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Un Turc arrêté en Suède soupçonné d'appartenance au PKK (justice belge)


Lundi 25 octobre 2010 à 17h12

BRUXELLES, 25 oct 2010 (AFP) — Un ressortissant turc arrêté vendredi en Suède est soupçonné d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE et des Etats-Unis, a indiqué lundi le parquet fédéral belge.

Son arrestation à Arlanda, l'aéroport international de Stockholm, est "liée" au vaste coup de filet qui a visé en mars les activités du PKK en Belgique, a expliqué à l'AFP une porte-parole du parquet fédéral belge, Leen Nuyts.

Cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, est "suspecté d'être membre d'une organisation terroriste", a-t-elle précisé, en faisant référence à l'opération menée par la police belge le 4 mars contre les milieux kurdes proches du PKK.

Ce jour-là, quelque 300 policiers belges avaient procédé à 28 perquisitions à travers le pays afin de démanteler un réseau de recrutement de jeunes volontaires désireux de grossir les rangs des combattants du PKK. Elles visaient notamment le siège de la chaîne de télévision en langue kurde Roj TV, dont le siège est à Denderleeuw (Flandre, nord).

La personne arrêtée vendredi à Stockholm était recherchée par la justice belge mais elle n'avait pas été localisée à l'époque des descentes policières. Elle faisait donc depuis l'objet d'un mandat d'arrêt européen lancé par la Belgique, a encore expliqué lundi Mme Nuyts.

La Belgique a fait une demande d'extradition qui est actuellement examinée par les autorités suédoises.

Huit personnes arrêtée en Belgique le 4 mars ont été inculpées pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" et placées en détention préventive. Six d'entre-elles ont été libérées sous conditions le 25 mars, mais toutes restent inculpées.

Quelque 5.000 Kurdes avaient manifesté début avril à Bruxelles pour protester contre cette opération, estimant que leurs activités n'avaient aucun lien avec le terrorisme et accusant la Belgique d'avoir agi sous la pression de la Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.