Erdogan promet plus de démocratie aux Kurdes de Turquie malgré les violences

DIYARBAKIR (Turquie), 12 août 2005 (AFP) - 12h02 - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a assuré vendredi à Diyarbakir, la principale ville du sud-est turc à majorité kurde, que la question kurde se résoudrait avec "plus de démocratie", malgré la recrudescence des opérations armées des rebelles kurdes.Je veux que vous sachiez que, au point où la Turquie est arrivée, il n'y aura pas de retour en arrière (...) Nous n'autoriserons pas de régression dans le processus démocratique, a déclaré M. Erdogan devant plusieurs centaines d'habitants de Diyarbakir.

"Nous allons résoudre tous les problèmes avec plus de démocratie, plus de droits civils et plus de prospérité", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre s'efforçait de rassurer la population locale quant aux retombées que pourraient avoir la récente recrudescence des opérations armées menées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), accusé d'attaques contre des cibles militaires et civiles, sur le processus de résolution démocratique de la question kurde.

Dans un effort pour intégrer l'Union européenne, Ankara a mis fin à 15 ans d'état d'urgence dans le sud-est, autorisé la diffusion de programmes en kurde sur les chaînes publiques de radio et de télévision et permis l'ouverture d'instituts privés d'enseignement du kurde.

Le conflit entre les forces de sécurité et le PKK a fait quelque 37.000 morts et ravagé les structures économiques de la région depuis 1984, date du début de l'insurrection des rebelles kurdes.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'UE, avait mis fin en juin 2004 à un cessez-le-feu décrété unilatéralement cinq ans plus tôt, mais a à nouveau accru ses activités depuis le début du printemps.