Les principales forces politiques kurdes

mis à jour le Lundi 27 juillet 2009 à 14h56

Lepoint.fr

Les deux partis historiques kurdes, le PDK et l'UPK, doivent compter avec une réelle opposition, celle de la liste Goran (Changement en kurde) qui pourrait obtenir une trentaine de sièges aux élections législatives. Voici les principales forces politiques kurdes.

Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK)
Le PDK a été fondé le 16 août 1946 par le mollah Moustapha al Barzani, le père du nationalisme kurde, à l'occasion d'un soulèvement dans le nord de l'Irak. Il est aujourd'hui dirigé par son fils Massoud Barzani, qui a pris la tête du parti à la mort de son père en 1979. Le parti possède une force de Peshmergas, des combattants kurdes, pour certains intégrés dans les forces armées irakiennes, et une milice partisane, les Assayech. Ses zones d'influence sont les provinces d'Erbil et Dohouk. Depuis sa création, il règne sur la politique et les institutions kurdes.

L'Union patriotique du Kurdistan (UPK)
L'UPK a vu le jour en 1975 à la suite d'une scission avec le PDK, en raison d'un violent conflit au moment de l'effondrement de la rébellion kurde. Le fondateur du mouvement est Jalal Talabani, l'actuel président irakien, dont le fief se trouve à Souleimaniyeh. Un an après la formation de l'UPK, Jalal Talabani a lancé une guérilla contre le pouvoir central de Bagdad. À l'instar du PDK, l'UPK a également ses peshmergas et ses Assayech. À partir de 1994, l'UPK et le PDK sont entrés dans une guerre ouverte, qui s'est achevée avec la signature d'un accord à Washington en 1998.

La liste Goran (Changement en Kurde)
La liste est dirigée par l'ancien numéro deux de l'UPK, Noucherwan Moustapha, et composée d'autres transfuges de ce parti qui ont fait scission quelques mois avant le scrutin législatif pour protester contre l'absence de volonté de réformes et la corruption. Ces deux thèmes ont été placés au centre la campagne électorale de la liste, dont le siège se trouve à Souleimaniyeh, la deuxième ville du Kurdistan.

"Services et Réformes"
Cette liste est composée d'une alliance improbable de deux partis islamistes -l'Union islamique kurde, proche des frères musulmans, et la Jamaa islamiya, un mouvement salafiste - et de deux partis de gauche et d'extrême gauche - le parti socialiste kurde et le parti du prolétariat du Kurdistan.