Cette fois, tout est mis à plat, montré et remontré, comme cette statue de Saddam trimballée à travers le pays en même temps que le cadavre du héros de guerre. Ce ressassement est le signe, bien sûr, de la défaite du cinéaste face à son sujet. Mais il est aussi le moyen de tenter de communiquer à un spectateur éloigné le poids obsessionnel de la réalité de l'exil. Et il arrive qu'Hiner Saleem fasse éclater la dimension amoureuse de cette obsession dans la beauté d'un plan sur les montagnes du Kurdistan.