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Un soldat turc tué par une mine, arrestation de rebelles kurdes supposés


Vendredi 12 mai 2006 à 16h00

ISTANBUL, 12 mai 2006 (AFP) — Un soldat turc a été tué vendredi dans le sud-est anatolien par une mine posée, selon les autorités, par des rebelles kurdes, la police annonçant dans le même temps l'arrestation à Istanbul de sept personnes impliquées dans des attentats imputés à la rébellion.

Le militaire a été tué par l'explosion de la mine lors d'une opération de sécurité contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans une zone rurale proche de Cukurca, une localité de la province de Hakkari, riveraine de l'Irak, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le PKK a eu fréquemment recours à des mines dans ses opérations contre les forces de sécurité.

Les heurts entre les rebelles kurdes et l'armée se sont multipliés depuis que des émeutes ont secoué les principales villes du sud-est anatolien à majorité kurde, faisant 16 morts fin mars-début avril.

Trois attentats à la bombe ont frappé Istanbul au cours de la même période, tuant une personne et en blessant plus de 40 autres.

Le chef de la police stambouliote Celalettin Cerrah a annoncé vendredi lors d'une conférence de presse l'arrestation de sept militants kurdes, dont les auteurs supposés de deux des attentats, et la saisie sur les suspects de 4,3 kilos d'explosif.

Il n'a pas donné d'autres détails.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), apparentés par les autorités au PKK, avaient revendiqué les trois attaques.

Le conflit kurde a fait plus de 37.000 morts depuis le début, en 1984, du soulèvement du PKK, qui revendique l'indépendance du sud-est anatolien.

La Turquie a récemment déployé des troupes le long de sa frontière avec l'Irak pour empêcher l'infiltration de rebelles en provenance de ce pays.

Ankara estime a 5.000 le nombre de militants du PKK -considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis- établis dans des camps dans le nord de l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.