Toujours pas de loi électorale

mis à jour le Lundi 2 novembre 2009 à 12h57

Rfi.fr

Le Parlement n'est toujours pas parvenu à adopter une loi électorale. Le vice-président américain, Joe Biden, a insisté lors d'une communication téléphonique auprès du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, sur la nécessité d'adopter la loi électorale pour que les élections se tiennent bien le 16 janvier. Mais rien n'y fait pour le moment.

Le temps presse. Il faut au minimum 90 jours pour organiser le scrutin, qui est fixé au 16 janvier. On est déjà loin du compte.

Après plusieurs réunions, le Parlement n'est toujours pas parvenu à adopter une loi électorale et rien ne dit qu'il y parviendrait ces prochaines heures. Au contraire ! Les députés doivent se prononcer sur le nombre de sièges à pourvoir, le quota de sièges réservés aux femmes et aux minorités. S'agira-t-il d'un scrutin avec des listes ouvertes ou fermées ?

Le Parlement doit aussi trancher s'il augmentera le nombre de sièges de députés ou non. Selon la Constitution, il faut en effet un député pour 100 000 habitants. Autrement dit, le nombre de sièges, actuellement 275, devrait passer à 311. Mais il est impossible en fait d'atteindre le quorum pour qu'une quelconque décision soit prise.

C'est surtout la question de Kirkouk, la grande ville pétrolière du nord de l'Irak, qui pose problème. Les Kurdes revendiquent la ville et, pour le moment, voudraient que le scrutin se fasse sur la base de nouvelles listes électorales établies en 2009. Pas question, répondent les Chiites, majoritaires dans le pays, et les sunnites. Le recensement de 2004 doit servir de base. Le régime de Saddam Hussein avait contraint des milliers de Kurdes à quitter la ville. Depuis, les Kurdes l'ont repeuplée et ils espèrent en sortir les grands vainqueurs.