Vendredi 28 octobre 2022 à 16h07
Madrid, 28 oct 2022 (AFP) — Un supporter espagnol, qui avait entrepris de se rendre à pied au Qatar pour assister au Mondial de football, a été arrêté en Iran, a annoncé sa mère qui n'avait plus de nouvelles de lui depuis le début du mois.
"Le ministère des Affaires étrangères nous a confirmé qu'il était détenu en Iran et que son état de santé était bon", a déclaré Celia Cogedor, la mère de Santiago Sanchez Cogedor, tard jeudi soir dans une interview à la chaîne espagnole Trece.
"L'ambassadeur (d'Espagne en Iran) est en train de faire les démarches" afin de "demander l'autorisation aux autorités iraniennes de lui rendre visite", a-t-elle ajouté, sans préciser son lieu de détention ou les faits qui pouvaient lui être reprochés par les autorités iraniennes.
Contacté par l'AFP, le ministère espagnol des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire, renvoyant vers la famille.
Fan de football, Santiago Sanchez Cogedor était parti début janvier de la ville d'Alcala de Hénares, près de Madrid, pour rejoindre le Qatar où le coup d'envoi de la Coupe du monde de football sera donné le 20 novembre.
Sa famille n'avait plus de nouvelles de lui depuis début octobre.
Dans un dernier message le 1er octobre sur son compte Instagram, où il documentait son périple, il avait indiqué se trouver dans un village du nord de l'Irak et être sur le point d'entrer en Iran.
Il avait ensuite dit à ses parents, dans un message vocal diffusé par une télévision, se rendre à Teheran avant de descendre vers le port de Bandar Abbas, sur le détroit d'Ormuz, pour prendre un bateau vers le Qatar.
L'Iran fait face à un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après avoir été arrêtée par la police des moeurs pour infraction présumée au drastique code vestimentaire imposé aux femmes.
Téhéran accuse principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, d'être derrière ces protestations.
Dans ce contexte, les autorités iraniennes avaient annoncé fin septembre l'arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d'Italie et de France, en lien, selon elles, avec le mouvement de contestation.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.