il est Allemand et vit à Munich depuis 19 ans. Âgé de 50 ans, il est revenu il y a trois mois, dès les premiers combats contre les jihadistes, en laissant derrière lui une femme et cinq enfants.

"Chaque jour on entendait que l’organisation terroriste appelée l’État islamique attaquait nos frères et sœurs et essayait d’occuper notre terre, explique-t-il. Donc on devait revenir et la défendre même au prix de notre vie". Lockman Hassan assure qu’il n’est pas le seul à être venu se battre contre l’EI. "Beaucoup sont revenus, non seulement de ma ville mais aussi de Cologne par exemple, et deux d’entre nous ont été tués à Jalawla [au nord-est de Bagdad, NDLR]", poursuit-il.

Hussein Mohammad, lui, a abandonné l’orchestre kurde qui le faisait vivre à Cologne et troqué son violon contre une kalachnikov. "On reçoit quotidiennement des appels de jeunes Kurdes restés en Allemagne qui nous demandent comment revenir et prendre part au combat, indique Hussein Mohammad. Ils sont prêts et très enthousiastes à l’idée de défendre le Kurdistan".

À l’instar de Lockman Hassan, il n’est pas un soldat débutant. Dans les années 90, ils avaient déjà combattu dans les rangs peshmerga face à l’armée de Saddam Hussein. Aujourd’hui, ils affirment qu’ils ne rentreront pas en Allemagne avant la fin des combats.