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Un rappeur iranien libéré après un an de prison


Dimanche 19 novembre 2023 à 13h46

Téhéran, 19 nov 2023 (AFP) — Le célèbre rappeur iranien Toomaj Salehi a été libéré sous caution après avoir passé plus d'un an en prison pour son soutien au mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, a rapporté un média local.

Le rappeur de 32 ans avait été arrêté en octobre 2022 puis condamné à six ans et trois mois de prison pour "corruption sur terre".

Il "est sorti de prison" tard samedi après une décision de la Cour suprême, a indiqué son avocat Amir Raisian au quotidien réformateur Shargh.

Une photo publiée sur sa page Instagram le montre portant un bouquet de fleurs blanches à sa sortie de prison.

Ce rappeur populaire avait soutenu via ses chansons et sur les réseaux sociaux le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des moeurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes.

L'Autorité judiciaire avait ensuite accusé le chanteur de "propagande contre le système", d'avoir "troublé la sécurité" du pays, "coopéré avec les Etats hostiles à la République islamique" et "incité à la violence".

Des artistes étrangers lui avaient alors apporté leur soutien, craignant qu'il ne soit condamné à mort.

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer. Sept hommes ont été exécutés pour leur implication dans ce mouvement.

Par ailleurs, une actrice populaire en Iran, Hanieh Tavassoli, a été condamnée à une peine de prison avec sursis, selon son avocate.

"Elle a été condamnée à six mois de prison et une amende de 150 millions de rials (environ 300 euros) pour avoir publié de fausses informations avec l'objectif de perturber l'opinion", a déclaré dimanche Me Maryam Kianersi, selon le site de Shargh. Cette peine est suspensive pendant trois ans.

Hanieh Tavassoli, âgée de 44 ans, fait partie de la douzaine de comédiennes qui ont été récemment privées de travail pour non-respect du code vestimentaire, en particulier du port du voile.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.