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Washington doit résoudre les problèmes entre Bagdad et le Kurdistan (responsable kurde)


Mardi 17 février 2009 à 18h20

ERBIL (Irak), 17 fév 2009 (AFP) — Les Etats-Unis doivent résoudre les problèmes entre le Kurdistan autonome irakien et le gouvernement central à Bagdad avant de retirer leurs troupes d'Irak, a estimé mardi le Premier ministre du Kurdistan.

"Le président américain Obama a dit plus d'une fois que (les Etats-Unis) allaient se retirer de manière responsable d'Irak. Ce que nous entendons par un retrait responsable, c'est que les Etats-Unis résolvent les problèmes en souffrance en Irak et aident les Irakiens à traiter ces problèmes", a affirmé Nechirvane Barzani.

"Je réaffirme que le rôle des Etats-Unis est d'aider à résoudre les problèmes existant en Irak, comme l'article 140, la loi sur le pétrole et la loi sur la distribution des richesses pétrolières", a-t-il déclaré à des journalistes.

L'article 140 de la Constitution concerne le règlement de la question des territoires disputés, dont Kirkouk, à la suite de la politique d'arabisation menée sous Saddam Hussein.

Concentré des défis et problèmes irakiens, Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, est une province riche en pétrole où vivent Turcomans, Kurdes, chrétiens et Arabes.

En visite en janvier dans la ville, à une semaine de son entrée en fonctions, le vice-président américain Joe Biden avait indiqué que la question de Kirkouk était "une préoccupation majeure pour le gouvernement américain".

M. Barzani a en outre affirmé que les accords pétroliers conclus entre des compagnies étrangères et le Kurdistan étaient valides, estimant que le ministre irakien du Pétrole, Hussein Chahristani, ne pouvait les annuler.

"Nous n'avons rien fait d'inconstitutionnel. C'est pour cela que Chahristani, ou qui que ce soit d'autre, n'a pas le droit d'entraver les contrats pétroliers conclus par le gouvernement du Kurdistan avec les compagnies étrangères, tant que ces contrats respectent les critères internationaux et les pouvoirs constitutionnels accordés au Kurdistan", a-t-il déclaré.

Les tensions avec les Kurdes ont pris de l'ampleur ces derniers temps avec le désir du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki d'aller vers un Etat plus centralisé.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.