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Washington dit partager le souci d'Ankara face au PKK en Irak


Mardi 8 mai 2007 à 19h17

WASHINGTON, 8 mai 2007 (AFP) — La Maison Blanche a dit mardi partager les inquiétudes de la Turquie face aux activités des séparatistes kurdes du PKK dans le nord de l'Irak, et continuer à travailler avec son allié turc mais aussi avec le gouvernement de Bagdad pour trouver la parade.

"Nous partageons les inquiétudes de la Turquie face aux problèmes que pose le PKK et au fait qu'il utilise le nord de l'Irak comme une zone de transit", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Tony Snow devant la presse.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan "est une organisation terroriste qui a attaqué de manière répétée la Turquie, un allié et un ami des Etats-Unis", a-t-il dit.

"La coopération est continue entre les Etats-Unis et le gouvernement turc pour essayer de trouver une réponse efficace à ce genre de violences. Nous travaillons aussi avec nos partenaires européens sur cette question", a-t-il dit.

"Les autorités irakiennes comprennent les dangers que représente le PKK, non seulement en Irak, mais aussi en termes de stabilité régionale. Et nous continuons à travailler à ce problème avec les gouvernements d'Irak et de Turquie", a-t-il dit.

M. Snow a refusé de spéculer sur la possibilité que l'armée turque franchisse la frontière avec l'Irak, comme Ankara n'exclut pas de le faire, pour combattre le PKK.

Mais l'administration américaine est profondément inquiète de l'éventualité d'une incursion turque dans une région, qui passe pour stable par rapport aux autres en Irak, et de la réaction des Kurdes irakiens.

Le problème est encore compliqué par le statut de la ville stratégique et pétrolière de Kirkouk, dont les Kurdes irakiens réclament le rattachement à leur région, et le soutien d'Ankara à la communauté turcophone chez son voisin irakien.

M. Snow a rappelé que les Etats-Unis avaient nommé en 2006 le général Joseph Ralston envoyé spécial pour contrer le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.