La Turquie libre de mener une opération militaire en Irak, après le feu vert du Parlement


18 octobre 2007

Les réactions internationales sont nombreuses. Les Etats-Unis, l'Onu, l'Otan, et surtout l'Irak, exercent de vigoureuses pressions pour que la Turquie s'abstienne de lancer une opération susceptible de déstabiliser le Kurdistan irakien, jusque là plutôt épargné par la violence.

le Premier ministre Recep Tayip Erdogan

Dans la journée de mercredi, le parlement turc a donné sans surprise son feu vert à une incursion mais le Premier ministre Recep Tayip Erdogan rassure : ce feu vert ne veut pas dire opération imminente. Comme le confirme ce général à la retraite, qui explique que désormais c'est trop tard : "Cela fait 6 mois, dit-il, que les chefs militaires réclament une intervention, mais la saison a changé. Le mois prochain par exemple ce sera trop tard, il y aura de la neige, de la pluie, le Kurdistan irakien deviendra un vrai bourbier pour les tanks."

Dans les rues d'Istanbul on redoute une intervention militaire chez le voisin irakien : "Le Parlement a approuvé le texte mais il va gravement nuire à la région, dit un habitant. Tous les cafés sont pleins à cause du chômage. Tous les jeunes sont sans emploi. S'il y a une incursion, ce sera encore pire."

Les premières conséquences économiques ne se sont pas faites attendre, le prix du baril de pétrole a explosé, et la livre turque a plongé.