Page Précédente

Un haut responsable du PKK tué lors d'une opération turque en Irak (Erdogan)


Dimanche 6 juin 2021 à 16h52

Ankara, 6 juin 2021 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche qu'un haut responsable du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait été tué lors d'une opération des services de renseignement turcs en Irak.

Selon M. Erdogan, le chef militaire tué, Selman Bozkir, connu par le nom de guerre de Doktor Hüseyin, était le responsable du PKK à Makhmour, un camp de réfugiés kurdes dans le nord de l'Irak.

"Nous n'allons pas permettre que l'organisation séparatiste et funeste utilise Makhmour comme l'incubateur du terrorisme", a affirmé le chef de l'Etat turc sur Twitter. "Nous allons continuer à exterminer le terrorisme à la source", a-t-il ajouté.

"Tous les terroristes finiront comme lui", a averti de son côté le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun.

Etabli à la fin des années 1990 par l'ONU pour accueillir des Kurdes de Turquie, le camp de réfugiés de Makhmour avait été la cible samedi d'un bombardement d'un drone turc faisant trois morts civils, a indiqué à l'AFP un député kurde originaire du camp.

Ankara accuse régulièrement le PKK de faire la loi dans le camp de Makhmour, à 250 km au sud de la frontière turque.

Les autorités turques reprochent à l'Irak de rester inactif et assurent n'avoir d'autre choix que de mener elles-mêmes la guerre -- sur le sol irakien -- contre le PKK, une organisation considérée comme terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux.

En début de semaine, M. Erdogan avait comparé le camp Makhmour aux monts Qandil --situés plus à l'est au Kurdistan irakien, à la frontière avec l'Iran--, la plus grande base du PKK, qui livre depuis 1984 une sanglante guérilla sur le sol turc ayant fait plus de 40.000 morts.

"Si les Nations unies ne nettoient pas cet endroit, alors nous nous en chargerons", avait lancé le président turc, alors que son pays mène depuis le 23 avril une nouvelle campagne militaire, aérienne et parfois terrestre, contre le PKK en Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.