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Washington envisage des frappes contre les rebelles kurdes en Irak (presse)


Mardi 23 octobre 2007 à 09h27

WASHINGTON, 23 oct 2007 (AFP) — Les Etats-Unis envisagent des frappes aériennes contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak pour dissuader Ankara de franchir la frontière irakienne, écrit mardi le quotidien Chicago Tribune citant de hauts responsables américains.

Le président George W. Bush a fait savoir à son homologue turc Abdullah Gül, dans une conversation tétéphonique lundi soir, que les responsables américains examinaient sérieusement une telle option pour stopper les attaques des rebelles kurdes contre l'armée turque, affirme le journal qui cite un haut responsable au courant de la teneur de la conversation entre MM. Bush et Gül.

Les Américains ont déjà envisagé de lancer des missiles sur des cibles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) mais des frappes aériennes par l'aviation seraient plus faciles à mener, ont déclaré ces responsables au Chicago Tribune.

"Par le passé, il y avait une réticence à lancer une opération militaire directe américaine contre le PKK", a déclaré au quotidien le responsable mis au courant de la conversation entre MM. Bush et Gül.

"Jusqu'ici, la ligne rouge était que si les Turcs franchissaient la frontière, cela déstabiliserait tellement la situation qu'il y aurait moins de risque à ce que nous intervenions nous-mêmes directement", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, les Turcs sont à bout et l'évaluation des risques est en train de changer", a poursuivi le même responsable.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie et les Etats-Unis pourraient lancer une opération militaire conjointe contre les repaires dans le nord de l'Irak des séparatistes kurdes de Turquie, dans des déclarations à des journalistes publiées mardi.

"Nous pouvons mener une opération commune contre le PKK dans le nord de l'Irak", a souligné le Premier ministre, cité par le journal Hürriyet.

Douze soldats turcs ont été tués dans une attaque dimanche dans le sud-est du pays, près de la frontière irakienne, attribuée au PKK qui lutte contre le pouvoir central turc depuis 1984 et qui a des bases-arrières dans le nord de l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.