'éclection de Jalal Talabani à la présidence irakienne, mercredi 6 avril, est un événement sans précédent à plusieurs titres. C'est la première fois qu'un Kurde devient président de l'Irak et la première fois qu'un non-Arabe préside un pays à majorité arabe. Jalal Talabani sera aussi le premier président de l'Irak élu démocratiquement.Sans doute cette dernière affirmation doit-elle être relativisée. Les élections irakiennes du 30 janvier ne pourraient pas servir de modèle pour les vieilles démocraties. Mais, dans la situation chaotique de l'Irak, où la violence n'a pas cessé depuis la fin de la guerre américaine, elles ont tout de même doté le pays d'une Assemblée constituante à peu près représentative. Dans la région, ce n'est pas très courant.