Anna CAMPBELL
Une photo d’Anna Campbell fournie par le service de presse des YPJ kurdes.
YPJ
Leparisien.fr
Une Britannique qui avait rejoint les rangs des Unités de protection de la femme (YPJ), dans le nord-ouest de la Syrie, a été tuée au combat. Anna Campbell, 26 ans, native de Lews (Sussex), est morte la semaine dernière dans l’enclave d’Afrine, cible d’une offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens.
« Elle a été tuée le 15 mars dans un bombardement turc », a indiqué Nisrin Abdallah, porte-parole de cette unité combattante féminine kurde. « Nous avons appris sa mort hier (dimanche NDLR) et nous avons pris contact avec ses parents. »
Selon les YPJ, Anna Campbell avait rejoint leurs rangs en mai 2017 pour combattre Daech et n’a été mobilisée sur le front que ce mois-ci. Après le début de l’offensive turque sur Afrine, « elle a insisté pour être envoyée là-bas », a précisé Nisrin Abdallah. Elle est la première Britannique à mourir ainsi au côté des Kurdes en Syrie.
26-year-old Anna Campbell from Lewes, East Sussex, was first refused when she said she wanted to fight in #Afrin, told that her blonde hair would make her a target. So she dyed her hair black to conceal that she was a westerner, and was finally let go. pic.twitter.com/4fhtfleWfw
— Aylina Kılıç (@AylinaKilic) 19 mars 2018
Interrogé par le quotidien londonien The Guardian, son père, Dirk Campbell, l’a décrite comme « une fille belle et aimante », mais aussi « très idéaliste, très sérieuse, très entière et soucieuse de créer un monde meilleur ». Il a ajouté que l’engagement d’Anna était inspiré par celui de sa mère, Adrienne, une activiste connue emportée il y a cinq ans par un cancer.
Des centaines de combattants étrangers ont rejoint les rangs des YPJ et des YPG en Syrie, notamment lors des combats contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Au moins deux ont été tués le mois dernier dans l’offensive d’Afrine.
La Turquie a lancé le 20 janvier une attaque sur Afrine au prétexte de chasser de sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Au prix de nombreuses victimes civiles, ses forces ont pris dimanche le chef-lieu de l’enclave, qu’elles contrôlent désormais en totalité. Elles ont rapidement progressé dans la ville après le retrait des combattants kurdes.