Stupeur, colère et tristesse après la fusillade à Paris

mis à jour le Vendredi 23 decembre 2022 à 18h28

Un homme a ouvert le feu ce 23 décembre près d'un centre culturel kurde dans le Xe arrondissement de Paris. Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres sont blessées, selon un bilan provisoire. Réécoutez notre édition spéciale.

La fusillade commise ce 23 décembre rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris, au niveau d'un centre culturel kurde, a fait trois morts et plusieurs blessés, selon un bilan provisoire. La procureure de Paris Laure Beccuau a indiqué à la presse qu’il ne s’agissait pas d’un crime terroriste et que les « motifs racistes des faits » allaient « évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter ». Le tireur a voulu « manifestement s'en prendre à des étrangers », a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin venu sur place. Mais il ne dit pas que la communauté kurde était explicitement visée.

Âgé de 69 ans et de nationalité française, le suspect a été interpellé rapidement et placé en garde à vue, a indiqué le parquet qui ajoute que le danger est « écarté ». Inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il est cependant connu des services de police pour deux tentatives d'homicide commises en 2016 et décembre 2021.

Des manifestants kurdes se sont rassemblés sur les lieux du crime. Des incidents ont éclaté en marge de la manifestation. Certains manifestants ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre, lesquels ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Ces incidents ont débuté lorsque la foule s'est heurtée à un cordon policier qui protégeait la scène de crime.

Pour décrypter cette actualité et comprendre ce qu'il s'est passé, RFI reçoit :

  • Erwan Lecœur, sociologue, politologue, spécialiste de l'extrême droite
  • Kendal Nezan, président de l'Institut kurde de Paris