Samedi 7 janvier 2006 à 14h44
ERBIL (Irak), 7 jan 2006 (AFP) — Les deux grands partis kurdes ont décidé samedi de mettre en place une seule administration dans la région autonome dans le nord de l'Irak et de présenter la candidature de Jalal Talabani, l'actuel chef de l'Etat, à la présidence fédérale de l'Irak.
Ces décisions ont été prises par les dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, partenaires de l'alliance kurde, qui a remporté les législatives dans le nord de l'Irak, a indiqué à la presse Molla Bakhtiar, un responsable de la deuxième formation.
Jusqu'ici, le PDK administrait les provinces d'Erbil et de Dohouk et l'UPK celle de Soulaimaniyah. Les deux parties ont signé un accord pour une seule administration en 1998, qui n'a jamais été appliqué en raison des rivalités entre les deux formations.
"Nous avons promis au peuple du Kurdistan avant les élections d'unifier nos administrations et nous avons formé une commission à cette fin", a déclaré de son côté Massoud Barzani, président de la région autonome.
"Je suis en mesure d'annoncer aujourd'hui au peuple kurde qu'un accord sur l'unification des deux administrations immédiatement après l'Aid al-Fitr (qui sera célébré à partir du 10 janvier) doit être soumis à l'approbation du Parlement kurde", a-t-il ajouté.
Le Parlement kurde, fort de 111 membres élus pour quatre ans le 30 janvier 2005, en même temps que le Parlement intérimaire national et les conseils de provinces, va charger Najivane Barzani, actuel chef de l'administration d'Erbil, de former un gouvernement pour l'ensemble du Kurdistan, a précisé M. Bakhtiar.
Il a ajouté que le PDK et l'UPK avaient décidé de "poser la candidature de Jalal Talabani au poste de président" fédéral, poste qu'il occupe actuellement.
Mais M. Bakhtiar n'a pas précisé si M. Talabani avait accepté d'être candidat, lui qui a exprimé, à plusieurs reprises, qu'il ne voulait pas briguer de second mandat à moins que ses prérogatives ne soient élargies.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.