Kirkouk : débat houleux au Parlement

Quel avenir pour la ville de Kirkouk ? Sera-t-elle un jour rattachée au Kurdistan irakien ? Autant d'interrogations sur lesquelles le Parlement de Bagdad a planché ce samedi. Seule certitude, les débats ont été houleux.


(Carte : D. Alpoge/RFI)
Quel avenir pour la ville de Kirkouk ? Sera-t-elle un jour rattachée au Kurdistan irakien ? Autant d'interrogations sur lesquelles le Parlement de Bagdad a planché ce samedi. Seule certitude, les débats ont été houleux.

Ce débat aura démontré à quel point Kirkouk est bien la ville de toutes les discordes. Riche en pétrole, l'agglomération suscite les convoitises.

Les partis kurdes, membres de la coalition au pouvoir à Bagdad réclament, depuis la chute de Saddam Hussein, le rattachement de la ville à leur province autonome. Mais ils se heurtent à l'opposition de l'autre composante du gouvernement irakien, le Conseil suprême islamique irakien, d'obédience chiite.

Le pouvoir central, qui n'a toujours pas tranché l'épineuse question du partage des revenus tirés du pétrole, refuse de voir le gouvernement autonome kurde disposer d'une nouvelle manne financière.

Le gouvernement de la Turquie voisine estime de son côté qu'un rattachement de Kirkouk au Kurdistan irakien renforcerait les velléités d'indépendance de cette région du nord de l'Irak. Avec un risque, selon lui, d'une contagion parmi sa propre minorité kurde.

La Constitution irakienne prévoit qu'un recensement doit être organisé pour déterminer l'appartenance ethnique des quelque 1,3 million d’habitants de Kirkouk. Un référendum doit ensuite se tenir avant la fin de cette année. Mais les minorités arabe et turkmène de la ville affirment que les conditions de sécurité actuelle ne permettent pas la tenue d'une telle consultation. L'avenir de la ville est donc loin d'être réglé.