DISPARITION D'EDWARD KENNEDY

mis à jour le Jeudi 27 août 2009 à 11h41

Le sénateur Edward Kennedy qui vient de décéder à l’âge de 77 ans était connu pour sa défense des droits de l’homme dans son pays et à l’étranger ainsi que celle des droits des peuples opprimés.

Il fut ainsi l’une des toutes premières personnalités américaines à prendre la défense du peuple kurde en signant en 1988 un « Appel international pour la défense de la culture kurde en Turquie ». Il écrit personnellement à ses collègues du Sénat pour les inviter à signer cet appel lancé pour une vingtaine de Prix Nobel et des centaines de personnalités du monde entier. L’Appel international fut publié dans la presse internationale (International Herald Tribune, 29 juin 1988 ; Le Monde, 30 juin ; The Guardian, 12 juillet) à l’initiative de l’Institut kurde, eut un grand retentissement dans l’opinion publique et contribua à l’abrogation par la Turquie des lois interdisant l’usage parlé et écrit de la langue kurde.

Le sénateur Kennedy parraina également aux côtés du sénateur Claiborne Pell, président de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat, une « Conférence internationale sur le sort des Kurdes dans la Guerre du Golfe » qui se tint le 27 février 1991 au Sénat. Il y fut une intervention très remarquée (voir documents de nos archives).

Lors de l’exode kurde d’avril – mai 1991, il joua un rôle primordial pour que l’administration de George Bush, père, s’engage aux côtés de la France et de la Grande Bretagne, dans la création d’une zone de protection au Kurdistan irakien afin que les quelques 2 millions de refugiés puissent regagner leur foyers.

Depuis, le sénateur Kennedy a toujours suivi de près l’évolution de la situation kurde appelant régulièrement la Turquie à reconnaître les droits de sa population kurde, à régler la question chypriote et à reconnaître le génocide arménien.

La mort de cette figure emblématique est une grande perte pour le peuple et la cause kurdes comme pour les défenseurs des droits de l’homme à travers le monde.