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Washington sanctionne le procureur général d'Iran pour la repression des manifestations


Mercredi 21 decembre 2022 à 21h08

Washington, 21 déc 2022 (AFP) — Washington a imposé mercredi des sanctions économiques à l'encontre du procureur général iranien pour son rôle dans les violentes répressions des manifestations, ainsi que plusieurs responsables et une entreprise qui fabrique des équipements pour les forces de l'ordre du pays.

Les cinq personnes ciblées par ces sanctions sont mises en cause pour des "violences continues contre les manifestants".

Le procureur général d'Iran, Mohammad Jafar Montazeri, est "le haut fonctionnaire supervisant les poursuites contre les manifestants", décrit le département américain au Trésor dans son communiqué.

"Fin septembre, (il) a donné une directive aux tribunaux pour qu'ils agissent +de manière décisive+ et infligent des peines sévères à de nombreuses personnes arrêtées lors des manifestations", détaille le ministère.

Les Etats-Unis le mettent également en cause pour son rôle dans "l'utilisation de la torture par les autorités iraniennes lors d'enquêtes dans le but d'extorquer des aveux".

Les sanctions économiques imposées par Washington signifient que ses avoirs aux Etats-Unis sont gelés, et que toute personne réalisant une transaction financière avec lui est également passible des mêmes sanctions.

"Nous dénonçons l'intensification de l'usage de la violence par le régime iranien contre son propre peuple qui défendre leurs droits humains", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

Début décembre, Mohammad Jafar Montazeri avait annoncé l'abolition de la police des moeurs, créée en 2006 et chargée notamment de faire appliquer le port du voile.

Des manifestations secouent l'Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation à Téhéran par cette police. Depuis, des centaines de personnes ont été tuées, des milliers arrêtées et deux hommes de 23 ans ont été pendus.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.