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Un manifestant syrien tué par les forces turques (police kurde)


Mardi 12 novembre 2019 à 21h51

Qamichli (Syrie), 12 nov 2019 (AFP) — Un civil syrien a été tué mardi par les tirs de forces turques en patrouille avec les forces russes, lors d'une manifestation dans la région de Kobané dans le nord de la Syrie, selon les forces de sécurité kurdes.

C'est la deuxième fois en moins d'une semaine qu'un civil est tué lors de manifestations contre la présence militaire turque dans des zones kurdes du nord de la Syrie, pays en proie à une guerre aux multiples fronts.

Selon un communiqué de la police kurde des Assayech, "des véhicules turcs participant à une patrouille commune avec la police militaire russe ont visé des civils sans arme à leur passage dans la région de Kobané".

"Les forces turques ont utilisé des gaz lacrymogènes et en riposte les manifestants ont lancé des pierres sur les véhicules turcs. Les soldats de l'occupation (turque, ndlr) ont ensuite tiré sur les civils, tuant l'un d'eux et blessant six autres dont certains grièvement", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) n'a pas confirmé la mort d'un civil, mais a affirmé que neuf personnes avaient été blessées par "des balles réelles tirées par les forces turques".

Depuis le début des patrouilles communes russo-turques, de nombreux Kurdes syriens manifestent contre la présence militaire turque.

Vendredi dernier, des manifestants kurdes ont lancé des cailloux contre les blindés d'une patrouille russo-turque, qui ont renversé et tué à leur passage un des manifestants.

Avec l'aide de supplétifs syriens, les forces turques ont lancé le 9 octobre une offensive dans le nord syrien pour éloigner de leur frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). L'opération a été suspendue après un accord négocié par Ankara d'abord avec Washington, puis avec Moscou, le 22 octobre.

Aux termes de l'accord avec Moscou, les forces kurdes ont abandonné leurs positions à la frontière et des patrouilles, menées par l'armée turque et l'armée russe, ont été mises en place.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.