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Washington prêt à accroître son aide à la Turquie contre les rebelles kurdes


Lundi 21 juin 2010 à 13h19

ANKARA, 21 juin 2010 (AFP) — Les Etats-Unis sont prêts à accroître leur aide à la Turquie dans sa lutte contre les rebelles kurdes si Ankara en fait la demande, a déclaré lundi l'ambassadeur américain en Turquie.

"Nous sommes prêts à examiner de manière urgente toute nouvelle demande de l'armée ou du gouvernement turcs, concernant le PKK", a déclaré James Jeffrey dans un communiqué.

L'ambassadeur faisait référence au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme terroriste par Ankara et Washington, qui a multiplié ses attaques contre l'armée turque, ces derniers mois.

"Le PKK est un ennemi commun de la Turquie et des Etats-Unis et nous soutenons activement les efforts de nos alliés turcs pour mettre fin à cette menace terroriste", a-t-il ajouté.

Il a ajouté qu'"il n'y a pas eu de changement dans le niveau des échanges des services de renseignement américain et turc concernant le PKK dans le nord de l'Irak".

Les Etats-Unis fournissent à la Turquie, pays membre de l'Otan, des renseignements sur les mouvements du PKK, qui dispose de bases de repli dans le nord de l'Irak.

Le refus de la Turquie de voter de nouvelles sanctions contre l'Iran, au Conseil de sécurité des Nations unies, et la récente crise diplomatique entre Israël et la Turquie, ont fait redouter dans ce pays un ralentissement de l'aide apportée par Washington à l'armée turque, dans sa lutte contre le PKK.

Washington s'était déclaré déçu par le vote négatif de la Turquie sur des sanctions iraniennes, et s'était inquiété de la dégradation des liens israélo-turcs, après le raid meurtrier israélien sur une flottille d'aide humanitaire à Gaza, au cours duquel neuf Turcs avaient été tués.

Au moins 12 soldats turcs ont été tués par le PKK le week-end dernier, la plupart lors d'un assaut rebelle près de la frontière irakienne.

Des suppositions ont été émises en Turquie selon lesquelles les Etats-Unis auraient retenu leurs informations sur les mouvements rebelles à la frontière irako-turque. Le chef de l'armée turque, le général Ilker Basbug, a cependant affirmé lundi qu'aucune défaillance n'avait été signalée dans les services de renseignement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.