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Washington "attristé" par le décès d'une adolescente en Iran, accuse la police des moeurs


Dimanche 29 octobre 2023 à 16h02

Washington, 29 oct 2023 (AFP) — Les Etats-Unis se sont émus dimanche du décès d'une jeune lycéenne iranienne, Armita Garawand, tombée dans le coma dans des circonstances controversées dans le métro de Téhéran, accusant la police des moeurs de l'avoir battue et dénonçant la violence d'Etat.

"Je suis profondément attristé d'apprendre qu'Armita Garawand est décédée après avoir été battue par la police des moeurs iranienne parce qu'elle ne portait pas le voile en public", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, sur le réseau social X (anciennement Twitter).

"La violence de l'Etat iranien contre son propre peuple est épouvantable et souligne la fragilité du régime", a-t-il ajouté.

Agée de 17 ans et originaire d'une région kurde, l'adolescente, qui est décédée samedi, était soignée à l'hôpital Fajr de Téhéran depuis le 1er octobre après s'être évanouie dans le métro de la capitale. Elle avait été déclarée en "état de mort cérébrale" il y a une semaine.

Les circonstances de son malaise sont controversées. Très partagée sur les réseaux sociaux, une vidéo des services de surveillance du métro a montré la jeune fille, qui ne portait pas de voile, être évacuée après s'être évanouie dans le wagon.

Mais selon des ONG, la lycéenne a été grièvement blessée lors d'une "agression" de la part de membres de la police des moeurs, chargés de faire appliquer l'obligation pour les femmes iraniennes de porter le voile en public.

Cette affaire est intervenue alors que les autorités restent en alerte un peu plus d'un an après le décès en détention, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires strictes imposées aux femmes en Iran.

Cette mort avait déclenché un vaste mouvement de contestation dans le pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.