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Washington presse la Russie de mettre "rapidement" en oeuvre l'accord sur les céréales ukrainiennes


Vendredi 22 juillet 2022 à 21h02

Washington, 22 juil 2022 (AFP) — Les Etats-Unis ont appelé vendredi la Russie à mettre "rapidement" en oeuvre l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, signé par Kiev et Moscou à Istanbul.

"Nous nous attendons à ce que la mise en oeuvre de l'arrangement d'aujourd'hui commence rapidement pour empêcher les personnes les plus vulnérables dans le monde de sombrer dans une insécurité et une malnutrition plus profondes", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche sur les questions stratégiques, John Kirby, à la presse.

"Nous espérons que cela change la donne mais nous restons lucides", a-t-il ajouté.

"Il revient maintenant à la Russie de concrètement mettre en oeuvre cet accord. Mais il est très bien structuré en termes de surveillance et en termes de canaux par lesquels les céréales devraient pouvoir sortir", a par ailleurs salué vendredi la numéro 3 de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, qui s'exprimait au Forum sur la sécurité d'Aspen.

La diplomate a estimé que la Russie était dans l'obligation d'agir après que son invasion de l'Ukraine, grande exportatrice de céréales, a fait exploser les prix alimentaires dans les pays en voie de développement, tout particulièrement en Afrique, où Moscou avait espéré recueillir du soutien face au front uni des puissances occidentales.

Le rôle joué dans l'obtention de cet accord par la Turquie, membre de l'Otan dont les relations avec les Etats-Unis ont été compliquées par ses interventions militaires en Syrie et l'achat d'armes russes, a néanmoins été salué par les responsables américains.

"Nous félicitons le secrétaire général de l'ONU (Antonio) Guterres ainsi que le président turc (Recep Tayyip) Erdogan", a dit John Kirby.

Mais "nous restons très préoccupés par les menaces de la Turquie de mener une opération militaire dans le nord de la Syrie(...) qui pourrait être déstabilisante et mettre en danger la population civile ainsi que les efforts de la coalition contre l'EI", a-t-il souligné.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan menace depuis mai d'attaquer les forces kurdes qui contrôlent le nord de la Syrie afin d'y créer une zone tampon de 30 km le long de la frontière avec la Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.