Vendredi 18 juin 2010 à 10h13
ANKARA, 18 juin 2010 (AFP) — Un rebelle kurde a été tué jeudi soir lors de combats qui se poursuivaient vendredi avec l'armée turque, dans l'est de la Turquie, ont affirmé des sources officielles citées par l'agence de presse Anatolie.
L'accrochage a eu lieu sur une route reliant les provinces voisines de Gümüshane et d'Erzincan (est), a affirmé à Anatolie le gouverneur de Gümüshane Enver Salihoglu, ajoutant que deux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient également été faits prisonniers.
Un premier bilan faisait état de trois rebelles tués.
L'armée, secondée par des forces spéciales de la police, poursuivait vendredi ses opérations de ratissage dans la zone des combats avec un soutien aérien, a indiqué M. Salihoglu, précisant que des soldats et des munitions étaient dépêchés sur les lieux par hélicoptère.
"Il y a des blessés parmi les terroristes, les opérations se poursuivent sans discontinuer", a-t-il déclaré, cité par Anatolie.
La route était fermée à la circulation.
Gümüshane ne fait pas partie du théâtre d'activité habituel du PKK, mais les autorités turques ont indiqué dans le passé que les rebelles cherchaient à s'implanter dans la province.
Les violences se sont multipliées depuis l'annonce le mois dernier par le leader emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, qu'il abandonnait ses efforts pour un dialogue avec le gouvernement.
Le 31 mai, six soldats turcs ont été tués dans une attaque à la roquette du PKK contre une base navale à Iskenderun (sud).
Vendredi dernier, la jeune épouse d'un soldat a péri dans l'attaque à la roquette d'un logement militaire à Osmaniye (est). Les deux incidents ont choqué la Turquie.
Mercredi, des soldats turcs ont pénétré de deux à trois kilomètres en territoire irakien à la poursuite de rebelles qui avaient attaqué des garde-frontières, et l'armée a annoncé avoir tué quatre militants.
Le PKK, qui lutte pour l'autonomie des régions kurdes du sud-est de la Turquie, est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.