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Un Italien tué en Syrie en combattant aux côtés des Kurdes


Mardi 19 mars 2019 à 14h32

Rome, 19 mars 2019 (AFP) — Un Italien combattant depuis près de deux ans en Syrie aux côtés des Kurdes contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) a été tué, ont annoncé mardi les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par Washington.

Lorenzo Orsetti, 33 ans, originaire de Florence, en Toscane, a été tué dimanche alors qu'il combattait auprès des FDS contre l'ultime réduit de l'EI, dans l'est de la Syrie, a indiqué à l'AFP le porte-parole des FDS, Mustafa Bali.

Cette alliance de combattants arabes et kurdes, soutenue par une coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis, a attiré ces dernières années plusieurs combattants étrangers, y compris des Italiens.

Selon le Corriere della Sierra, 25 Italiens se sont rendus en Syrie depuis 2015 pour combattre aux côtés des Kurdes contre les jihadistes. Ils seraient encore cinq sur place, trois hommes et deux femmes. Outre Lorenzo Orsetti, un autre Italien parti combattre avec les Kurdes, Francesco Asperti, est mort en janvier à la suite d'un accident.

Lorenzo Orsetti "était un combattant de première ligne au sein des Unités de protection du peuple (YPG)", la milice kurde qui domine les FDS.

"Il y a deux jours (...), il était sur le front et est mort au combat", a précisé M. Bali. Il "a participé à plus d'une bataille et plus d'une campagne (militaire) des FDS", a-t-il poursuivi.

Il a ainsi combattu auprès des FDS durant l'offensive turque contre l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord de la Syrie, passée il y a un an sous le contrôle des forces d'Ankara et de leurs alliés.

L'EI a diffusé lundi sur les réseaux sociaux une photo du combattant italien, qu'il a qualifié de "croisé", ainsi que des captures d'écran d'une assurance médicale et d'une carte bancaire trouvées parmi ses affaires.

"Ma femme et moi sommes très fiers. Notre fils a décidé d'affronter une bataille importante et juste, même si on savait dans le même temps qu'elle était très dangereuse", a déclaré son père Alessandro au Corriere della Sera.

"Lorenzo nous avait dit une fois qu'il aimerait être enterré en Syrie. Nous ne savons pas encore ce que nous ferons mais je pense que nous respecterons sa volonté", a ajouté M. Orsetti.

"Ciao, si vous lisez ce message, cela signifie que je ne suis plus de ce monde. Je n'ai pas de regret, je suis mort en faisant ce que je considérais juste, en défendant les plus faibles", écrit Lorenzo Orsetti dans son +testament+ cité par La Stampa et d'autres médias.

ljm/fcc/bek/mra

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.