Interrogée par Le Monde,la DST confirme avoir eu des contacts - mais pas étroits - avec desmembres du PKK, dans le cadre classique de ses missions, afin deprévenir toute activité subversive. "Jusqu'à leurs arrestations, les activités de ces gens étaient parfaitement connues, explique Me Jean-Louis Malterre, avocat de M. Balikci. Certainspointaient à la Préfecture pour une autorisation provisoire de séjour,des contacts réguliers existaient avec les autorités. Et voilà qu'onles criminalise du jour au lendemain !"
Lors de leur congrèsannuel dans l'Aveyron, les membres de la branche française du PKKinformaient la DST, prétendent-ils, du montant de leurs collectes, soitprès de 1 million d'euros. L'enquête de la PJ a débuté, en juillet2006, avec l'arrestation de deux Kurdes dans un bureau de change,s'apprêtant à convertir 200 000 euros en dollars.