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USA et Irak veulent coopérer "énergiquement" avec Ankara contre le PKK


Mercredi 26 juillet 2006 à 00h24

WASHINGTON, 25 juil 2006 (AFP) — Washington et Bagdad se sont entendus pour coopérer avec Ankara et empêcher "de manière plus énergique" les rebelles kurdes du PKK d'utiliser leurs bases en Irak pour frapper les intérêts turcs, a indiqué mardi un des proches conseillers du président George W. Bush.

La question des activités du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a été "longuement" discutée lors des entretiens entre responsables américains et irakiens en marge de la rencontre de M. Bush et du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki mardi à la Maison Blanche, a dit devant la presse le conseiller du président américain à la sécurité nationale Stephen Hadley.

"Nous avons déjà identifié des mesures qui peuvent être prises, que les Irakiens vont prendre et qu'ils vont annoncer, j'en suis sûr", a-t-il dit.

"Nous devons pouvoir prendre des mesures concrètes pour montrer à la fois aux Irakiens et aux Turcs qu'il existe un plan pour régler ce problème. Et c'est quelque chose à quoi nous devons répondre de manière plus énergique", a-t-il dit.

"Nous avons signifié aux Turcs que (...) nous reconnaissons le sérieux du problème qui est que les activités du PKK ont pour résultat la mort de ressortissants turcs et de membres des forces de sécurité turques. Nous n'avons pas laissé le moindre doute sur le fait que nous considérons (le PKK) comme une organisation terroriste", a-t-il dit.

Il a cependant souligné la nécessité d'une action conjointe des Américains, des Turcs et des Irakiens.

Il s'agit de dissuader une incursion unilatérale turque qui risquerait de faire réagir le Kurdistan irakien, l'une des rares régions d'Irak à ne pas avoir sombré dans la violence.

"Nous avons proposé que la question soit réglée dans ce contexte trilatéral. Je crois que les Turcs acceptent cette idée", a dit M. Hadley.

Il a rappelé que M. Bush avait déjà donné des assurances au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. "Maintenant nous devons faire suivre les paroles d'actes", a-t-il dit.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.