La communauté kurde vaudoise envoie 4 tonnes d'habits en Turquie

mis à jour le Jeudi 3 novembre 2011 à 11h27

24heures.ch | Jérôme Ducret

Quatre tonnes de vêtements et couvertures ont été récoltées pour les victimes du tremblement de terre dans l’est du pays.

En six jours peine, ils ont récolté quatre tonnes de vêtements, de chaussures et de couverture pour aide les victimes du tremblement de terre qui s’est produit le 22 octobre dernier en Turquie, dans la province de Van. La Fédération des associations kurdes de Suisse, dont fait partie une association vaudoise, est à l’origine d’un mouvement de solidarité envers les habitants de cette région à l’est du pays, peuplée à 90% par des Kurdes.

«Ils ont fait appel aux amis, aux connaissances, aux écoles, note Ihsan Kurt, Kurde établi à Prilly, qui a participé au mouvement à titre individuel. Et il y a des Turcs du canton qui ont contribué à cet élan solidaire.» Selon lui, il y aurait environ 30 tonnes qui auraient été récoltées sur toute la Suisse.

«Nous avons reçu une demande d’aide de la Municipalité de la ville de Van, précise Kadri Ceylan, membre de l’association du Centre culturel du Kurdistan, à Lausanne. Le gouvernement turc, lui, n’a pas voulu de cette aide. C’est peut-être pour cela que des camions d’habits qui venaient des communautés kurdes d’Allemagne ont été bloqués plusieurs jours à la frontière avec la Bulgarie. Nous avons attendu que cela se débloque, aujourd’hui mercredi, pour envoyer nos cartons et nos sacs.»

A l’ambassade de Turquie à Berne, une représentante affirme que son pays est «touché» par les élans de sympathie suscités par le tremblement de terre. Elle ajoute aussitôt: «l’aide internationale en nature n’est en fait pas nécessaire. Les seuls objets que nous avons demandés à l’extérieur étaient des tentes et des maisons préfabriquées.»

«Ils ne veulent pas prendre le risque politique de reconnaître des associations ou des municipalités kurdes, analyse Kadri Ceylan. Nous savons pourtant que les besoins matériels des gens là-bas sont réels et que l’aide internationale est bienvenue. Il y a déjà de la neige sur place, et de très nombreuses maisons ont été détruites.»