Lundi 28 octobre 2019 à 20h58
Paris, 28 oct 2019 (AFP) — L'Assemblée nationale s'apprête à débattre d'une proposition de résolution "portant sur la condamnation de l'offensive militaire turque dans le Nord-Est syrien", a-t-on appris lundi soir auprès du groupe MoDem.
La proposition de résolution, consultée par l'AFP, est co-signée par les présidents des huit groupes politiques de l'Assemblée. Elle devrait être débattue mercredi à 15 heures, calendrier qui doit encore être confirmé mardi matin en conférence des présidents.
Dans une interview au JDD diffusée en ligne lundi soir, la présidente de la commission des Affaires étrangères Marielle de Sarnez (MoDem), explique avoir "pris l'initiative" de proposer un tel projet de résolution après avoir constaté l'"unanimité" sur le sujet en commission.
"Il faut parfois savoir démontrer l'unanimité des élus, des représentants des Français, face à des événements aux conséquences dramatiques", estime-t-elle.
La semaine dernière, le Sénat avait déjà adopté à l'unanimité une proposition de résolution demandant "l'engagement résolu de la France" en faveur de toute initiative au niveau européen ou international visant à mettre un terme à l'offensive turque en Syrie.
Contrairement aux lois, les résolutions votées par le Parlement n'ont pas de valeur contraignante.
Le texte de la résolution de l'Assemblée indique dans son article unique que la Chambre basse "condamne fermement l'offensive militaire turque dans le Nord-Est syrien et "demande l'arrêt immédiat des hostilités".
Elle "affirme son indéfectible soutien aux Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les Kurdes et leurs alliés arabes, qui ont été et demeurent nos alliés dans la lutte contre Daech" et "invite le Gouvernement français à adopter toutes les mesures à même de soutenir ses amis et alliés kurdes, protéger les populations civiles, restaurer la stabilité, et empêcher le chaos sécuritaire dans le Nord-Est syrien".
Le 9 octobre, la Turquie a déclenché une offensive dans le nord-est de la Syrie visant une milice kurde qu'elle qualifie de "terroriste".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.