L'armée turque entre en Irak pour combattre les rebelles du PKK


samedi 1 décembre 2007 | Reuters

L'armée turque a annoncé être entrée en Irak afin d'y combattre un groupe de 50 à 60 combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).


Elle poursuivrait un groupe de 50 à 60 combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan.

On ignore encore l'ampleur réelle de l'incursion turque.

Un porte-parole du dirigeant kurde irakien Massoud Barzani a démenti la nouvelle, affirmant qu'aucune incursion de soldats turcs n'avait eu lieu au Kurdistan irakien.

"Dans le cadre de nos activités de renseignement, un groupe de 50 à 60 terroristes du PKK a été repéré en territoire irakien", annonce l'armée turque sur son site internet.

"Une puissante intervention a été lancée contre le groupe, qui selon nos informations a subi de lourdes pertes", poursuit l'armée, précisant pouvoir étendre son "intervention" dans la région si nécessaire.

Vendredi, le Premier ministre Tayyip Erdogan avait annoncé que son gouvernement avait autorisé les forces armées à mener une opération transfrontalière contre les rebelles du PKK.

Le parlement turc avait approuvé le 17 octobre une résolution permettant pour un an au gouvernement d'ordonner une opération militaire transfrontalière.

Votée par une écrasante majorité des députés, cette résolution faisait suite à une série d'attaques du PKK contre les forces de sécurité turques, qui ont provoqué une vague de nationalisme en Turquie.

La décision prise cette semaine par le gouvernement autorise l'état-major à agir comme bon lui semble sans avoir à obtenir de nouvelles autorisations des dirigeants politiques.

"Nos forces armées ont reçu leurs autorisations le 28 novembre. Nous allons désormais observer et suivre le déroulement des événements", avait déclaré Erdogan peu avant le communiqué de l'armée.

A Washington, la Maison blanche et le département d'Etat n'avaient pas de commentaires à faire dans l'immédiat.

Erdogan a eu le 5 novembre un dialogue d'urgence avec le président américain George W. Bush, obtenant de lui l'assurance d'une coopération plus étroite.

Les Etats-Unis doivent notamment partager davantage de renseignements avec la Turquie à propos du PKK, groupe que Washington considère également comme terroriste.

La Maison blanche craint qu'une opération majeure de l'armée turque dans le nord de l'Irak déstabilise cette région, la plus calme du pays.

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