Au bureau de vote du lycée de filles d'Erbil, les résultats sont sans appel avec 2 775 oui et 42 non. Les résultats sont peu ou prou similaires dans les autres bureaux électoraux de la capitale et des différentes villes du Kurdistan irakien. «Les gens savent que la nouvelle Constitution garantit les droits des Kurdes», assure une responsable locale.Toute la machine administrative et sécuritaire du gouvernement régional kurde s'est mobilisée pour le référendum. Pendant une journée, les gosses ont été les rois des rues, jouant au football dans les avenues vides. Comme dans le reste du pays, une interdiction générale de circuler en voiture a été instaurée pour vingt-quatre heures. C'est donc à pied que les électeurs sont allés faire leur devoir civique. A l'entrée des bureaux de vote, les hommes et les femmes forment deux files différentes pour une ultime fouille au corps. Si le triomphe du oui était attendu dans le pays kurde, la participation relativement faible, oscillant entre 65 % et 70 %, constitue en revanche un phénomène politique significatif.