Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis trois ans, commence à se fissurer entre la tendance islamiste historique et les courants plus progressistes. La perspective d'élections anticipées est dès lors évoquée même si l'opposition, faible et hétérogène, ne paraît pas en mesure d'en profiter.Le Parti de la justice et du développement (AKP) est miné par ses divisions internes", considère l'hebdomadaire Tempo. L'influence de la tendance islamique au sein du parti au pouvoir, dite "Milli Görüs", héritière du Parti de la vertu (Fazilet) et du Parti de la prospérité (Refah), successivement interdits par la Cour constitutionnelle, est, selon Tempo, prépondérante et gêne de plus en plus les membres de l'AKP venus d'autres horizons politiques. "Les héritiers de cette tendance islamique se considèrent comme les véritables propriétaires de l'AKP dont ils ont investi l'appareil." 