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Un membre du PKK renvoyé par la Suède en Turquie


Samedi 3 decembre 2022 à 11h50

Istanbul, 3 déc 2022 (AFP) — Un membre du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, condamné en Turquie, a été expulsé de Suède et est arrivé dans la nuit à Istanbul, ont annoncé samedi les médias turcs.

Selon l'agence officielle Anadolu, Mahmut Tat avait été condamné en Turquie à six ans et dix mois de prison pour appartenance au PKK, organisation considérée comme terroriste par Ankara et l'Union européenne (UE).

"Arrêté par la police suédoise et placé dans un centre de détention à Mölndal, il a été renvoyé en Turquie par avion", rapporte l'agence.

Selon le quotidien pro-gouvernemental Sabah et la chaine de télévision privée NTV, M. Tat a été dès samedi présenté à un tribunal d'Istanbul.

Anadolu affirme que l'homme, arrivé en Suède en 2015 pour échapper à sa peine, y avait déposé une demande d'asile mais que celle-ci "a été rejetée".

Le sort de certains ressortissants kurdes de Turquie exilés ou réfugiés en Suède et, dans une moindre mesure, en Finlande, est au coeur des discussions avec Ankara pour l'entrée des deux pays nordiques dans l'Otan.

La Turquie bloque l'élargissement de l'Alliance atlantique depuis mai en réclamant l'extradition de plusieurs d'entre eux, accusés d'être des sympathisants ou des militants de mouvements kurdes classés "terroristes" en Turquie ou proches du mouvement güleniste, suspecté d'avoir orchestré la tentative de coup d'état de 2016.

L'arrivée d'un nouveau gouvernement en Suède a cependant récemment détendu les échanges et, cette semaine, le chef de la diplomatie turque a jugé que les deux pays avaient fait "des pas positifs".

"Le nouveau gouvernement en Suède est plus déterminé que le précédent et nous accueillons ceci avec satisfaction", a indiqué le ministre Mevlut Cavusoglu.

"Ils ont effectué des changements législatifs et tout ça constitue des avancées positives", a affirmé M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Bucarest, en marge de la réunion des chefs de la diplomatie de l'Otan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.