Le PKK annonce son retrait de Turquie

mis à jour le Jeudi 25 avril 2013 à 15h51

Par AFP

Dans le cadre d'un processus de paix avec Ankara, les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan commenceront à rejoindre leurs bases arrières du nord de l'Irak à partir du 8 mai.

Le chef militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (le PKK, interdit dans le pays), Murat Karayilan, a annoncé jeudi que les combattants rebelles commenceraient à se retirer de Turquie vers leurs bases arrières du nord de l’Irak à partir du 8 mai, dans le cadre d’un processus de paix en cours avec Ankara.

«Dans le cadre des préparatifs en cours, (l’opération) de retrait commencera le 5 mai (...) pour se terminer dans les plus brefs délais», a dit Murat Karayilan lors d’une conférence de presse organisée dans le Kurdistan irakien, cité par l’agence pro-kurde Firat News.

Le responsable a toutefois prévenu que ce retrait serait «immédiatement arrêté» si les rebelles étaient pris pour cible par l’armée turque. «Nous userons le cas échéant de notre droit de légitime défense et de représailles», a dit Murat Karayilan.

Le commandant militaire n’a pas livré de calendrier précis pour la fin de cette opération, ni précisé si les combattants du PKK allaient déposer les armes avant de se retirer. Le nombre de rebelles kurdes présents sur le territoire turc est estimé à 2 000, auxquels s’ajoutent 2 500 autres dans les bases arrières du mouvement situées à l’extrême nord du Kurdistan irakien, dans les monts Kandil.

L’annonce de ce retrait, attendue depuis des jours, intervient alors que les autorités turques mènent depuis la fin 2012 des discussions de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, pour mettre fin à un conflit qui a fait plus de 45 000 morts depuis son début en 1984.

Ce processus de paix a connu une première traduction concrète le 21 mars lorsque Abdullah Öcalan a appelé ses troupes à appliquer un cessez-le-feu et à se retirer du territoire turc.