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Les crimes imputés au régime déchu de Saddam Hussein


Vendredi 25 novembre 2005 à 09h15

BAGDAD, 25 nov 2005 (AFP) — Tenu pour responsable de massacres, déplacement de population, gazage de Kurdes, exécutions sommaires et purges diverses, Saddam Hussein comparaît de nouveau le 28 novembre pour le meurtre de 148 villageois chiites après des tirs contre son convoi en 1982.

Le procès de l'ex-dictateur irakien et sept de ses lieutenants s'est ouvert le 19 octobre devant un tribunal pénal irakien à Bagdad qui les a formellement accusés de crimes et meurtres dans l'affaire de Doujaïl, un village au nord de Bagdad. Ils risquent la peine de mort.

Voici les principaux crimes imputés à l'ancien régime:

- En 1991 - Saddam Hussein écrase dans le sang le soulèvement chiite dans le sud de l'Irak faisant des milliers de victimes, après la défaite de l'armée irakienne chassée du Koweït par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

- En 1988, pendant la guerre Irak-Iran (1980-88), l'aviation irakienne a largué sur Halabja (nord-est) toute une gamme d'agents chimiques. Ce bombardement fut la plus grande attaque aux gaz de combat contre des civils: quelque 5.000 Kurdes irakiens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués en quelques minutes, et 10.000 blessés.

- La campagne Anfal: en 1987-1988 quelque 182.000 personnes sont tuées dans des déplacements massifs de populations kurdes et des tueries dans des villages kurdes par le régime de Saddam Hussein, selon un bilan communément admis.

- L'Iran, dont la guerre avec l'Irak a fait près d'un million de morts de part et d'autre selon les estimations occidentales, accuse Saddam Hussein de "crime contre l'humanité, génocide, violation des règles internationales et utilisations d'armes prohibées".

- Le Koweït, envahi en 1990 par les troupes de Saddam Hussein et occupé pendant sept mois, a requis la peine de mort dans son acte d'accusation contre l'ancien président irakien pour les crimes perpétrés dans l'émirat.

L'acte d'accusation rend Saddam Hussein et ses lieutenants responsables de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et usage de la force armée pour envahir l'émirat.

- En 1983, l'exécution de 8.000 membres de la tribu Barzani, un puissant clan kurde auquel appartient le chef du Parti démocratique du Kurdistan et actuel président du Kurdistan, Massoud Barzani.

- Exécutions de dignitaires religieux chiites en 1980 et 1999.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.