Vendredi 21 septembre 2012 à 14h28
DAMAS, 21 sept 2012 (AFP) — Un militant kurde connu, Mahmoud Wali, alias Abou Ghandi, a été tué par balles par un inconnu dans le nord-est de la Syrie, ont annoncé des militants vendredi.
Mahmoud Wali, une figure du Conseil national kurde et un dirigeant du "Mouvement des jeunes de la Révolution", hostile au régime du président Bachar al-Assad, a été assassiné jeudi par un homme masqué circulant sur une moto, qui a lui tiré deux balles dans la tête, ont-ils indiqué.
L'assassinat a eu lieu devant le bureau du Conseil national à Ras al-Ain, une ville de la province de Hassaké à majorité kurde, ont précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants.
Wali, qui avait reçu des menaces de mort, se cachait, apparaissant uniquement pour participer à des manifestations.
Nombre de militants et d'intellectuels ont été attaqués par le régime d'Assad depuis le début de la révolte en mars 2011, qui s'est militarisée depuis, face à la violente répression menée par le pouvoir.
En août 2011, le caricaturiste Ali Ferzat, dont les dessins satiriques sont dénoncés par le régime, avait été violemment battu par les forces de sécurité et les milices pro-régime.
L'indépendant producteur de films et militant Orwa Nayrabia est porté disparu depuis fin août après avoir tenté de voyager au Caire. Son sort reste inconnu.
Le militant Adnane Wehbé a été assassiné en juin dans son cabinet médical près de Damas, par un agent de la sécurité habillé en civil, selon des militants. Et le chanteur de la Révolution, Ibrahim Qashoush, a été retrouvé mort en juin 2011, les cordes vocales arrachées.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.