Bakhtiar Amin, ministre irakien des Droits de l'homme, met en cause les partisans du dictateur déchu.
inistre des Droits de l'homme dans le gouvernement d'Iyad Allaoui, Bakhtiar Amin est un homme plutôt bien informé. Mais sa conviction se fonde aussi sur l'expérience d'années passées à disséquer la machine de la terreur baasiste, et à dénoncer les crimes du régime de Saddam Hussein devant une communauté internationale longtemps indifférente. «Je pense que ceux qui détiennent Florence Aubenas sont d'ex-moukhabarats, c'est-à-dire des anciens des services secrets de Saddam, qui ont gardé des contacts en France. Selon les informations dont nous disposons, des associations d'anciens saddamistes s'y réorganisent, comme dans d'autres pays occidentaux. Didier Julia est un de ces lobbyistes pro-Saddam, mais en France les partisans de l'ex-dictateur peuvent compter sur de nombreux autres relais politiques», estime ce juriste kurde longtemps réfugié à Paris, qui occupe son poste depuis juin. Un portefeuille difficile dans un pays sortant de trois décennies de dictature et ravagé par la violence, les attentats et les combats.